C'est reparti pour une autre année scolaire qui vient avec son lot de tâches, dont la planification et la préparation des lunchs. Un casse-tête pour les nombreux parents qui manquent d’idées et de temps, tout en ayant à coeur de servir des lunchs santé à leur progéniture.
Et le rappel de plus de 220 produits de charcuterie et viandes froides dû à la listériose, qui a causé plusieurs décès, incitera sûrement de nombreuses personnes à revoir le contenu des repas du midi.
Depuis longtemps, les viandes froides sont le premier choix de
plusieurs lorsque vient le temps de préparer des sandwichs, car elles
permettent de gagner beaucoup de temps.
Elles sont déjà cuites et assaisonnées, donc prêtes à l’emploi. Mais, j’ai toujours déploré l’utilisation des viandes froides pour les lunchs, car ce sont des viandes très salées, remplies d’agents de conservation - dont les nitrites - et contenant, en plus, du sucre.
Le sandwich revisité
Je pense qu’il est temps de repenser nos sandwichs et de mettre les viandes froides et les charcuteries de côté. Le traditionnel sandwich jambon-fromage-moutarde devrait être notre dernier choix.
Il existe d’innombrables idées de garnitures à sandwichs, à fajitas ou à sous-marins, rapides à faire, mais à partir d’aliments plus bruts.
Voici quelques idées de garnitures pour remplacer les viandes froides : thon et câpres; saumon et mayonnaise Dijon; lanières de poulet, menthe fraîche et hoummos; viandes à fondue, salsa, crème sure et coriandre; poulet et cornichons sucrés; oeufs, échalotes et luzerne; végépâté, fromage et carotte râpée; dinde, olives noires, piment et mayonnaise; fèves noires, feta, tomates et coriandre, etc.
Le truc, c’est de toujours préparer les lunchs la veille pour éviter d’être tenté par les solutions les plus rapides, mais pas nécessairement les plus santé. Il existe également d’excellents livres de recettes de boîtes à lunch santé qui peuvent vous inspirer.
Les nitrites : un additif inquiétant
Une autre bonne raison d’éviter les charcuteries : les nitrites. Cet
additif m’inquiète particulièrement, car il est reconnu comme un
précurseur cancérigène.
En effet, tant au moment de la cuisson qu’à
celui de leur pénétration dans l’organisme, les nitrites peuvent se
lier aux acides aminés provenant des protéines et former des
nitrosamines qui sont des molécules cancérigènes. L’exposition aux
nitrosamines est associée à un risque plus élevé de cancer de la cavité
orale, de l’oesophage, de l’estomac, de l’appareil urinaire et du
cerveau.
Les nitrites sont ajoutés aux viandes froides afin d’éviter le botulisme causé par la bactérie Clostridium botulinum - une bactérie qui peut être mortelle -, mais aussi parce que ces nitrites donnent la couleur rosée aux viandes froides.
Mais avec l’éclosion de cas de listériose, nous constatons que le Clostridium botulinumListeria. Les entreprises productrices de viandes froides vont-elles devoir ajouter un autre additif alimentaire afin de tuer d’autres bactéries pathogènes? Et si c’était le cas, serions-nous encore enclins à manger de ces viandes traitées et prêtes à l’emploi?
À vouloir gagner du temps en achetant ce type de produit, nous prenons le risque de consommer des aliments contenant beaucoup d’additifs, sans avoir l’assurance d’être tout à fait protégés. n’est pas la seule bactérie dangereuse et que les nitrites ne protègent en rien contre la bactérie
Les produits et régimes «miracles» n'existent pas
22 août 2008 – Avec l’arrivée de l’automne, vous pensez vous mettre au régime? Un rapport de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), publié en juillet dernier, pourrait vous faire changer d’idée…
Les conclusions de l’INSPQ jettent un pavé dans la mare de l’industrie des produits amaigrissants et des régimes commerciaux tels Minçavi et Weight Watchers. La plupart sont peu ou pas efficaces et, pire encore, certains ont des effets néfastes sur la santé, peut-on lire dans le rapport1qui passe en revue les différentes catégories de produits, services et moyens amaigrissants (PSMA).
Jusqu’à sept tentatives et plus |
Selon les auteurs du rapport, l’obésité demeure un facteur de risque important de plusieurs maladies chroniques sur lequel il faut agir. Toutefois, la préoccupation de la population en général à l’égard du poids constitue un problème de santé publique tout aussi important.
« Il n’y a pas que les personnes ayant un excès de poids qui cherchent à maigrir », écrivent-ils. En fait, le contrôle du poids constitue une pratique fréquente au Québec (jusqu’à 50 % chez les femmes et 25 % chez les hommes), créant ainsi un terreau fertile pour l’industrie des PSMA.
Maigrir peut être dangereux
En général, la perte de poids a un effet positif sur la santé et la qualité de vie des personnes ayant un excès de poids, soutiennent-ils. « Toutefois, maigrir n’est pas banal et peut comporter des risques pour la santé. »
D’une part, les tentatives répétées pour perdre du poids se traduisent souvent par une importante prise de poids à long terme qui augmente le risque de maladies associées au surpoids et à l’obésité.
Les PSMA les plus utilisés au Québec (en 2005)
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Ensuite, l’efficacité et l’innocuité de la majorité des produits amaigrissants n’ont pas été démontrées. Si leur usage entraîne certaines conséquences bénignes (constipation ou diarrhée, maux de tête, fatigue, étourdissements), d’autres sont plus graves : arythmie cardiaque, déséquilibres électrolytiques, calculs biliaires et perte de la masse osseuse pouvant mener à l’ostéoporose.
Enfin, les tentatives qui se traduisent par des échecs répétés ne sont pas sans séquelle sur le plan psychologique : états émotionnels négatifs et dépression sont fréquents chez les adeptes des PSMA. Les attentes irréalistes que plusieurs se fixent minent aussi leur estime de soi.
« C’est la première fois qu’on évoque aussi clairement que l’action de maigrir peut entraîner des conséquences néfastes à long terme et il était grand temps qu’on le dise », se réjouit la nutritionniste Hélène Baribeau.
C’est particulièrement vrai lorsque l’on adopte une méthode draconienne. « Toute perte de poids rapide a un effet à long terme sur le métabolisme, qui s’habitue à consommer moins d’énergie, explique Hélène Baribeau. Résultat : quand on recommence à manger comme avant, on emmagasine plus, car le corps dépense moins. C’est le fameux effet yo-yo. »
« Ce que certaines femmes de 20 ans et de poids normal ignorent, c’est que lorsqu’elle font un régime pour perdre deux ou trois petits kilos, le risque est grand qu’à 50 ans, elles se retrouvent avec 30 kg ou 40 kg en trop », illustre-t-elle.
D’où l’importance d’adopter une approche graduelle et plus globale visant des résultats à long terme.
Des critères de saine pratique de contrôle du poids
C’est ce que recommande d’ailleurs le rapport de l’INSPQ, qui s’inquiète que « moins de 5 % des PSMA au Québec reposent sur une approche combinant des modifications de l’alimentation et de l’activité physique ».
Aussi, les auteurs établissent huit critères qui devraient guider les personnes voulant contrôler leur poids. Parmi ceux-ci :
- favoriser une perte graduelle d’au plus 1 kg par semaine;
- miser sur une approche globale et individualisée (axée sur l’alimentation, l’activité physique, et la modification de comportements);
- favoriser une alimentation saine basée sur des aliments des quatre groupes du Guide alimentaire canadien;
- s'assurer que l’efficacité et l’innocuité de la démarche ont été démontrées.
À cet égard, l’INSPQ souligne l’absence de mesures d’encadrement des publicités traitant des PSMA, dont le contenu s’avère souvent douteux, voire mensonger.
« Aucun règlement spécifique n’oblige clairement l’industrie des PSMA à bien informer l’utilisateur des effets secondaires ou à faire les mises en garde nécessaires à une prise de décision éclairée. Ce qui représente un obstacle à une véritable protection de la santé », déplorent les auteurs du rapport.
C’est pourquoi, écrivent-ils, « la majorité des PSMA offerts au Québec ne respecte pas l’ensemble des critères de saines pratiques de contrôle du poids ».
Où les Québécois se procurent-ils leurs produits naturels amaigrissants?
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Et les nutritionnistes?
Par ailleurs, le rapport soulève la question de la qualité de l’approche de certains nutritionnistes qui proposent un régime strict et restrictif.
Hélène Baribeau applaudit cette remise en question. « L’approche de certains nutritionnistes ou diététistes n’est pas très différente de celle des programmes commerciaux. Toute consultation devrait être orientée vers une approche personnalisée et globale qui tient compte des besoins propres à chaque client », conclut-elle.
je vais faire ma sieste ...........a+++++ bisous ......