Bonsoire mes belles
je vous souhaite a tous un bon wekend et fait attention au regime le dimanche tous a nos tententer de manger un + le dimanche surtout en famille .a LUNDI MES BELLES
Jambes lourdes : comment protéger ses veines au travail ?
La protection collective
Les résultats d'une étude2 conduite sur 1 065 femmes exerçant une activité professionnelle ne prêtent pas à l'optimisme. Interrogées sur les possibilités de modifier l'ergonomie de leurs conditions de travail, 91,1 % répondent qu'à moins de changer de métier, il ne leur est pas possible de se soustraire à leurs facteurs de risque professionnels… et seulement 1 % envisage de pouvoir changer d'emploi. 19,9 % des femmes atteintes de maladie veineuse considèrent que cette affection constitue un handicap important dans leur vie professionnelle. C'est donc en amont qu'il faut agir et rendre le poste le plus ergonomique possible.
Idéalement, c'est au moment de la conception des machines qu'il faudrait y penser. La position assise pourrait être autorisée à certains, sur un petit repose-fesses pour les fraiseurs par exemple. Rester debout ne signifie pas forcément que l'on travaille mieux. En témoignent les horlogers. Quant aux vendeurs, on se heurte à une image sociale : pour les commerçants comme pour leur clientèle, une personne assise ne travaille pas ! Et si nous changions les mentalités ?…
La prévention individuelle
Pour rétablir une meilleure circulation veineuse, on peut agir à deux niveaux. D'abord réduire les facteurs aggravants que sont un excès de poids, un déséquilibre hormonal, des vêtements qui serrent trop (notamment le ventre et les jambes). Deuxième piste, toutes les manoeuvres qui favorisent le retour veineux : la marche, la bicyclette, la posture, etc.
Au travail, pratiquez la gymnatique « vasculaire » active qui tonifie les muscles posturaux (de soutien des veines). Si vous êtes assis, faites travailler vos adducteurs en rapprochant vos genoux l'un vers l'autre tout en les contrant avec les mains. Autre exercice, faites monter le genou contre le plat inférieur du bureau, la cuisse à plat et le genou vers l'extérieur et gardez les mains en appui sur le bureau. A raison de 30 secondes pour chaque genou.
Si vous êtes plutôt debout, posez la pointe du pied sur une marche ou un dossier et faites des mouvements de flexion/extension, le talon étant plus bas que la pointe du pied, pendant 3 minutes. Et bien sûr, que vous travaillez assis ou debout, déambulez continûment de temps en temps.
Au-delà de ces exercices, n'hésitez pas à parler de vos troubles circulatoires avec votre médecin. Il dispose aujourd'hui de traitements, les phlébotoniques, qui tonifient la paroi des veines et pourra également vous conseiller le port de bas ou collants de contention, si les conditions climatiques le permettent…
Dr Brigitte Blond
Remerciements au Dr Ange Mezzadri, médecin du travail, attaché au service de médecine interne à l'Hôpital Saint-Louis (Paris)
1 - Sobaszek A., Frimat P., Tiberguent A., Domont A., Chevallier H., Catilina P. Insuffisance veineuse des membres inférieurs et conditions de travail. Phlebology 1998 ; 13 : 133-41.
2-Allaert FA, Verrieres JL, Urbinelli R. Conséquences médico-sociales de l'insuffisance veineuse diurne et nocturne sur la vie quotidienne des femmes. Angéiologie 1998 ; 50(4) : 55-61.
Musclez-vous pour des veines toniques !
La maladie veineuse ne se résume pas aux varices visibles sous la peau. Elle atteint aussi les vaisseaux qui circulent en profondeur. Pour éviter que ces derniers ne se dilatent, il est important de garder une bonne musculature grâce à des exercices adaptés. Phlébologue à Paris, le Dr Philippe Blanchemaison nous décrit cette gymnastique.
Dr Blanchemaison : Parce que, dans les jambes, 80 % des veines se situent à l'intérieur des muscles et 20 % seulement entre la peau et les muscles. Or, lorsque nous intervenons par chirurgie, sclérose ou laser, nous ne traitons que les veines superficielles : celles qui se trouvent sous la peau. Actuellement, les seuls moyens d'agir sur les veines profondes sont la contention, les veinotoniques et l'exercice physique. Le muscle est un soutien pour la paroi des veines, comme les bas de contention. Normalement en position debout prolongée, ce sont les parois des veines qui doivent résister à la pression.
Chez quelqu'un qui a une insuffisance veineuse, les veines vont avoir tendance à se dilater et l'un des moyens de ralentir cette dilatation est d'avoir une bonne contention musculaire.
Existe-t-il des études sur ce sujet ?
Dr Blanchemaison : Oui. Récemment, l'effet bénéfique de la masse musculaire a été confirmé scientifiquement, notamment grâce à l'étude Bed rest, menée avec le CNES (Centre national d'études spatiales), auprès de patients qui devaient être alités pendant trois mois. Cette étude a été conçue pour mesurer les effets de l'immobilisation sur l'os, la fonction cardiaque, les muscles et les veines. Avec le Dr Antonio Guell, j'ai participé au "volet veineux". Après trois mois d'alitement, la masse musculaire diminue de 20 % environ. Chez les personnes qui ont une fragilité veineuse, cette perte musculaire s'accompagne d'une dilatation des veines intramusculaires. Cela confirme que le muscle agit comme une contention naturelle pour les veines profondes. C'est très important car les veines profondes et superficielles communiquent par les veines perforantes, tout le long de la jambe. Lorsque les veines dans les muscles se dilatent, la quantité de sang dans ces veines augmente et la pression aussi. Cette pression se reporte au niveau des veines superficielles, qui se dilatent elles-aussi. Si les varices récidivent si souvent après chirurgie ou sclérose, c'est parce que l'on n'a accès qu'au réseau superficiel, visible. Donc aujourd'hui, le discours des phlébologues est de dire qu'on ne peut pas guérir une maladie veineuse, mais qu'on peut essayer de l'équilibrer, comme pour un diabète par exemple. Il ne faut pas se contenter de traiter les veines apparentes, mais renforcer également les parois de l'ensemble des veines de la jambe. Pour ce faire, l'un des moyens est d'agir directement sur les muscles.
Dr Blanchemaison : Non. On conseille de pratiquer des sports de fond (marche à pied, bicyclette, natation) et d'éviter les sports occasionnant des à-coups de pression, comme le tennis, le squash ou l'haltérophilie. Quand on fait un effort à glotte fermée, c'est-à-dire en bloquant sa respiration (comme lorsque l'on soulève des haltères ou que l'on fait un coup droit en tennis), on force sur les valvules, ces petits clapets qui empêchent le reflux du sang dans les veines. Les études ont montré que les tennismen ou les haltérophiles de compétition ont plus de varices que la population générale.
Pour la course à pied, il n'y avait pas d'études. Mais les médecins jugeaient intuitivement, que les à-coups sur les talons avaient plutôt des effets négatifs pour les veines. En fait, des études sur tapis roulant ont montré que la pression veineuse mesurée à la cheville diminue, sans à-coup. En résumé :
- Tous les sports de fond, faisant travailler le coeur et les poumons sont favorables ;
- Tous les sports où il y a des à-coups de pression ou des compressions vestimentaires, comme dans l'équitation, sont moins bons.
Faut-il pour autant proscrire ces sports ?
Dr Blanchemaison : Non. On a montré qu'au stade de compétition, ce n'est pas bon pour les veines. Mais il ne faut pas être dogmatique. Il vaut mieux qu'une personne fasse deux heures de tennis par semaine que rien du tout. Il faut également tenir compte aussi du plaisir. Si on interdit à une personne le tennis, elle ne va pour autant se mettre à la natation…
Y a-t-il des exercices à conseiller ?
Dr Blanchemaison : On sait précisément quels types de mouvement sont les plus bénéfiques :
- Premièrement, les muscles profonds, dits "posturaux" (proches des os) sont quatre fois plus efficaces pour favoriser le retour veineux que les muscles superficiels ;
- Deuxièmement, faire travailler les muscles agonistes et antagonistes en même temps est plus efficace sur le retour veineux. Par exemple, le vélo est très bon pour les veines, mais il fait toujours marcher les mêmes muscles agonistes, pour pousser sur les pédales. La bicyclette dans l'eau permet de faire marcher les muscles posturaux agonistes et antagonistes, car il faut faire également un effort pour faire remonter les pédales ;
- Troisièmement, il vaut mieux agir en résistance qu'en rapidité ;
- Enfin, quatrième critère, il vaut mieux faire des mouvements amples, qui étirent les enveloppes des muscles, ou aponévroses. En effet, les aponévroses ont tendance à se rétracter avec l'âge. Or elles sont traversées par les veines perforantes, qui relient veines superficielles et profondes. Donc, lorsque les aponévroses perdent leur souplesse, il y a un moins bon drainage du sang par les veines perforantes.
En conclusion, à l'aérobic, qui privilégie les mouvements rapides et partiels, il faut préférer les mouvements d'amplitude complète et contre résistance. Ces critères permettent de définir une gymnastique vasculaire posturale, bénéfique pour les veines.
En pratique, quels mouvements peut-on faire chez soi ?
Dr Blanchemaison : Pour les muscles du mollet, il faut se mettre debout face à un mur et faire 20 flexions-extensions des pieds en se mettant sur la pointe des pieds. Mais cet exercice fait surtout travailler les muscles jumeaux, superficiels, qui donnent le galbe du mollet.
Pour faire marcher les muscles solaires, profonds, il faut que le talon soit plus bas que le bas du pied. Pour cela, il suffit de faire le même exercice en posant la pointe du pied sur un bottin ou sur une marche. Cela signifie aussi que la marche en montagne est meilleure pour les solaires que la marche en terrain plat.
Les veines passent à la face interne de la cuisse, dans les muscles pectinés et adducteurs. Pour les muscler, il faut s'allonger sur le dos et serrer un ballon en mousse entre ses genoux.
Au niveau du bassin, le muscle postural est le psoas. On peut les faire travailler en se tenant à un espalier et en montant les genoux vers la poitrine, éventuellement, avec un poids autour des chevilles. Le même exercice peut être réalisé, sans espalier, debout en montant les genoux alternativement vers la poitrine.
Faire cette gymnastique posturale un quart d'heure par jour est important pour les personnes qui ne pratiquent aucun sport.
Au stade de varices, est-il toujours conseillé de faire du sport ?
Dr Blanchemaison : Oui, les sports de fond sont toujours recommandés. La natation, le vélo, la course à pied, la marche dans l'eau sont excellents. Pour la course à pied, il faut porter, de préférence, des semelles à coussin d'air, pour éviter les à-coups de pression et il vaut mieux courir en forêt ou sur des chemins meubles plutôt que sur de l'asphalte. On peut éventuellement aussi courir avec une contention. Même chose pour le tennis : un des moyens de continuer à jouer quand on a des varices est de porter des chaussettes de contention, qui montent jusqu'au genoux, pendant les matchs.
Propos recueillis par le Dr Chantal Guéniot, le 15 juillet 2004
Sources : "La gymnastique vasculaire active (GVA). Principes et technique".
Philippe Blanchemaison, Angiologie, 2003, 55 (4) : 46-51.
"Angiologie et espace" Philippe Blanchemaison, A.Guell.
Angéiologie.2003, 55 (2) :64-67.
RACHA