La «rage de dents» est l'une des douleurs les plus communes mais aussi les plus évitables si on accorde un minimum d'attention à ses dents. La cause la plus répandue des maux de dents
est la carie,
qui se manifeste par l'apparition de cavités et d'anfractuosités dans les dents.
La carie provoque souvent, mais pas toujours, une sensibilité de la dent au froid, aux acides et au sucre. Les rages de dents sont surtout provoquées par les « pulpites », qui sont des inflammations de la partie vivante de la dent, suivies d'une infection provoquée par une effraction du tissu profond de la dent par la carie.
LES SYMPTÔMES Texte en gras
- La pulpite provoque une douleur intense,
rendue encore plus insupportable par le froid, le chaud, les produits acides et sucrés ou la pression sur la dent. La douleur survient parfois sans cause apparente, en position allongée, avec parfois des phases de rémission. La douleur est diffuse irradiant vers l'oeil, la tempe, l'oreille ce qui rend parfois difficile de détecter précisément la dent atteinte.
- Si la douleur est pulsatile, permanente ou intermittente, et s'accompagne d'un gonflement douloureux de la gencive, il s'agit
probablement d'un abcès.
IL FAUT
Si la crise survient la nuit ou le dimanche, calmer la crise douloureuse avec des
antalgiques (aspirine ou paracétamol). Mais ces
médicaments ont une action souvent insuffisante.
Éviter tout ce qui peut déclencher la crise
(aliments trop chauds ou trop froids, sucre).
Consulter le plus vite possible un dentiste.
Éviter l'apparition de caries par le brossage régulier des dents (au moins deux fois par jour, au lever et au coucher) et par l'utilisation du fluor chez les enfants (un à deux comprimés par jour de Zymafluor).
S'astreindre à une consultation annuelle au minimum chez le dentiste, même en l'absence de tout problème apparent.
IL NE FAUT PAS
Appliquer des serviettes chaudes sur la zone malade, ce qui a pour effet d'aggraver les douleurs.
Ne rien faire si la douleur s'arrête : vous vous exposez à une récidive encore plus douloureuse et à une destruction de la dent et de l'os sous-jacent.
CHEZ LE DENTISTE
Le dentiste identifie rapidement les dents malades : l'examen lui permettra de détecter les caries, les pulpites ou les abcès. Selon les cas, il procédera au soin des caries, mais aussi à une « dévitalisation» : il s'agit d'une petite intervention appelée « pulpectomie » qui consiste à éliminer les éléments pulpaires (vaisseaux, nerfs, cellules) avant de remplir les canaux des racines avec un matériau d'obturation dense et hermétique.
La simple ouverture de la dent provoquera un soulagement immédiat de la douleur. En cas d'infection, le dentiste vous prescrira également un antibiotique qui accélérera la guérison et la disparition de la douleur.
Hygiène dentaire
Les dents de l'adulte peuvent être atteintes
par deux grands types de pathologies : les
caries dentaires et les parodontopathies
(gingivites et parodontites).
Ces deux maladies ne sont pas sans conséquences sur la santé, tant sur le plan local que général, de l'individu.
Même si les traitements mis en oeuvre dans ce type de pathologies sont de plus en plus performants, la meilleure thérapeutique reste celle dite préventive qui permet d'éviter l'apparition de ces maladies, voire d'en freiner l'évolution lorsqu'elles sont déjà installées.
Ainsi chaque individu en adoptant, avec l'aide de son chirurgien dentiste, des comportements favorables initiera et maintiendra sa santé buccodentaire dans les meilleures conditions.
Prévention de la carie dentaire
Le développement d'une carie dentaire est le fait de la coexistence de 4 facteurs. La prévention repose donc sur l'identification puis la modification de ces facteurs par :
1. Une hygiène bucco-dentaire
La plaque bactérienne doit être éliminée
quotidiennement (2 à 3 fois par jour) par un
brossage efficace et l'utilisation d'adjuvants.
Un brossage efficace : repose sur l'apprentissage puis l'utilisation d'une technique de brossage dont la plus classique est la méthode dite du rouleau.
- Chaque arcade (supérieure et inférieure) est nettoyée isolément en commençant par un côté au niveau des dernières molaires du côté joue. Le manche de la brosse est orienté de façon à ce que les poils forment un angle de 45° par rapport à l'axe longitudinal du groupe de 2 à 3 dents et soient situés au niveau de leur gencive. Puis, on imprime au manche une rotation dite "du rouleau" de manière à ce que les poils balayent la gencive puis l'ensemble des couronnes dentaires.
- Le mouvement terminé, la brosse est déplacée sur le groupe dentaire situé en avant et ainsi de suite jusqu'au côté opposé.
- Le brossage continue de la même façon sur les faces dentaires situées "coté" palais (ou langue).
- Le brossage se termine en nettoyant les faces horizontales des dents dites "triturantes" en leur appliquant un mouvement horizontal.
- L'utilisation d'adjuvants est recommandée : le fil de soie dentaire, les brossettes inter dentaires, les hydropulseurs (recommandés en particulier pour les patients porteurs de prothèses ou d'appareil d'orthodontie).
2. Une évaluation du risque individuel
d'apparition de la maladie
Cela consiste à identifier les facteurs prédisposant à la maladie carieuse :
- Les facteurs génétiques : la qualité et la quantité de la salive (tests salivaires portant sur son activité antimicrobienne, sur son activité de re-minéralisation de l'émail, sur son débit), quantité et qualité de la flore bactérienne, qualité de l'émail
- Les facteurs acquis : présence de dents en malposition, obturations type amalgames et/ou composites anciennes et non étanches, prothèses anciennes qui ne sont plus adaptées, pathologies générales, prise de médicaments.
3. Un bon équilibre alimentaire
L'ingestion de sucre de façon irrégulière et sans brossage après chaque ingestion (grignotage tout au long de la journée) favorise la multiplication bactérienne et entraîne une production d'acide. Le pouvoir antibactérien et re-minéralisant de la salive est vite dépassé, la lésion carieuse s'installe plus rapidement.
4. Des visites régulières
La carie à son premier stade de développement est difficilement visible. Il est donc indispensable de consulter au moins une fois par an son chirurgien dentiste pour une visité de contrôle (examen clinique, radiographies, évaluation du risque individuel, détartrage.) afin de maintenir une bonne santé bucco-dentaire.