Du plus loin que je me souvienne, je n'ai pas le caractère d'une meneuse. Je n'aime pas prendre de décision, qui plus est une décision qui influt sur d'autres personnes que moi. Mais voilà, mon expérience de mardi me montre que le temps de la petite Émilie qui dit toujours oui à tout (attention, je sais dire non, mais qu'aux gens de ma famille proche -parents, enfants, conjoint) doit prendre fin. Je dois apprendre à dire non sans avoir peur de décevoir la personne qui me demande quelque chose pour mon bien mais aussi et surtout celui de mes enfants...

Mardi après une nuit catastrophique liée à l'état fiévreux de mes loulous j'ai pris rendez-vous chez la pédiatre. Rendez-vous se transformant en vrai case tête puisque le cabinet médical se trouve au première étage sans ascenseur d'une vieille maison de ville et que chéri-chéri ne pouvait pas m'accompagner pour cause professionnelle.

J'ai chercher de multiples solutions pour transporter deux enfants de sept mois et demi de ma voiture à la salle d'attente du médecin sans bien évidemment laisser un de mes bébés seuls, puis de déshabiller, tenir et rhabiller l'un d'eux sans laisse le deuxième parterre (chez moi je ne me gène mas mais là...). J'ai pensé mettre un des loulous dans le porte bébé et de prendre le deuxième dans mes bras mais cela reglait le problème du trajet voiture / cabinet médical mais pas de l'oscultation. J'ai également pensé prendre ma poussette et un transat se qui reglait tous les problèmes mais je ne trouvais pas cela très pratique. Et puis quel déménagement pour un simple rendez-vous chez le pédiatre! C'est alors que je me suis souvenue que nous etions mardi et que ma voisine ne travaillait pas. Après une grande hésitation je suis allée lui demander si elle pouvait m'accompagner à mon rendez-vous de 15h45. Elle a accepté sans aucune hésitation puisque je lui ai déjà rendu service à plusieurs reprises.

Mais voilà, alors que les petits étaient déjà dans la voiture prêt à partir ma voisine me dit : "je dois aller chercher J (sa fille) à 17h à l'école, en sachant que la pédiatre est toujours en retard, que chaque rendez-vous dure 15 minutes et qu'après tu dois passer à la pharmacie pourrai-t-on aller directement la chercher?" A cela je lui réponds : "oui, bien sûr! Mais les loulous doivent gouter à 16h30..."

Je rouvre la maison, file chercher deux petites cuillères, deux petits pots de fruits, deux biberons, une brique de lait tout prête (acheter par belle-maman au cas où) et le chauffe biberon. Bref, un vrai déménagement! Rendez-vous chez le pédiatre fait, passage à la pharmacie (que j'avais initialement prévu de faire lors de la promenade quotidienne) fait, nous voilà garé sur le parking de l'école. Les petits installés dans leurs siège-autos nous commençons à leur donner les petits pots sans trop de problèmes. Puis viens l'heure du bib. Je décide de faire chauffer l'équivalent de deux bib dans un seul ( 2×150ml) pour que l'un n'ai pas a attendre plus que l'autre. Mais problème, je chauffe biberon refuse de chauffer et ma voisine part discuter avec la maman d'une copine de sa fille. Je redivise le bib en deux, et tente de le donner froid au loulous. Les deux me le refuse catégoriquement et le stress en moi monte. Je vois les minutes passer, j'entends les enfants chouiner car ils ne comprennent pas pourquoi ils n'ont pas eu leur biberon, et je commence à regretter ce "oui, bien sûr!". Nous rentrons à la maison à 17h20, ma voisine m'aide à poser un des petits dans un transat et repart. Me voilà seule avec deux enfants pleurant, voulant leur biberon et ayant commencé leur goûter il y a maintenant plus de 40 minutes...

Mardi, j'ai géré la situation, et hormis la longeur du goûter, et ma fatigue, mon "oui, bien sûr! " n'a pas eu de grandes conséquences mais qui c'est se qui pourrai se passer lors de mon prochain "oui, bien sûr! ".

Je dois garder en tête qu'à présent mon "oui, bien sûr! " peut aussi impliquer mes loulous...