Oseriez-vous le faire ou conseiller à des amis cette
opération ?
Après vous avoir présenté le ballon gastrique, nous arrivons à la seconde technique chirurgicale pour perdre du poids.
LA GASTROPLASTIE
Cette technique est réservée à qui ?
Aux personnes qui :
Sont majeurs
Ont un IMC > 40 (obésité morbide) Opération acceptée parfois à un IMC > 35 (avec pathologies associées)
Ont suivi plusieurs régimes qui auront été des échecs, il faut que ce sur poids soit réel depuis + de 5 ans.
Ont des pathologies liées à l'obésité (hypertension, diabète, problèmes articulaires...)
Ne présentent pas de pathologies psychiatrique ou psychologiques lourdes.
Ne pas présenter d'addiction (alcool, médicaments, drogue).
Accepter de modifier durablement ses habitudes (très difficile à mesurer en post-op et dans la réalité point qui laisse à désirer de part le manque de suivi diététique et/ou psychologique.
Avant que cette intervention soit acceptée il faut impérativement un bilan nutritionnel précis et un bilan psychologique. Les 2 professionnels joindront un avis favorable ou non. Après la caisse d'assurance maladie donne son accord ou son refus.
Les types d'intervention
La gastroplastie par anneau ajustable
La technique correspond à la pause d'un anneau en silicone dans la partie haute de l'estomac. Cet anneau sera par la suite rempli de sérum physiologique. Le volume des prises alimentaires sera donc réduit en fonction du « serrage ».
Je vous laisse voir le volume d'estomac capable de recevoir des aliments. Ca correspond à 1 verre à vin blanc environ. La satiété arrive donc très rapidement.
L'alimentation sera au départ liquide, puis mixée pour revenir à texture normale.
Elle est l'intervention la plus pratiquée et la moins traumatisante, puisque reversible.
La gastroplastie par agrafage ou méthode de Masson
Plus traumatisante elle a été introduite et développée par Masson, en 1969, cette intervention associe une réduction de la capacité gastrique et une petite mal absorption.
Elle se pratique moins que la 1ère technique...
Comme le cerclage gastrique, le by-pass gastrique conduit à la création d'un "petit estomac" au dessus de l'estomac, la satiété apparait presque immédiatement. Les aliments passent directement dans l'intestin en court-court-circuitant non seulement la grande partie de l'estomac (d'où le nom de l'intervention) mais également le duodénum et le jéjunum proximal.
Attention cette intervention provoquant des mal absorption le risque de carence est grand.
Surveiller les apports en :
en fer, avec son risque d'asthénie, d'anémie et de réduction des capacités de mémorisation ; en calcium, avec son risque d'ostéoporose et de fragilité du squelette ;
en zinc, source de fatigue, de sensibilité aux infections et de perte de cheveux ;
en vitamine B1 avec son risque de dysfonctionnement nerveux et cardiaque
en vitamine B9 source d'asthénie et de dérèglement cellulaire particulièrement grave en cas de grossesse
en vitamine B12 source de lésions buccales, d'anémie et de troubles nerveux.
D'où l'intérêt d'une bonne surveillance médicale et diététique et surtout une complémentation vitaminique.
La « sleeve »
Il s'agit de couper l'estomac au 2/3, l'intérêt de cette opération est de supprimer l'action de pas mal de cellules gastriques qui secrètent la ghréline (hormone qui stimule la faim).
En cas de résultat décevant, elle peut être considérée comme le premier temps d'une opération de "switch duodénal" et donc être complétée par une diversion bilio-pancréatique (voir"les dérivations bilio-pancréatiques"). Elle peut également être convertie en un bypass gastrique... LA SOLUTION DE LA DERNIERE CHANCE ?
Si ces interventions sont des échecs il sera possible d'avoir recours au BY PASS qui sera abordé sur mon blog dans quelques jours.
La ré alimentation
http://www.regime-dietetique.net/dietetique-pratique/conseils-gastroplastie.aspx
Elle est progressive, dans un premier temps liquide fractionnée (6 à 8 prises alimentaires par jour), puis mixée fractionnée (ces 2 phases éventuellement enriche en protéine), pour arriver vers une texture normale fractionnée en 3 repas et 1 à 2 collations.
Certains aliments ne passent plus (pain frais, viande...), les carrences peuvent donc arriver (voir ci-dessus). A l'inverse soda, chocolat, bonbon, pâtisseries passent toujours très bien.
Si le comportement alimentaire de départ n'est pas travaillé, les résultats seront limités. Si la motivation à se dire "plus jamais ça" est forte, le suivi de qualité, il n'y a pas de vraies raisons pour que ça ne marche pas.
Mon avis professionnel
J'ai régulièrement des bilans pré-opératoires, malheureusement rarement accompagnés de suivi post-opératoire...
Par contre je vois régulièrement des femmes venir me consulter 1 an ou 2 après l'opération car elles auront repris pas mal du poids perdus. Il est périeux de les refaire perdre après... Les apports alimentaires étant faibles et l'adhésion à un nouveau régime faible également, j'avoue avoir très peu de réussite avec ces patients...
Pour moi la réussite de la gastro-plastie ne peut résider que dans le suivi immédiat en post-opératoire des personnes opérées.
La perte est rapide, importante la 1ère année après l'intervention, mais le constat est que la reprise pondérale existe...
En résumé je ne conseille pas aux patients cette intervention mais les dirige systématiquement vers un chirurgien d'Annecy qui les écoute, les conseille et les dirige vers un suivi diététique, ou la gastroplastie ou encore le by pass. Si je dois faire un bilan il sera fait avec une enquête alimentaire assez poussée (même si je ne fais pas de calculs après). Et je donne mon simple avis favorable ou non (je n'ai jamais émis d'avis défavorable).
LE SUIVI EST CAPITAL DANS LA REUSSITE DE CET AMAIGRISSEMENT SOUVENT TROP RAPIDE POUR SE VOIR MINCIR (sujet à voir avec nos psy : l'image qui ne colle pas avec notre propre image).
En savoir +
http://gastroplastie.com
http://www.gastroplastie.cc
http://forum.lestomac.fr
http://www.gastroplastie.org
http://www.gastro-place.com
http://gastro-plastie.forumactif.com