Avec toute cette neige sur les routes, et tous ces gens en partance en vacances ou simplement au travail, je ne peux m'empêcher de prier pour qu'ils arrivent sains et saufs à leur but.
Ma maladie : lieu de rencontre avec mon Dieu
Par Françoise . |
Ah !... Lever le camp...
Du fond d'un fauteuil roulant je marmonne de temps en temps.
Il me vient alors des désirs de liberté. Liberté de bouger, de sortir de ce carcan.
Quand pourrai-je me débarbouiller seule, face à un miroir, me débrouiller seule, pas dans le noir, jouer de la fourchette et du couteau, seule, manger et boire de l'eau ?
À quand la liberté d'avancer à pas chaloupés vers les WC, de danser sans y penser, bref de marcher ?
Quand aurai-je accepté de confier mon corps à des mains étrangères,
dans ce que l'on appelle Gestes Essentiels De La Vie, sans faire de manières ?
Quand aurai-je réussi à identifier, utiliser mes bons penchants ?
Qu'en est-il de ma vie, de ce que je croyais vital quand je me noyais dans la masse des " bien portants " ?
Allons, trêve de cancans,...
Le cliquetis produit par la fanfare improvisée des jeux de mots s'estompe progressivement laissant place au silence.
Dieu m'apporte alors la réponse sous forme d'une grande paix. Il ne me dit pas quand, mais plutôt comment, comment prier, me rapprocher de lui afin de le laisser agir dans ma vie. Et il le fait chaque jour à chaque instant. Je ne suis plus seule dans la mesure où j'ai compris qu'il suffisait de lui faire confiance pour " amorcer " la guérison ; celle de l'âme aujourd'hui, celle du corps demain.