Cette semaine a été de la folie encore : audits surprises, RDV divers, émotions en tout genre...
Samedi, je me lève avec une envie de me sentir hyper féminine : je met des talons et me maquille un peu.
12h20, échographie. Le médecin me demande si ça va : oui, en forme malgré des coups de fatigue. C’est normal, et comme les résultats de mes 1ères analyses sont bonnes, je n’aurai qu’un pipi à faire analyser pour le sucre, albumine et nitrites.
Il m’annonce avec un grand sourire que c’est mon jour de chance car sa balance est en panne, et son sourire s’agrandit lorsque je saute de joie en avouant que c’est tant mieux car je pense avoir pris un peu trop de poids… Et lui, cruel, toujours souriant : « Oui, j’ai vu ça ! »
Sal… !
Pfffffff.
On passe à l’écho et on peut voir que bébé a au moins triplé de taille par rapport à la fois dernière. On ne peut voir que des morceaux par ci par là, et plus le bébé en entier.
Le médecin vérifie les pieds soigneusement, et je lui demande s’il regarde qu’ils ont bien poussé dans le bon sens… Il rigole et me précise que c’est pour détecter un pied-bot éventuel.
Tout va bien.
Il trouve une main qui se balade dans tous les sens, puis il s’arrête un instant sur une espèce de petit volcan isolé dans le noir de mon liquide amniotique, et me demande si je veux connaître le sexe de mon enfant. « Bien sûr ! » je m’exclame, tout en scrutant l’écran pour tenter de deviner ce que j’y vois « sinon ça va me stresser et m’énerver de ne pas savoir ! »
Il sourit et décide de me faire marcher :
« C’est… C’est… Vous êtes sûre de vouloir savoir ? » Me redemande-t-il avec un sourire diabolique.
Là, le stress au taquet, je le menace :
« vous savez que vous jouez avec votre vie, là ? »
Il éclate de rire, prend un papier, cherche un stylo, et lorsque je suis à 2 doigts de le frapper avec la sonde d’échographie il m’annonce, très sérieux :
« C’est une fille. »
Je répète, les yeux écarquillés :
« Une fille…….. » Et j’imagine en une demi-seconde tous les problèmes liés aux filles : la rivalité mère-fille, je la vois faire la lèche botte au papa, les 1ers amoureux, les règles et la sexualité, les risque de grossesse et de maladie, l’adolescence et le maquillage, les strings, les troubles alimentaires………
Je reviens sur terre lorsque le médecin me demande si je suis contente :
« Oui. Bon sang, garçon ou fille, je suis forcément contente : je vais avoir un enfant ! »
Je pense à tous ces bonheurs que je vais vivre : la complicité, les fringues, la mode, la tendresse, lui apprendre à vivre avec sa sensibilité…
Je jette un œil à mon homme : il est impassible et reste fixé sur l’écran.
Je demande au médecin s’il est sûr de lui et il me retrouve le petit volcan (qu’il n’avait pas quitté en réalité) pour m’expliquer que ce sont les lèvres d’une vulve, et qu’il est sûr.
Là j’éclate : « ouaiiiiis ! Je vais pouvoir m’en donner à cœur joie pour la déco de la chambre !!!!! Youpiiii !! »
Mon chéri rigole et le médecin me regarde d’un air dubitatif (a-t-elle pété les plombs ou est-ce son état normal … ?). Je lui explique les travaux, la pièce réservée pour moi pour que je me lâche sur la déco, mon choix de déco (fleurs, papillons et autres trucs de fille) et le fait que j’ai tout mis en stand-by au cas où ça aurait été un garçon…
Son sourire s’élargit au fur et à mesure que j’explique, je suis sûre qu’il me prend définitivement pour une folle….
Il continue sa recherche d’éléments « bébéiesques » pour vérifier que tout est là et que tout semble fonctionner et je regarde, fascinée, des morceaux de corps apparaître ou disparaître selon les mouvements de la sonde.
Il rouspète car Samantha (ma fille !) refuse de montrer son visage. Elle est installée la tête près de mon foie, la colonne contre mes côtes de droites, les fesses au dessus de ma jambe droite et les pieds de mon côté gauche. C’est pour ça que je la sens frapper à gauche de mon nombril tout le temps ! Il rouspète aussi car il a du mal a être précis dans ses recherches d’anomalies à cause de l’épaisseur à traverser… Il a le bon sens de paraître gêné, car si je traduis : à cause du gras sur mon ventre, quoi.
Un peu blessée, je lui dis que j’en suis consciente mais qu’il devra faire avec.
Il s’excuse car appuie très fort pour tenter de voir un truc précis qui se cache et je lui dis, souriante : « pas de problème, vous pouvez y aller, c’est rembourré ! ».
Il rigole doucement.
Il fini par avoir le nez et la bouche de face, puis change encore de trajectoire et arrive enfin à avoir un profil. Il vérifie l’os du nez (autre critère pour détecter la trisomie 21) et trouve un œil, pendant que moi je tente de deviner si oui ou non elle arrivera à mettre son pouce dans la bouche… Non, apparemment, elle ne maîtrise pas ses gestes et la main touche le front, le menton, remonte (je sens un coup), redescend dans la mauvaise position, remonte encore (encore un coup)…
Le cœur bat à 135 battements / min, et lorsque je demande au médecin si ça confirme que c’est une fille il rigole : il ne croit pas aux légendes (forme du ventre, battements cardiaques, etc…).
N’empêche ! Les garçons, selon la légende, auraient un rythme cardiaque de 120-130 batt/min, les filles 130-140. Les ventres portant des garçons seraient pointus tandis que ceux portant une fille seraient étalés sur les côtés… Comme le mien… Alors… ?
L’écho terminée, mon homme file se planquer car le médecin me refait le test du périnée : je contracte et il me dit que je le fais avec les abdos, alors que c’est l’anus qui doit bouger. Hum….
Je retente… Ok.
Maintenant, l’ouverture… Rien à faire, plus il appuie sur le périnée, plus je bloque. Je lui explique qu’assise j’y arrive, mais là, sur le dos les pattes en l’air…
Bon je dois m’entraîner, c’est important.
Pfouuuu, ok !
Mon col est bien fermé, je peux aller à la piscine sans problème (plus d’excuses !).
Il me demande si j’ai des questions et… Oui, forcément ! Il sourit et j’attaque : péridurale, épisiotomie, monitoring en continu ou pas, réanimation, action en cas d’hémorragie de moi, de problème avec bébé….
Je suis rassurée sur tous ces points : il n’aime pas les épisios et n’en fait quasiment pas, il n’aime pas la péridurale mais si je la veux il ne sera pas contre, le monitoring est alternatif, il y a tout ce qu’il faut pour les problèmes de naissance et il n’y a qu’en cas de très grave problème (du genre « couper quelque chose ») qu’ils transfèrent sur l’hôpital, ou en cas de risque détecté lors de la dernière échographie.
Ouf !!!!!!
Merci ma bonne étoile, merci de m’avoir amené dans le cabinet de ce docteur là ! J’ai bien fait de me laisser porter par le destin.
Je demande à mon homme en sortant s’il est content, et il approuve vigoureusement : oui, ravi ! Tout comme moi, garçon ou fille, il est forcément content : il va avoir un enfant !
Mais je le sens inquiet, alors je le rassure : il vas l’avoir toujours collée, minaudante « Papaaaaaaa…… », alors que moi elle me dégagera en disant, « Non ! Papa ! ».
Il sourit, l’œil rêveur.
Il pourra l’emmener à la pêche, même la chasse si ça lui plait à elle, pourquoi pas ? Mais j’ai tenu à ce qu’il sache qu’une des valeurs à laquelle je tiens beaucoup c’est le respect de la vie, et que je le lui apprendrai. Ensuite, elle fera ses propres choix.
Le sourire est toujours là, même s’il a diminué.
Je le sens rassuré mais il y a encore quelque chose qui le tracasse… Je l’apprendrai plus tard, je suis confiante.
Il me ramène à la maison sur un petit nuage (une fille !) et je commence à prendre le téléphone pour prévenir tout le monde. Mon chéri a profité de mon examen gynécologique pour prévenir sa mère et laisser un message à son meilleur ami.
Je caresse un instant l’idée d’appeler une chaîne nationale pour faire diffuser l’information… Résignée, je compose le 1er N°.
Ma mère avait prévu un garçon avec son pendule et mon amoureux lui avait dit qu’il le lui ferait manger si elle s’était trompée… Je l’appelle donc en lui disant qu’on allait l’inviter à manger mais que c’est elle qui devra amener son repas : son pendule.
Elle rigole : « Ah zut ! Je me suis trompée alors ? C’est une fille ? »
Elle va préparer une blague à mon homme : elle va fabriquer un pendule en pâte feuilletée et le mangera la prochaine fois qu’on se verra.
J’appelle ma sœur, mes 2 meilleures amies puis envoie quelques textos aux autres copains dont je n’ai pas l’adresse mail ou qui n’ont pas internet.
On mange (je meurs de faim !) puis j’envoie une série de mails pour terminer.
L’ami de mon homme rappelle à moitié affolé en demandant si j’ai déjà accouché. Mon chéri lui a laissé un message si bizarre qu’il a cru que j’avais fait une grande prématurée… Pliée de rire, je me moque de mon amoureux pendant qu’il explique le RDV à son ami, qui ne se gêne pas pour le taquiner aussi.
Le soir, je m’endors l’imagination remplie de petites filles bouclées qui me font tourner en bourrique et mènent mon homme par le bout du nez…
Dimanche, nous sommes invités à un anniversaire chez des amis le midi et je leur annonce la nouvelle. La discussion tourne autour des enfants, éducation, caractères, prénoms, et je me sens dans mon élément. Mon chéri finit par avouer ce qui le tracassait depuis samedi : une fille, ça se maquille, or lui préfère le naturel. Il a peur que sa fille soit une vraie lolita trop maquillée, et je le rassure en lui expliquant que c’est aussi une crainte que j’ai et qu’on pourra solutionner le problème, s’il se présente, en lui offrant un cours de maquillage chez une esthéticienne.
Tous les amis se moquent de nous : j’ai à peine entamé la 2è moitié de ma grossesse et on flippe déjà pour des problèmes d’ado ?!?! Les taquineries vont bon train…
Pffff, idiots !
Mardi, après le boulot, j’ai décidé d’aller à la piscine.
Les gens me « déventrisent » et ça me gêne un peu, alors que je me rends compte dans le même temps que je marche en canard le ventre sorti à fond pour que tout le monde voie bien…
Je nage moitié dos moitié brasse sur 500m, puis j’arrête : trop de monde. Je ne reviendrais pas le mardi. La semaine prochaine, j’essaierai lundi, pour voir.
Je file au petit bassin pour un massage des jambes avec les jets sous pression, et ça me fait beaucoup de bien.
Je rentre en m’endormant à moitié sur la route. Un peu de ménage, nourrissage des animaux, nourrissage de moi (j’ai très faim !) puis à 21h30, au lit, je suis épuisée !
Mon homme rentre tôt du boulot, alors je me relève pour discuter un peu avec lui. Il me taquine sur mes capacités physiques réduites (ha ha, très drôle !) puis me dit d’aller dormir, il voit bien que je dors debout. Je ne me le fais pas dire 2 fois et je dors comme une masse jusqu’à 3h du matin, où un cauchemar me sors de ma bulle de sommeil. J’ai un peu de mal à me rendormir, et le réveil est très difficile.
Ce soir, je ne ferai pas long feu (qui a dit comme tous les soirs ? Mouais, et alors ?) !
merci pour vos commentaires fidèles malgré ma désertion ! Cela me touche beaucoup ! J'essayerai de prendre le temps de paser sur vos blogs, car je prends un retard !!!