la viande cuite à la flamme (barbecue). Le gras qui s’écoule de
la viande et s’enflamme produit des hydrocarbures aromatiques, des
produits qui adhèrent à la surface des morceaux de viande et qui
peuvent être cancérogènes. Il semble que le fait de laisser macérer la
viande dans une marinade contenant un élément acide (comme du jus de
citron) réduise la formation de ces toxines.
Privilégier une alimentation biologique. Certains experts, dont Ralph Moss9,
recommandent aux personnes atteintes de cancer de consommer des
aliments biologiques. D’après eux, les fruits, les légumes et les
céréales à grains entiers issus de l’agriculture biologique auraient
une meilleure valeur nutritive que leur équivalent issu de
l’agriculture traditionnelle. Cependant, cela reste à démontrer39,40. Pour en savoir plus, lire notre article Bio: mieux pour la santé?
Se maintenir actif physiquement.
La pratique régulière d’activité physique permet de réduire le risque
de cancer du côlon et de cancer du sein. Les bienfaits sur la santé
générale sont multiples. Un minimum de 30 à 45 minutes d'exercice par
jour est recommandé.
Consommer de l’alcool de façon modérée.
Une consommation modérée correspond à un verre d’alcool par jour pour
une femme, et à deux verres pour un homme. Au-delà de ces quantités, le
risque de maladie cardiovasculaire et de cancer augmente. Par ailleurs,
une consommation modérée de vin rouge aiderait à prévenir le cancer en raison des polyphénols qu’il contient3.
Se protéger des infections transmises sexuellement.
Le cancer du col de l’utérus est plus fréquent chez les femmes qui ont
eu des relations sexuelles non protégées avec plusieurs partenaires.
Elles sont en effet plus à risque d’être porteuse du virus du papillome humain (VPH) qui peut entraîner le cancer du col de l’utérus.
Ne pas s’exposer au soleil sans une protection adéquate.
Il est important de protéger sa peau durant les heures de fort
ensoleillement afin d’éviter les coups de soleil, surtout pour les
personnes à la peau claire. Pour plus de détails, voir notre dossier Soleil et cancer: la controverse se poursuit.
Réduire au maximum l’exposition à des substances cancérogènes.
Au travail et à la maison, éviter de s'exposer à des substances
cancérogènes connues (les herbicides et les pesticides, les radiations,
les produits chimiques nocifs, etc.). Respecter les mesures de sécurité
apposées sur les produits. Mentionnons que la Société canadienne du
cancer appuie l’interdiction de l’utilisation de pesticides chimiques
sur le gazon et dans les jardins, puisqu’ils pourraient s’avérer nocifs10. Elle met aussi en garde contre le bois traité, qui contient de l’arsenic et du chrome, deux substances cancérogènes reconnues.
Veiller à son bien-être psychologique.
À cet égard, toute pratique ou technique visant à réduire le niveau de
stress doit être considérée : la méditation, l'activité physique
modérée, l'hypnose, le biofeedback, etc. Un psychothérapeute peut être
d’un grand secours. Voir notre dossier Le stress et l’anxiété.
Dans les revues scientifiques, on trouve plusieurs synthèses
d’études portant sur les traitements non conventionnels qui aident à
lutter contre le cancer12-19,24. L’approche intégrée vise à combiner plusieurs stratégies qui amélioreront la santé dans son ensemble.
Le
plus souvent, les traitements non conventionnels permettent d’améliorer
la qualité de vie. Plusieurs d’entre eux misent essentiellement sur les
interactions entre les pensées, les émotions et le corps physique pour
apporter un mieux-être. Il est possible que ces traitements aient un
effet sur l’évolution de la tumeur. En pratique, on constate qu’elles
peuvent avoir l’un ou l’autre des effets suivants :
- améliorer le sentiment de bien-être corporel et psychologique;
- apporter du plaisir et du calme;
- réduire l’anxiété et le stress;
- réduire la fatigue;
- réduire les nausées consécutives aux traitements de chimiothérapie;
- améliorer l’appétit;
- améliorer la qualité du sommeil.
Voici un aperçu des preuves soutenant l’efficacité de quelques-unes de ces approches.
Acupuncture. En se basant sur les essais cliniques32,33 réalisés jusqu’à présent, plusieurs comités d’experts et organismes (National Institutes of Health34, le National Cancer Institute35 et l’Organisation mondiale de la Santé36) ont conclu à l'efficacité de l'acupuncture pour réduire les nausées et les vomissements qui suivent un traitement de chimiothérapie.
Quelques études cliniques ont aussi évalué l’efficacité de
l’acupuncture pour soulager les douleurs causées par le cancer. Les
résultats sont pour l’instant contradictoires37.
L’acupuncture pourrait aider à réduire d’autres symptômes liés au
cancer, par exemple la perte de poids, l’anxiété et la dépression, mais
les preuves en sont au stade préliminaire35.
Visualisation. À la suite des conclusions de trois synthèses d'études, il est désormais reconnu que les techniques de relaxation, dont la visualisation, réduisent de façon marquée les effets indésirables de la chimiothérapie, tels que les nausées et les vomissements25-27 ainsi que les symptômes psychologiques comme l'anxiété, la dépression, la colère ou l'impression d'impuissance25,27,28.
Massothérapie. L'ensemble des données provenant d'essais menés auprès de personnes cancéreuses indique que le massage, avec ou sans aromathérapie, procure des bénéfices à court terme sur le bien-être psychologique22,57-59. L'effet le plus probant concerne l'anxiété. Par contre, pour ce qui est de la douleur, la nausée et la dépression,
bien que certaines études aient démontré quelques effets significatifs,
il y a trop d'écart entre les résultats des différentes recherches pour
en arriver à des conclusions définitives. Les massages, parfois offerts
en milieu hospitalier, permettent d’offrir aux personnes cancéreuses un
moment de répit, de douceur et de détente fort apprécié.
Mentionnons que des études soutiennent l’efficacité du drainage lymphatique pour diminuer le lymphoedème consécutif à un traitement contre le cancer du sein41,42 (Voir la fiche Cancer du sein pour en savoir plus). Consultez aussi notre fiche Massothérapie afin d’avoir un aperçu général des divers types de massage.
Notes Mieux vaut choisir un massothérapeute spécialisé dans les soins aux personnes atteintes d’un cancer. Contre-indications Discuter avec son médecin traitant d’éventuelles contre-indications au massage. D’après le Dr Jean-Pierre Guay, radio-oncologue, le massage est sécuritaire et ne contribue pas à disséminer les métastases23. De
manière générale, la massothérapie est contre-indiquée en cas de
fièvre, de fragilité osseuse, de plaquettes basses, d’hypersensibilité
de la peau, de plaie ou de maladie cutanée23. |
Training autogène. Quelques études d'observation29 indiquent que le training autogèneréduit considérablement l'anxiété, augmente la « combativité » et améliore la qualité du sommeil30. Une étude préliminaire publiée en 200431,
portant sur 31 femmes atteintes d'un cancer du sein à un stade précoce,
a démontré que les femmes recevant chaque semaine une visite à la
maison et une intervention de training autogène souffraient moins
d'anxiété et de dépression que celles qui ne recevaient qu’une seule
visite à la maison.
Yoga. Une synthèse systématique de la littérature scientifique, qui avait comme objectif d'évaluer l'efficacité du yoga
chez les patients cancéreux ou survivants du cancer, rapporte que la
pratique du yoga engendre plusieurs effets positifs quant à la qualité
du sommeil, de l'humeur et la gestion de stress21.
Art-thérapie. L’art-thérapie,
une forme de psychothérapie qui utilise la créativité comme ouverture
sur l’intériorité, pourrait être utile aux personnes atteintes de
cancer d’après quelques essais cliniques. En effet, l'art-thérapie
semble prometteuse pour améliorer le bien-être, favoriser la communication et aider à gérer les conflits émotionnels relatifs au cancer43-47.
Plusieurs
fondations ou associations offrent, par exemple, des ateliers
d’art-thérapie, de yoga, de danse-thérapie, de massothérapie, de
méditation, de Qi Gong ou de Reiki. Voir les Sites d’intérêt. Consulter
également nos fiches spécifiques sur chaque type de cancer. |
Naturopathie.
En complémentarité avec les traitements médicaux, l’approche
naturopathique vise à améliorer la santé et la qualité de vie et à
aider le corps à mieux se défendre contre le cancer11. À
l’aide de certains suppléments, de plantes médicinales et d’aliments,
la naturopathie peut, par exemple, soutenir le foie et aider
l’organisme à se libérer de ses toxines. Les traitements
naturopathiques comprennent généralement d’importants changements dans
la diète. Un souci particulier sera apporté à observer tout ce qui
peut, dans l’environnement de la personne (produits chimiques,
aliments, etc.), contribuer au cancer. Pour en savoir davantage,
consulter l’article Cancer : le soutien de la naturopathie.
Bêta-carotène en suppléments.
Des études de cohorte ont établi un lien entre la prise de suppléments
de bêta-carotène et un risque légèrement accru de cancer du poumon.
Sous forme alimentaire, le bêta-carotène aiderait cependant à prévenir
le cancer du poumon. Le National Cancer Institute recommande aux fumeurs de ne pas consommer de bêta-carotène sous forme de suppléments38.
La
prudence est de mise à l’égard des produits de santé naturels, surtout
s’ils prétendent mener à la rémission. À titre d’exemple, on peut
mentionner les produits Beljanski, la formule de Hoxsey, la formule Essiac
et le 714-X. Pour l’instant, on ne sait pas si ces approches sont
efficaces et sécuritaires étant donné le peu d’essais cliniques dont
ils ont fait l’objet. Pour en savoir plus au sujet de ces produits,
nous vous invitons à vous informer auprès d’organismes officiels, comme
la Société canadienne du cancer, qui publie un document de 250 pages
décrivant une soixantaine de traitements alternatifs20 ou le National Cancer Institute. |
Sites d’intérêt
Canada
Fondation québécoise du cancer
Créée en 1979 par des médecins qui voulaient redonner de l’importance à
la dimension humaine de la maladie, cette fondation offre plusieurs
services aux personnes atteintes d’un cancer. Les services offerts
varient selon les régions. Par exemple, de l’hébergement à faible prix
pour les personnes atteintes et leurs proches, de la massothérapie, des
soins d’esthétique ou du Qi Gong.
www.fqc.qc.ca
Leukemia and Lymphoma Society
www.leukemia-lymphoma.org
Société canadienne du cancer
En plus d’encourager la recherche et la prévention du cancer, cet
organisme bénévole apporte du soutien affectif et matériel aux
personnes atteintes de cancer depuis sa création, en 1938. Chaque
province compte son bureau local. Leur service d’information
téléphonique, destiné aux gens atteints de cancer, à leurs proches, au
grand public ainsi qu’aux professionnels de la santé, est bilingue et
gratuit. La référence pour trouver réponse à ses questions sur le
cancer.
www.cancer.ca
France
Guerir.fr
Créé par le Dr David
Servan-Schreiber, psychiatre et auteur, ce site Internet met l’accent
sur l’importance d’adopter de bonnes habitudes de vie pour prévenir le
cancer. Il se veut un lieu d’information et d’échanges sur des
approches non conventionnelles pour lutter contre le cancer ou le
prévenir.
www.guerir.fr
La ligue contre le cancer
Pour de l’information et des services aux personnes atteintes de cancer.
www.ligue-cancer.asso.fr
Fédération nationale des centres de lutte contre le cancer
www.fnclcc.fr
États-Unis
Memorial Sloan-Kettering Cancer Center
Ce centre, lié au Memorial Hospital, à New York, est pionnier en
matière de recherche sur le cancer. Il représente entre autres une
référence pour une approche intégrée contre le cancer. On trouve sur
leur site une base de données qui évalue l’efficacité de plusieurs
plantes, vitamines et suppléments (en anglais seulement).
www.mskcc.org
Moss Report
Ralph Moss est un auteur et conférencier reconnu dans le domaine du
traitement du cancer. Il porte une attention particulière à
l’élimination des toxines présentes dans notre environnement, qui
peuvent contribuer au cancer. Ses bulletins hebdomadaires suivent
l’actualité en matière de traitements alternatifs et complémentaires
contre le cancer, de même que sur les traitements médicaux.
www.cancerdecisions.com
National Cancer Institute et Office of Cancer Complementary and Alternative Medicine
On trouve sur ces sites (en anglais seulement) un excellent aperçu de
l’état des recherches cliniques portant sur une vingtaine de
traitements non conventionnels, dont le 714-X, le régime Gonzalez, le
Laetrile et la formule Essiac.
www.cancer.gov
www.cancer.gov/cam
Australie
Cancer Council
www.cancer.org.au
International
Centre international de recherche sur le cancer
Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC)
(L’International Agency for Research on Cancer (IARC)) est membre de
l'Organisation mondiale de la Santé.
www.iarc.fr
International Union Against Cancer
www.uicc.org
Groupes de soutien
Consulter la liste des groupes de soutien Cancer.
Recherche et rédaction : Marie-Michèle Mantha, M.Sc.
Fiche mise à jour : avril 2006