- J'ai arrêté de fumer.
- depuis quand ?
- depuis 18 kilos !
Oh, là,là! c'est vrai ! Commment ai-je pu me laisser aller à ce point ?
Bon O K, je n'ai jamais été une sylphide, j'ai même atteint quelques sommets quand j'étais enceinte, au point que, 15 jours après mon accouchement, la pharmacienne me demandait encore : "c'et pour quand ?"
Mais comme ça jamais.
Ils sont sypas mes potes, qui pour me consoler me rappellent combien il est erveilleux que je ne fume plus. Que c'est formidable. Sauf que j'en connait plein, moi, des filles qui ont arrêté et ne se sont pas transformées en mammouths. Certes, elles n'avaient pas remplacé la cigarette par le saucisson ou le chocolat.
Mais qu'est-ce que vous voulez, moi, il faut que je compense. Ca en devient compulsif. J'ai beau me faire des promesses à n'en plus finir, comme "je mange avant le cocktail, comme ça je ne me jetterai pas sur les petits fours", ce sont les menottes dans le dos qu'il me faudrait pour que je tienne bon. Et encore, je suis capable de me transformer en Houdidni pour y goûter, rien qu'un peu.
Pourquoi suis-je née avec un four à la place de la bouche?
Durant qq années dans mon enfance, j'ai été maigrichonne à cause de mon appendice qui me travaillaitet me coupait l'appétit, et il a fallu que l'on me l'enlève...
Un an, 13 kg, et qq vergetures plus tard, je rentrais dans l'adolescence et commençait le lourd apprentissage des privations.Quelle injustice !Et savoir que je ne suis pas la seule, n'arrange rien. On est née à une époque où la arègle c'et la minceur et on a beau crier qu'on ne mange pas de ce pain là, on est bien forcée d'y passer.
- Bonjour, Madame, puis-je vous aider ?me demande la vendeuse en m'approchant dans son 36 fillette.
- Euh, je tente, sans trop y croire. J'aimerais essayer le petite robe là.
- Bien sûr, vous faîtes du combien ?Le calvaire commence.
- 42 ou 44, ça dépend comment vous taillez.On n'ose pas dire 46, avec le secret espoir qu'on n'y est pas encore, et on s'entend repondre :
- désolée, mais on arrête au 40.
Mais comment fait-on quand on a des fesses ? On est condamnéeà s'habiller chez les femmes fortes ?
Et chez les Italiens, c'est pire, ils vous font du 46 qui correspond à du 42. Vous vouq voyez en train de commander du 52 ? Ca n'esiste même pas !
Donc soit on se cache, soit on maigrit. Ou on essaye....
Mais ça fait 30 ans que je m'y emploie.
A 20 ans, c'est pas trop dur et on perd vite, à 30, ça va encore, mais passé quarante balais, c'est plus le même topo
Normal, disent certaines personnes qui ont tôt fiat de vous enfermer dans la préménopause. Alors quand on vieillit, on est forcée de devenir grosse ? J'ai quand même beaucoup de mal à accepter cette idée.
-Allez ! ! Tu s fais un régime protéinés la dernière fois et ça avait bien marché, me rappelle une bonne copine
- Oui ma la 2ième n'a pas fonctioné et je me suis retrouée avec 3 kg de plus qu'avant de l'avoir commencé.
_ Alors retourne à Quiberon ou dans une thalasso.
- Je n'y crois plus trop, à chaque fois je reprends tout.
Et tout le monde y va du dernier truc à la mode. "T'as esayé le régime dissocié du Dr Chose ?La soupe du Dr Machin ?(coucou ma Super) , La cure de fruits ? Et la cure autonettoyante à base de poisson et d'asperges ? Et..."
Arrêtez! Oui j'ai tout essayé. Et je n'en peu plus de passer ma vie au régime ! C'est trop dur !
D'ailleurs ça devient carrément infernal, plus je suis au régime, plus je grossis. Je déprime trop. Tiens ça fait trois semaines que je ne mange presque rien? Au bout de la première semaine, je me suis pesée : pas perdu 1 gr. Deuxième semaine, 300 gr. C'est peu. Combien va-t-il me falloir de temps pour perdre mes dix-huit kg ?
Et merde je meurs d'envie d'un petit bout de painet de fromage, je ne vais pas en mourir. Demain je compenserais.
Troisième semaine : jour J, je me pèse : j'ai pris un kg. Oh non !
Je craque . Et vlan, trois de mieus. Ca ira mieux demain. Je m'y remets mais je ne comprends plus : je ne perd plus un gramme et je ne mange rien. Mes pantalons me boudinent, je refuse d'en acheter d'autres......
Cette histoire n'est pas la mienne mais le pourrait ....Je viens d'acheter le nouveau livre de Véronique Genest 46/38 guerre et poids éditions michel Laffon.
Trop drôle n'est-ce pas mais tellement vécu
