Bonjour à toutes et tous,
Je tiens personnellement à réagir après la publication du rapport de l’ANSES (http://www.afssa.fr/index.htm) qui laissent entendre que « tous les régimes amaigrissants, sans distinction, sont potentiellement dangereux pour la santé. »
En qualité de diététicienne nutritionniste diplômée, je réfute catégoriquement les deux reproches spécifiques qui sont faits à la méthode Montignac dans ce rapport : d’abord, le fait que la méthode Montignac ne soit pas parfaitement équilibrée et ensuite, la pauvreté supposée en calcium dans la méthode Montignac.
Je reviens en détails sur ces deux points :
1. La méthode Montignac ne serait pas assez équilibrée : FAUX !
Contrairement à de nombreux régimes restrictifs et d’exclusion, la méthode Montignac propose un rééquilibrage alimentaire, une nouvelle hygiène de vie sur le plan nutritionnel, à vie.
C’est en faisant les bons choix alimentaires que l’on parviendra à induire les processus métaboliques qui conviennent, c’est-à-dire ceux qui conduisent au brûlage de l’énergie du repas, au détriment de leur stockage.
Dans la méthode Montignac, aucun macronutriments n’est supprimé : glucides, protéines et lipides sont présents chaque jour et dès la phase 1 d’amaigrissement. En effet, chaque repas est équilibré et c’est pour cela que l’on ne constate aucune carence lorsque l’on suit les principes de la méthode.
Les glucides sont choisis en fonction de leur Index Glycémique (IG). Tous les aliments à IG bas sont privilégiés : pain intégral, riz long basmati, spaghetti cuits al dente, légumineuses telles que les lentilles, quinoa, mais aussi une grande majorité des fruits et des légumes.
Les graisses (lipides) insaturées, plus précisément les graisses mono-insaturées (huile d’olive) et les graisses poly-insaturées (poissons gras) sont privilégiées au détriment des mauvaises graisses saturées comme celles que l’on trouve dans le beurre par exemple.
Enfin les protéines sont choisies en fonction de leur association ou non à de bonnes ou à de mauvaises graisses, et en fonction de leur neutralité (les protéines du lactosérum entraine une réponse insulinique élevée).
Au delà des macronutriments, il paraît indispensable de parler des fibres alimentaires qui ont une place prépondérante dans la méthode Montignac. Et considérant que l’on mange de tout, les apports nutritionnels conseillés en vitamines et en minéraux sont aussi parfaitement couverts.
2. Peu de calcium dans la méthode Montignac du fait d’une consommation limitée en laitages : FAUX !
La méthode ne demande pas de supprimer tous les laitages. Il s’agit d’éviter une consommation excessive ce qui est souvent le cas chez les anglo-saxons et les scandinaves dont la consommation de lait et produits laitiers est très élevée (4 fois plus qu’en France). Vous pouvez continuer sans danger à manger un yaourt par jour (pour le bénéfice des ferments lactiques) et un peu de fromage égoutté non salé. Si vous êtes une accro des yaourts, prenez des substituts au soja. Ils contiennent les mêmes ferments bénéfiques.
Pour ce qui est de l’apport en calcium, on le trouve en quantité suffisante dans une alimentation équilibrée. Il y a du calcium partout, notamment dans les légumes verts
(persil, pissenlit, cresson, épinard, fenouil, brocoli, haricot vert, chou vert…) ou encore dans les amandes, dans les légumineuses, dans de nombreux fruits (cassis, orange, groseille, mûre, rhubarbe…) et dans certains poissons. Il y a également l’eau minérale qui est généralement bien chargée en calcium ou l’eau du robinet largement suffisante en calcium.
Autre problème, les laitages frais (yaourt, fromage blanc) ont un Index Glycémique bas mais une réponse insulinique élevée. Ils doivent donc être consommés en faible quantité car bien qu’ils aient un IG faible, leur contenu en petit-lait (lactosérum) entraîne une réponse insulinique critique. L’idéal est donc de ne pas dépasser l’équivalent d’1 yaourt par jour.
Il vaut donc mieux manger du fromage qui ne comporte plus de petit-lait, comme les fromages affinés.
Pour conclure, sachez que la recommandation de consommer beaucoup de laitages pour satisfaire nos besoins en calcium est sans fondement scientifique. C’est uniquement un argument marketing inventé il y a 50 ans par le lobby laitier et qui a été entretenu jusqu’à maintenant avec la complaisance naïve du corps médical. Les études épidémiologiques que nous avons désormais à notre disposition sont catégoriques : l’ostéoporose est quasi-inexistante dans les populations qui ne consomment pas traditionnellement de produits laitiers.
Quoi qu’il en soit et selon le calcul nutritionnel d’une journée de menu dans le cadre de la méthode Montignac (phase 1 et phase 2), les besoins en calcium sont largement couverts (1 g/jour en moyenne).
Je vous invite à nous poser toutes vos questions sur la méthode sur le forum que nous avons ouvert pour l’occasion en cliquant ici !
Amicalement !
Sybille Montignac
Diététicienne Diplômée
Méthode Montignac
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