Oliver Schmitz évoque dans Le Secret de Chanda la relation d'une mère séropositive et de sa fille.  

La présentation est copiée du Figaro, 1er décembre 2010.

Chanda (Khomotso Manyaka) a 12 ans. Elle vit dans un township auprès de Lilian (Lerato Mvelase), sa maman. Le père, alcoolique, les a abandonnées depuis longtemps déjà. Lorsque Lilian perd son bébé, la rumeur enfle. Elle serait atteinte du sida. Les commérages vont la pousser à fuir… Le Secret de Chanda, adaptation du best-seller d'Allan Stratton (Éditions Bayard Jeunesse) , est l'histoire de cette gamine, pleine de force et de grâce, qui va partir à la recherche de sa mère. Et tenter de la sauver. C'est aussi le récit d'une lutte de tous les instants contre les mensonges et les superstitions entourant cette maladie. Les tabous perdurent toujours autour du sida, qui fait des ravages autant dans le cœur que dans la chair des êtres humains.

Le Secret de Chanda est un drame bouleversant, porté par la justesse de la composition de la jeune Khomotso Manyaka. Le sujet, délicat, est traité sans misérabilisme, avec sobriété et dignité par Oliver Schmitz, natif d'Afrique du Sud, le pays le plus contaminé du monde avec 5,7 millions de séropositifs. Le réalisateur dédie d'ailleurs Le Secret de Chanda aux 1,4 million d'orphelins du sida qui doivent se débrouiller seuls, sans aide du gouvernement sud-africain. Dans le cadre de la Journée mondiale de la lutte contre le sida, l'ARP, distributeur du film, offrira la recette de ce mercredi à la Fondation ­Desmond Tutu.