Un pressentiment refoulé depuis plusieurs semaines au motif que non, on ne peut pas tomber enceinte avec un stérilet.

Et des symptômes de plus en plus présent. De la fatigue ? Rien de plus normal avec les enfants qui commencent à crapahuter de partout et le travail. Des vertiges ? Sûrement mes carences en fer et vitamine D déjà présentent il y a un peu moins de deux ans qui ne sont toujours pas réglées. Des sensations bizarres dans le bas ventre ? Certainement des désordres intestinaux…

Et puis quand même, ce pressentiment qui ne cesse de grandir et qui me pousse à consulter mon médecin traitant pour faire un bilan. Le jour même, la peur au ventre deux prises de sang seront faites au laboratoire d’analyse. L’une pour faire un point sur les possibles carences, l’autre pour mesurer mon taux de bêta hcg.

Le lendemain soir, deux petites enveloppes blanches dans la boite aux lettres, deux avec le tampon laboratoire atout bio. Le stress monte, laquelle ouvrir en première ? Laquelle contient le résultat à la fois tant attendu et tant redouté ?

Se lancer, constater, que l’on a toujours des carences puis respirer un grand coup et ouvrir la deuxième enveloppe. Respirer de nouveau, sortir le document et lire en lettres majuscules le mot positif…

Avoir la tête qui tourne, les jambes qui tremblent. Appeler chéri-chéri et lui tendre le papier… Constater que le taux est élevé, vraiment élevé, bien plus que pour la première grossesse.

Passer une échographie en urgence et voir, à peine la sonde posée sur son ventre, non pas un, ni deux mais TROIS bébés les uns sur les autres. Se remémorer les échographies de la première grossesse et comprendre que la colocation a débuté il y a plusieurs semaines voir mois.

Apprendre en moins de cinq minutes que l’on est bien enceinte, qu’ils sont trois dans une seule et même poche et qu’ils sont là depuis au moins 12 semaines.

Comprendre que dame nature a fait le choix pour nous, que la question de rester à 4 ou passer à 7 ne se posera pas.

Prévenir la famille, ressentir beaucoup d’angoisse et finalement se dire qu’on est franchement heureux de l’arrivée de ce nouveau tsunami.

S’imaginer la venue de trois nouveaux petits mecs ou de trois petites filles.

Et puis entendre au loin une musique douce, une musique que l’on connaît bien, que l’on entend même tous les matins de la semaine et réaliser que ce que l’on vient de vivre, on vient, en réalité, juste de le rêver…

Il y a encore quelques mois je refusais toute éventualité de faire un troisième enfant. Aujourd’hui, je rêve d’une nouvelle grossesse. D’une grossesse multiple même, parce que j’aime pas faire dans la facilité et puis parce que j’ai toujours envie d’avoir ma petite particularité à moi.

Mais je sais que ce rêve, cette envie restera au stade de rêve et d’envie. Cela ne deviendra jamais un projet et encore moins une réalité. Parce qu’il faut être deux pour fonder une famille, parce que je n’oublie pas par quelles difficultés je suis passée l’an dernier, parce que travailler j’en ai besoin psychologiquement et qu’avec 5 enfants ou même juste 3 rapprochés c’est très compliqué.

Alors je rêve…

Vendredi midi lorsqu'on me demandais se que j'allais faire de mon week end je répondais rien de particulier et puis finalement... Le week end a été bien rempli.

Vendredi soir je suis allée à la réunion trimestriel de l'association jumeaux et plus pour échanger avec des parents de multiples. A chaque fois cela me fais le plus grand bien du coup j'ai décidé de m'investir dans cette association. Je dois donc envoyer dans la journée un mail à la présidente pour voir quelle tâche elle pourrai me donner.

Samedi, je devais juste emmener ma voisine à son travail pour 13h et faire les courses de la semaine. Finalement, sur un coup de tête, j'ai décidé d'aller manger au subway avec chéri-chéri juste à côté du travail de ma voisine. Et les enfants me direz-vous? Pas de souci, on les a pris avec nous! Je savais qu'il  y avais dans le restau une aire de jeux. Et je n'ai pas regretais mon choix les enfants se sont éclatés!!! Du coup on est resté plus longtemps que prévu et on a pas eu le temps de faire le courses pour la semaine. Pas grave, on trouvera de quoi faire dans le congèlateur...

Samedi soir petit repas tranquille à la maison devant hunger game.

Dimanche matin grasse mat jusqu'à 10h pour moi! Puis on a proposer à des amis parents de jumeaux de se joindre à nous pour le goûter mais ils n'étaient pas dispo. Du coup on a envoyé un sms à un collègue de travail de chéri-chéri, pas dispo non plus. Du coup on a proposé aux voisins. Ils avaient du monde mais ils nous ont dit de venir avec notre gateau chez eux. Nous avons donc pris le goûter chez eux avec une coupe de champagne.

Puis pas le temps de rentrer à la maison qu'un collègue de chéri-chéri nous appel pour nous dire qu'il est devant notre porte pour nous rapporter des affaires bébé qu'on lui avait prêté. Du coup mini apéro à 17h30! Pour moi se sera jus de fraise/soho, une tuerie!

Et enfin pour finir cette journée, nouvel apéro avec nos voisin! mais plus que 2 despé et un fond de jus de fraise et... une bouteille de crémant au frais. Les hommes ont pris les despé et les femmes le crémant ET la fin de jus de fraise avec du soho!!! Coucher à 23h passées avec la tête qui tourne et le rire facile!

Ca m'a fait du bien ce moment de détente tellement de bien que le rendez-vous est pris. Cet été quand les enfants seront chez leurs grans-parents, le temps d'une soirée les femmes picolerons sans avoir peur de ne pas être d'aplomb le lendemain!!!

Ce matin le réveil a été un peu difficile mais pas autant que je le pensais pourtant j'ai de nouveau eu la tête qui a tourné vers 10h30. Les petits malaises de d'habitudes et l'alcool n'y étaient pour rien. Le coupable? Un très charmant client ultra sexy dans sa tenue de travai!!!!

Bonne journée

Petit moral et grosse fatigue sont au rendez-vous aujourd'hui...

Les nuits compliquées continuent de s'enchainer malgré une très appréciable nuit sans réveil hier (mais un réveil à 6h45 alors qu'ils pouvaient dormir jusque 8h!). Cette nuit les longs réveils noctures on fait leur grand retour!!!

Je me nois un peu plus chaques jours dans des litres de café alors qu'il y a moins d'un an je n'en buvais que très occassionnellement...

Côté alimentaire les mauvais réflexes m'envahissent de nouveaux. Je mange tout et n'importe quoi. Pourquoi? Pour m'occuper, pour essayer de me faire plaisir...

Je chercher désesperément la motivation pour retrouver un sérieux alimentaire et me remettre à la CAP le mardi et/ou jeudi midi pendant ma pause déjeuner mais je n'y arrive pas...

Bref c'est un jour sans... Demain ne pourra être que meilleurs... ou pas...

Bonne journée à vous

Depuis l'arrivée des loulous ont va pas se le cacher je passe avec chéri-chéri des nuits de m**de...

Après les premières semaines où il fallait qu'on les réveille toutes les 3 heures pour leur donner à manger et venu les réveils nocturnes de mon petit Lucas. Puis il y a quelques mois il a fini par comprendre que la nuit c'était fait pour dormir. On pensait être un peu tranquille. Mais non, car depuis c'est monsieur Mathéo qui prend le relais. Au début, et parce que ce cher monsieur fait des spasmes du sanglot on avait du mal à le laisser pleurer, alors on le berçait, on le câlinait. Et puis avec la reprise du travail à 80% j'en ai eu marre et j'en ai parlé au médecin qui m'a dit d'arrêter de m'en faire avec les spasmes du sanglot, que au pire mon loulou perdrai connaissance quelques instants puis reviendrai  à lui de lui même. Alors j'ai écouté mon médecin et le soir même, lorsque Mathéo s'est mis à pleurer je l'ai déposé dans le lit parapluie qui a élu domicile dans la chambre d'ami et l'ai laissé pleuré en utilisant la méthode des 5-10-15... Après 25 minutes de lutte acharné il a fini par s'endormir.

Grâce à ça nous avons eu de nouveau quelques nuits de calme, et puis il y a eu noël, il y a eu le retour à la crèche et bien évidement le retour des NDM (nuit de m**de).

Depuis début janvier donc Mathéo nous réveille toutes les nuits entre 2h et 5h. Je le prend alors dans mes bras le câline très rapidement le temps que chéri-chéri transfère les doudous (et y en a beaucoup!) d'un lit à un autre et nous repartons nous coucher. Parfois Mathéo chouine un peu parfois pas du tout.

Avec ces nuits hachées et les circonstances des derniers jours j'avoue que je commence à être franchement fatiguée et chéri-chéri est lui sur les rotules. Alors hier soir nous sommes partis nous coucher à 21h45, j'ai lu un chapitre de mon livre à 22h je me suis forcée à m'endormir en kiffant mon portable qui m'annonçait 8h20 à dormir avant que mon réveil de se mette à sonner.

Mais à 0h31 (oui je suis exacte dans les horaires la nuit!) le baby phone s'est déclenché et m'a laissé entendre la jolie voix de... Lucas. Quoi Lucas mais pourquoi??? Je me lève et le retrouve debout dans son lit entrain de se demander quelle tétine serai la mieux pour finir sa nuit. Et des tétines il y en pas (autant que les doudous de Mathéo : 12 tétines, 12 doudous). J'en choisi une pour lui le recouche, lui donne ses 3 carrés de coton réglementaires dans une main, une autre tétine dans l'autre main et dépose encore 2-3 tétine autour de son visage afin qu'il me laisse finir ma nuit...

Je pensais me redormir tranquillement mais non, à 1h02 Lucas chantonnait toujours dans son lit et Mathéo s'y mettait aussi. J'ai déplacé alors Mathéo dans sa deuxième chambre et coupé le baby phone de la première pour ne plus entendre Lucas qui à présent ne chantonnait plus mais hurlait. Vers 2 heures le calme était presque revenu mais moi je ne dormais plus...

Voilà ma nuit de 8h20 qui me faisait tant rêver hier soir c'est transformée en une nuit de à peine 6 heures...

Allé on se dope au café, on passe la journée de bonne humeur et ce soirée on profite à fond de notre soirée entre pote. Et ma nuit de 8h20 et bien je la ferai plus tard... quand les enfants auront 15ans... peut être... ou pas...

Bonne journée!!!

Cher 2015,

Je ne sais pas pourquoi mais avant même de te rencontrer je ne t'aimais pas ou plutôt je te redoutais au point que je n'avais pas envie de fêter te venue!

Cela fait tout juste 34 jours que nous cohabitons et crois moi tu ne fais rien pour que je t'apprécie... Et les prochaines semaines ne s'annoncent pas meilleures...

Attentats, crash aérien, nuits hachées, microbes à gogo, voilà se que tu nous fait vivre depuis 34 jours...

Et dans les prochaines semaines nous devrons faire face à l'opération à cœur ouvert de ma grand-mère, nous devront trouver une solution à son addiction aux jeux avant qu'elle ne mette en péril sa santé financière voir même celle de ses enfants et petits-enfants (dont moi).

Je devrai me relancer dans une nouvelle rééducation périnéal avec le faible espoir d'échapper à l'intervention chirurgicale.

Il faudra également que je trouve l'énergie de changer de travail, de trouve quelque chose qui me correspond mieux...

Alors 2015, je te préviens, tiens toi à carreau et ressaisis toi parce que sinon ça va vraiment pas le faire du tout!

2012 avait, comme toi, très mal commencé et puis il s'est repris en main et il m'a offert de belles choses : une maison, un pacs et sur tout le lancement du projet bébé. Je t'en demande pas autant, 2015, je te demande juste de devenir un peu plus doux, un peu plus léger...

D'avance merci

Ces dernières 48 heures j'ai mis ma vie en suspens le temps d'un hommage militaire en toute "intimité" puis d'un hommage national pour notre ami, pour ses collègues, pour les collègues de chéri-chéri...

Il y a eu une atmosphère très pesante sur le lieu de travail de chéri-chéri

Il y a eu des retrouvailles avec des collègues et des amis mutés aux quatre coins de la France

Il y a eu une heure d'attente debout dans le froid sous la neige

Il y a eu une cérémonie d'un peu moins d'une heure rempli d'émotions

Il y a eu des pieds douloureux, trop endoloris par le froid

Il y a eu des larmes un peu, beaucoup, passionnément... à la folie

Il y a eu des regards compatissant avec des gens que l'on connaissait même pas

Il y a eu des mouchoirs tendus vers son voisin, des petites tapes réconfortantes dans le dos

Il y a eu quelques minutes d'errances à la fin de la cérémonie

Il y a eu l'envie de retrouver mes enfants pour pouvoir les serrer très fort contre moi et leur dire combien je les aime

Mais il y a eu un manque d'énergie pour gérer la tranche horaire 18-20h30 dans la bonne humeur

Il y a une soirée en tête à tête à tête avec mes loulous rempli de cris et de pleurs, suivit d'une nuit toujours en tête à tête à tête avec mes loulous un peu beaucoup mouvementée

Puis il y  a eu une cérémonie nationale retransmisse en direct sur BFM

Il y a eu moi allongée sur mon canapé roulée dans mon duvet et blotti contre le doudou de Mathéo

Il y a eu des larmes lorsque le portrait de notre ami s'est affiché sur mon écran de télé

Il y a eu un énorme sanglot qui m'a échappé lorsque j'ai reconnu chéri-chéri entrain de porter le cercueil de notre ami

Il y a eu un échange de sms avec le parrain de Lucas. Echange lors duquel, au vu des circonstance nous nous sommes fait une très belle déclaration d'amitié

Il y a eu un peu de repos devant la télé

Et puis il y a eu des retrouvaille avec chéri-chéri et des enfants enchantés de retrouver leur papa!

Ces dernières 48 heures ont été difficile à vivre et lorsque chéri-chéri est rentré j'ai eu besoin de lâcher la pression, de laisser mes larmes m'inonder...

Aujourd'hui chéri-chéri est à l'enterrement civil de notre ami. Après cela le cours de notre vie pourra reprendre son rythme normal. Bien sûr il nous faudra du temps pour faire notre deuil mais nous pourrons au moins reprendre nos petites habitudes pour le plus grand bien être de nos enfants!!!

7 heures chéri-chéri se lève pour commencer une nouvelle journée. Il ne sai pas se qu'il l'attend mais il n'appréhende pas non plus. Il est en mode "robot". Les émotions seront pour plus tard...

7 heures 40 Lucas se réveille, je me lève difficilement. Hier soir j'ai eu du mal à m'endormir mais la nuit a été correcte. Je vais chercher mon bébé, je le câline, lui dis que quand même il aurai pu dormir encore un petit peu, parce que aujourd'hui on est mercredi...

Au fond du couloir j'entend son frère qui m'appelle. Il a fini la nuit dans la chambre d'ami, parce qu'à 5h30 il avait décidé de plus dormir.

Il est maintenant 8h45, les petits déjeuners sont pris, tout le monde est lavé, habillé. J'ai fini de leur courir après pour leur enfiler leurs vestes et bonnets. Ils sont tranquillement installés dans la poussette. Mais il n'est que 8h45. La crèche c'est à 9 h30 aujourd'hui. Alors je parts les promener un peu. On passe par la pharmacie racheter des tétines. Des j'aime mon papa... Puis direction la crèche.

9h29 je repars de la crèche, je n'ai jamais été autant à l'heure le mercredi. Immédiatement je m'évade dans mes pensées, je pense encore et toujours à cet horrible accident. Je rase les murs et baisse la tête pour ne rencontrer personne, je veux rester dans ma bulle et pleurer.

9h54 je suis de retour à la maison, j'ai finalement comme tous les mercredis rencontré ma voisine. Il a fallut bavarder 5 minutes.

Maintenant que je suis chez moi je voudrai me recoucher mais le programme est chargé, ménage, lessive, lave vaisselle, repas et visite sur Aujourdhui.com. Il est déjà 14h30.

Je m'allonge un peu sur le canapé devant "Clem" mais les minutes s'accélèrent.

Il est déjà 15h15, l'heure de retourner chercher les enfants, l’heure de refaire bonne figure, de renvoyer mes sentiments au placard.

La fin d'après midi sera longue, les enfants fatigués, chouinant et demandeur.

A 19h45 j'appelle chéri-chéri pour savoir où il en ai, je voudrai qu'il rentre pour qu'il puisse dire bonne nuit aux enfants.

20h20 chéri rentre et m'aide à coucher les enfants. Puis il me raconte sa journée. Il m'explique qu'il a vu la femme de notre ami décédé, qu'il l'a accompagné dans les démarches administrative. Il m'annonce qu'elle n'a appris le décès de son mari qu’après tout le monde, après les collègues, après la presse Vers 21h une amie, femme de militaire me telephone pour prendre des nouvelles. Elle est chamboulée elle aussi, un peu moins car elle ne connaissait personne en particulier, mais chamboulée quand même...

A 22h30 nous partons au lit, je lis quelques pages pour … repousser ce moment que j'appréhende depuis ce matin. Ce moment où il va falloir que j'éteigne la lumière et que je chercher mon sommeil...

Comme la veille, le sommeil vient rapidement, mais pendant les quelques minutes d'entre deux, je vois des grands brûlés, des corps mutilés et des corps calcinés...

Je n'arrive pas à passer à autre chose... Le temps finira par faire son affaire mais en attendant j'ai mal, mal à en crever...

La journée d'hier fut longue, très longue, de celle dont on a l'impression qu'elle ne se finira jamais.

Les informations sont tombées au compte goutte. Après un "jeu" de questions auxquelles chéri-chéri ne pouvait répondre que par oui ou par non j'ai appris qu'un de nos amis faisait parti des victimes. Et lorsque je lui ai demandé s'il était vivant il a dérogé à la règle et m'a répondu "pour le moment"...

Entre deux dossiers, deux clients j'allais sur internet glaner quelques informations. C'est comme ça que j'ai appris qu'un blessé était décédé. J'en ai conclu qu'il s'agissait de notre ami et je ne me suis pas trompée...

Il n'était pas un ami proche mais il n'était pas un simple collègue de travail. Il était notre premier propriétaire, celui qui nous a permis de nous mettre en ménage avec un loyer très correct, celui qui venait prendre de mes nouvelles lors des premiers déplacements de chéri-chéri...

Aujourd'hui je pense à sa femme, à ses enfants de 4 et 7 ans.

Je pense aux autres victimes, quelles soit décédées ou pire blessées. Oui être blessé c'est pire qu'être décédé. Parce qu'il va falloir vivre avec ce terrible souvenir, il va falloir vivre avec les séquelles ses blessures parce que séquelles ils y aura. Certains auront "juste" les cicatrices de leurs brûlures, mais d'autres ont subit des amputations...

Et puis je me dis qu'il faut que je laisse la vie reprendre son cours pour mes enfants, pour mon conjoint, pour les victimes et leurs familles...

Je suspendrai de nouveau le cours de ma vie dans quelques jours lors de l'hommage national et puis tout redémarrera comme avant ou presque... parce qu'il y aura un avant et un après...

Dans deux mois, chéri-chéri part au moyen-orient, deux mois...

Ce n'est pas un secret, chéri-chéri est militaire dans l'armée de l'air. Chéri-chéri, part parfois en mission d'entrainement, parfois en opération extérieure...

Lors des OPEX, j'essai de ne pas penser au pire. Quand il part en mission d'entrainement je suis sereine. Je sais qu'il va bosser mais aussi profiter de bons moments avec ses collègues devenus pour beaucoup des amis voir de la famille.

Enfin, j'étais sereine. Vous, l'avez peut être vu aux informations, hier il y a eu un terrible accident d'avion sur une base militaire en Espagne. 8 Français tués, plusieurs blessés... Tous les militaires décèdés sauf un et 6 blessés (dont 3 très graves) sont de chez nous. Leurs noms sont tombés en tout début de matinée mais chéri-chéri n'a pas eu le droit de me les communiquer.

Tous des collègues de travail de chéri-chéri, certains sont même devenus des amis.

Depuis ce matin je pleurs et je ne peux pas m'empécher de me dire que ça aurait pu être chéri-chéri, ou les parrains des enfants...

Bref, je pleurs et j'en veux à la vie de nous faire vivre de telles horreurs...

Vous le savez il y a 2 semaines je me suis lancée dans une course contre les kilos. Une course d'une durée de 14 jours, une course permettant de perdre jusqu'à 9 kilos. Je n'avais pas pour objectif d'atteindre les 9 kilos non, juste 6-7. Les 6-7 qui se sont logés sur mes cuisses, mes hanches et mon ventre depuis ma grossesse.

Tel un jeune athlètes intrépide je me suis lancée sans grande préparation. Je savais que le repas me conviendraient et que je n'aurai pas trop de mal à les suivre. Mais voulant arriver à mon but le plus rapidement possible je n'ai pas pris les aliments dit à volonté en quantité suffisante. Les trois premiers tours de stade, oups les trois premiers jours de régime, j'ai cru mourir de faim mais ma volonté était assez forte pour que je ne flanche pas. Les jours suivants j'avais trouver un rythme de croisière. Le sixième jour au soir j'ai accueilli avec plaisir le ravitaillement repas joker : crêpe party. 2 petites crêpe chèvre lardon, une petite crêpe Nutella et une dernière petite crêpe au sucre.

La deuxième partie de la course a été un peu plus difficile à aborder. Pourtant il suffisait de faire comme la semaine précédente. Mais je commençais à me lasser du paysage herbeux, de la salade. Malgré tout j'ai continué d'avancer. Et puis lors du 10ème tour jour, j'ai flanché. Non j'ai craqué pour un aliment qui me faisait terriblement envie, non c'est mon corps qui a commencé à me lâcher. Des petits vertiges de temps en temps, des vertiges un peu plus fréquents et intenses que ceux qui partage ma vie depuis que mon ventre a acceuilli deux locataires. Trois petits gâteaux gérlina plus tard (avec un peu de Nutella dessus) la machine était relancée.

Et puis au 12ème jours mon corps a refait des siennes. De nouveaux quelques vertiges en fin de journée dont l'un s'est terminé en trou noir alors que j'avais un de mes loulous dans les bras. J'ai réussi à nous asseoir doucement au sol et j'ai repris mes esprits. Malgré ça je voulais continuer la course, je ne voulais pas m'arrêter si près de l'arrivée mais chéri-chéri a assisté à la scène et a déclaré forfait pour moi...

La salade du vendredi soir a été remplacé par deux pommes de terres au four, le poulet du samedi midi a été accompagné d'haricot vert, le joker du samedi soir a été moins raisonnable que prévue et la journée du dimanche n'a pas du tout été respectée.

Voilà j'ai échoué. Contre ma volonté mais j'ai échoué et les vertiges ne sont pas pour autant partis... Je devrais dire merci à chéri-chéri de prendre soin de ma santé mais pour le moment j'ai surtout envie de lui dire qu'à cause de lui mon objectif n'est pas atteint!

Edit : cet article a été écrit hier dimanche, ce matin dame balance annonce 68.2. soit une perte de 3.2 kilos. Je suis déçue, moi qui  ai côtoyé le 67.8 samedi matin...

Edit 2 : si j'ai pu écrire cet article un dimanche se n'est pas parce que mes enfants se sont transformés en adorables petits anges, non c'est parce que j'ai réussi à m'éclipser 20 minutes dans un lieu peu avouable pas du tout prévu pour la rédaction d'un blog...