Aujourd'hui mercredi, j'ai mes petites filles qui sont là, la maman ayant changé d'emploi n'a plus ses mercredi, un sur deux c'est déjà pas mal.
Je suis en forme, le soleil et la mer sont mes drogues.
Poésie trouvée sur papier pelure à Collioure
LA PERCE NEIGE
(Versification d’une légende) le 19 7 1971 Marcel Moné
Une jeune orpheline était sans cesse en butte
Aux coups de sa marâtre, une sinistre brute
Cherchant l’occasion de lui donner la mort.
La pauvre enfant pleurait sur son malheureux sort.
Un jour d’hiver où la nature déchaînée
Déposait des glaçons jusqu’en la cheminée,
Feignant de dominer son cynique courroux,
La marâtre dit à l’enfant, d’un ton très doux :
« Quel beau temps aujourd’hui ! la nature est en fête.
Va donc dans le grand pré cueillir la pâquerette. »
En s’entendant parler ainsi, si gentiment,
L’enfant crut voir venir la fin de son tourment.
Elle ne sait donc pas hélas ! notre pauvrette,
Qu’au dehors, déchainé, le vent souffle en tempête,
Se rue avec fureur sur les tuiles du toit,
Frappe rageusement les contrevents de bois…
Elle sort, comprend tout, et demeure interdite.
Mais sans perdre de temps, la marâtre maudite
Barricade la porte et ferme à double tour.
L’enfant ne voit que neige et glace tout autour.
Et les flocons compacts recouvrent son visage ;
Elle pleure, elle sent défaillir son courage.
Devant ses pauvres yeux pas un espoir ne luit,
Comment donc surmonter les affres de la nuit ?
Elle pleure … mais Dieu permettant que ses larmes
Deviennent aussitôt des fleurs pleines de charmes,
Elle retombe alors, inerte, sur le seuil,
La neige, en la couvrant, lui fait un blanc linceul.
Elle dort pour toujours !... Que le ciel la protège !...
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