Samedi je me suis pesée : +5 kgs depuis la 1^ère pesée. Aïe aïe aïe, ca va pas du tout ! Je sentais bien que j’avais pris de l’estomac et des fesses ! Mais c’est dur de voir que c’est confirmé : 2 kgs de trop par rapport à ce que j’aurais du prendre normalement. Or comme j’en avais déjà 10 de trop au départ, il faudrait que je reperde tout.

Je dois absolument me reprendre, arrêter le fromage , me remettre à bouger, et surtout arrêter le grignotage entre le goûter et le repas du soir.

Je me motive, je me motive, je me…

J’ai pris une nouvelle résolution (encore) : régime !

Mais comme je ne veux pas que bébé manque de minéraux je charge sur les légumes frais, les laitages légers, le jambon blanc, de micro-tranches de pain, et je garde 2x/ semaine un aliment riche en fer.

C’est plutôt équilibré et c’est léger. Bébé a sa dose de lipide grâce au complément que je prends le matin, pas besoin d’en rajouter.

En cas de creux à 16h : 1 yaourt avec une compote de pomme.

Pour le creux de 18h, je ne sais pas, celui là c’est le pire. Je mangerai peut-être mon repas très tôt, comme aux USA.

Ou alors je trouve de quoi m’occuper les mains et l’esprit : finir de ranger le bureau par exemple (vidage de cartons, tri des papiers, etc…).

... Grâce au rangement du bureau, je n’ai pas pensé à manger avant 19h30 hier. Tant mieux !

2 poissons panés sans matière grasse et des haricots verts nature plus tard, je me fais juste plaisir avec le reste de la tarte à la groseille que j’ai faite le lundi avec les fruits cueillis en montagne ce WE.

Ce matin, réveil spontané à 5h45. Le réveil devait sonner à 6h30 et je n’avais pas prévu de marcher pour partir plus tôt et rentrer plus tôt pour cause de RDV, donc ça ne vaut pas le coup de me rendormir. Je pars marcher 30 min.

Le régime est toujours d’actualité : haricot verts avec 1cc de beurre 30%, ½ escalope de poulet, 1 yaourt au calcium à 0%, 1t de pain.

Sinon, je savais que j’avais moins de patience qu’avant la grossesse, mais ce WE je me suis transformée en volcan : on avait prévu de partir à la montagne. Le matin, mon homme va aider un copain à déménager. Moi je fais un peu de ménage et de rangement à la maison et je monte un peu en pression car je râle de devoir toujours repasser derrière lui pour débarrasser ses miettes, sa vaisselle sale, etc etc etc etc (je pense que je ne suis pas la seule à vivre ça, non ?).

Le midi, chéri rentre et me demande de préparer à manger pour qu’on ne parte pas trop tard. J’accuse le choc (il aurait pu le faire lui même ! Il n’est pas manchot, non ?) mais je ne dis rien : je préfère cuisiner moi car il met beaucoup trop d’huile dans la poêle pour cuire. En échange j’attends de lui qu’il mette la table, ça me paraît équitable.

Mais non, il est sur le fauteuil en train de lire le courrier. Je lui explique calmement que j’aurais vraiment apprécié qu’il mette la table spontanément sans que j’aie besoin de lui demander, mais quand le repas est prêt, rien n’a changé : il est sur le fauteuil, la table n’est pas mise.

Et là, je perds tout contrôle sur moi même :

le cerveau fait « tilt » et j’explose : je pose le saladier tellement fort sur la table qu’il se casse en 2, et tout en jetant 2 assiettes sur la table, je hurle de manière hystérique (à m’en péter les cordes vocales) qu’il me gonfle et je jette la poêle sur les assiettes si fort que j’en casse une. En réalité, je pense qu’il ne s’est pas rendu compte à quel point j’ai du lutter pour ne pas tout lui envoyer à la figure.

Je hurle une 2è fois qu’il me gonfle, toujours sur le même ton hystérique et suraigu, puis je monte dans la chambre avec de très gros sanglots qui me secouent entièrement.

Mon homme pique alors une colère et je l’entends nettoyer, en criant que si je ne suis pas contente, c’est pareil.

Et moi, toujours dans un hurlement hystériquement suraigu : « non, si je ne suis pas contente, je me casse, et c’est pas pareil !! »

Je pleure, je ne l’entends plus. Je pleure toujours et je pense à la séparation, à mon avenir, aux manières dont je pourrai m’en sortir. Toujours en larmes, une pensée me vient : je ne veux plus être enceinte. Je veux retrouver mon équilibre d’avant. Aussitôt, je culpabilise : bébé est là, il a été voulu et désiré, on a fait des efforts pour qu’il s’installe, il n’y est pour rien !

Je me calme un peu. Le macho n’est pas venu me voir, ça ne m’étonne pas même si ça me déçoit. Qu’est-ce que je vais faire ? Je ne vais pas rester toute la journée dans la chambre, surtout que la faim se fait sentir. Je pense à ma crise et je n’en reviens pas : je n’ai connu qu’une seule fois une perte totale de contrôle comme ça dans ma vie d’adulte : avec mon ex lorsque je me suis rendue compte qu’il voulait me quitter mais qu’il ne savait pas comment me le dire (et donc attendait que ça vienne de moi).

 Et encore, même là je savais ce que je faisais. Alors qu’aujourd’hui…

Pfiouuuuu ! Une vraie tornade !

Bon, après 1h de réflexion et d’attente, je finis par descendre, un peu honteuse de mon éclat.

Je me refais une salade et mange mon steack sans regarder Machoman qui est sur le canapé et ne dit rien.

Vers 14h, je lui demande s’il veut toujours aller à la montagne. Il me répond oui. Je lui demande alors s’il veut toujours que je l’accompagne. Il hésite ½ seconde mais me répond oui.

Ouf.

Dans la voiture, je suis toujours crispée, même si j’essaie de lui répondre et de lui parler à peu près normalement. Mais j’ai du mal. Et c’est lui qui fait enfin un geste vers moi : il pose sa main sur ma cuisse. Je l’accueille, pour lui montrer que j’apprécie son geste et à mon tour lui pose la mienne sur sa cuisse lorsqu’il l’enlève pour passer une vitesse. Il m’accueille également, je commence à me détendre.

Le reste du WE s’est très bien passé : pêche, promenade, cueillette de groseilles sauvages, grillade...

Le dimanche soir, bébé s’est excité et j’ai dis à mon homme que s’il voulait, il pouvait essayer de le sentir. Il l’a fait de suite et bébé ne s’est pas arrêté ! Mais il n’a pas senti les petites ondulations de mon ventre. C’est encore trop tôt pour lui. Il était tout déçu, alors je l’ai rassuré en lui disant que d’habitude bébé s’arrête dès qu’il sent son contact alors que là non. Il a admis que c’était un joli progrès.

J’étais épuisée, mais j’ai eu du mal à dormir : un reste de stress.

Le lundi, au boulot, j’ai fui les collègues pour leur cacher ma tête de déterrée. Mais l’une d’elle me voit mal en point et me demande ce qui se passe. Je lui fais un résumé de mon humeur de samedi et elle me rassure : une copine à elle a fait tourner en bourrique son mari par ses crises de colères qu’elle faisait à tout bout de champ, y compris devant des invités. Rien ne l’arrêtait !

C’est vrai, je suis un peu rassurée : tout est normal.

Je suis même plutôt zen car c’est ma 1^ère vraie crise depuis 4 mois et demi !

D’autres copines m’ont raconté qu’elles devenaient incontrôlable dès le 2è mois… Apparemment, tout femme enceinte devient nerveuse, à part Scylla qui apparemment a vécu sa grossesse super sereinement (quelle chance !)

Pauvre chéri, j’espère que je ne lui en ferais pas trop souvent ! En même temps, il n’a qu’à assurer un peu plus et il n’y aura pas de crise (à priori) !

Aujourd’hui, c’est sage-femme. La loi apparemment prend en compte un entretien avec une sage femme durant le 1^er trimestre, ou après si ça n’a pas été possible avant. Je lui demanderai si cet entretien fait partie des 8 séances prénatales remboursées ou s’il est en plus.

J’espère que le feeling passera !