La journée d'hier fut longue, très longue, de celle dont on a l'impression qu'elle ne se finira jamais.

Les informations sont tombées au compte goutte. Après un "jeu" de questions auxquelles chéri-chéri ne pouvait répondre que par oui ou par non j'ai appris qu'un de nos amis faisait parti des victimes. Et lorsque je lui ai demandé s'il était vivant il a dérogé à la règle et m'a répondu "pour le moment"...

Entre deux dossiers, deux clients j'allais sur internet glaner quelques informations. C'est comme ça que j'ai appris qu'un blessé était décédé. J'en ai conclu qu'il s'agissait de notre ami et je ne me suis pas trompée...

Il n'était pas un ami proche mais il n'était pas un simple collègue de travail. Il était notre premier propriétaire, celui qui nous a permis de nous mettre en ménage avec un loyer très correct, celui qui venait prendre de mes nouvelles lors des premiers déplacements de chéri-chéri...

Aujourd'hui je pense à sa femme, à ses enfants de 4 et 7 ans.

Je pense aux autres victimes, quelles soit décédées ou pire blessées. Oui être blessé c'est pire qu'être décédé. Parce qu'il va falloir vivre avec ce terrible souvenir, il va falloir vivre avec les séquelles ses blessures parce que séquelles ils y aura. Certains auront "juste" les cicatrices de leurs brûlures, mais d'autres ont subit des amputations...

Et puis je me dis qu'il faut que je laisse la vie reprendre son cours pour mes enfants, pour mon conjoint, pour les victimes et leurs familles...

Je suspendrai de nouveau le cours de ma vie dans quelques jours lors de l'hommage national et puis tout redémarrera comme avant ou presque... parce qu'il y aura un avant et un après...

Dans deux mois, chéri-chéri part au moyen-orient, deux mois...