L'avis des people
André Manoukian, producteur : « Les rondeurs, c’est “more to love” »
« Je pense à mes copines qui disent : “Je n’aime pas mes mollets”! C’est une erreur, car les hommes s’attachent aux détails qui clochent un peu. Une jambe, un bras, une épaule, ça exprime quelque chose à condition qu’il y ait de la chair. Prenez un sein qui déborde : on a envie de s’y confier ! C’est un véritable antistress… Plus une fille ne commande de dessert, quel dommage, car les rondeurs, c’est “more to love” : y en a plus à aimer ! Les formes évoquent l’abandon ; la taille mannequin le contrôle, ce qui n’est pas très érotique. Mon canon ? L’Italienne du film “Le Facteur”, à la fois voluptueuse, sauvage et dans la retenue. Affolante ! »
Jérôme Dreyfuss, créateur : « La fille des podiums n’existe pas »
« Mon métier, c’est de travailler sur l’allure et non sur le physique des femmes. A 20 ans, j’étais habité par une silhouette très étirée, mais, progressivement, j’ai compris que la fashion n’avait rien à voir avec des critères prétendument parfaits : chaque jour, je croise dans la rue une femme qui a du style, sans être mince. D’ailleurs, ma fiancée, Isabel Marant, pense une mode qui s’adresse aussi aux filles qui ont des rondeurs. Aujourd’hui, j’ai une réaction épidermique par rapport à cette idée de perfection, de kilos à perdre, de chirurgie esthétique… Prenez Laetitia Casta : comparée aux autres tops, elle projette quelque chose de plus féminin, voire de maternel, et elle est magnifique. La fille des podiums, c’est une image fugace, subliminale, un fantasme… En vérité, cette fille n’existe pas. Et mon rôle de créateur, c’est de le dire. Après 30 ans, on rêve plutôt d’être avec la mère de ses enfants. Sur un corps, il y a toute la vie qui s’imprime. »
Pascal Bruckner, écrivain : « Les femmes se jugent avec cruauté »
« Elles ont intériorisé un regard social et des critères de beauté désormais partagés de Shanghai à New York, chez les pauvres comme chez les riches. Ce corps unique, parfait, vient contredire le nôtre. Les femmes ne se persécutent plus au nom de Dieu, mais par rapport à une nouveauté : la religion esthétique. Avec l’individualisme, on vit dans l’autoconstruction de son image. On est responsable de soi, donc de son corps, donc de ses kilos… D’où une anxiété sans limites. Moi, j’aime les rondeurs car le charme du corps, c’est d’être excessif. La minceur correspond au grand fantasme moderne : la vitesse, la légèreté, échapper à la matière ; le paroxysme étant l’anorexie. Bref, la mode rejoint malgré elle une rhétorique platonicienne : les âmes sont emprisonnées dans des corps. »
Pierre Mathieu, animateur télé : « Si elle sauce, c’est bon signe ! »
« Au premier rendez-vous, je suis toujours attentif : si la fille reprend du confit et sauce son assiette, c’est le signe d’une vraie sensualité. Alors qu’une fille maigre, avouons-le, est souvent chiante ! Et puis, je le vois comme le symptôme d’une trop grande rigueur qui ne va pas du tout avec le feeling qui fait une bonne maîtresse. Côté social, la bombe très mince, très compliquée, ça plaît moins à mes potes que la vraie fille qui copine et se marre. Il faut dire que je viens du Sud-Ouest, alors il y a de la marge : une maigre de là-bas, c’est une Parisienne gironde ! »
Ce qu'ils ont à nous dire
Pierre, 39 ANS
« A la mort d’Yves Saint Laurent, j’ai lu une définition qu’il avait donnée de la séduction : “S’aimer un peu pour plaire beaucoup”. Tout est là ! Une fille qui passe son temps à se priver pour ressembler à un portemanteau est une fille qui ne s’aime pas vraiment, alors comment voulez-vous qu’elle soit séduisante ? »
Paul, 32 ANS
« Je suis avec une fille mince mais qui vit comme une grosse : tartines de Nutella au petit déjeuner, plateau de fromages et petit verre de rouge à l’apéro… C’est aussi pour ça que je l’aime… »
François, 25 ANS
« La maigreur, c’est la presse féminine qui en est responsable ! Nous, les mecs, on n’a jamais demandé à sortir avec des squelettes ! Elles ne sont pas girondes, les filles des magazines… »
Yves, 43 ANS
« La relation entre la nourriture et le sexe n’est pas seulement un cliché vulgaire. Le plaisir, le désir passent par l’assiette aussi bien que par la volupté sexuelle. Une fille ronde envoie un signal aux hommes. Elle montre qu’elle est capable de s’abandonner, pas de rester fixée sur son nombril 24 heures sur 24. »
Jérôme, 37 ANS
« Ce qui est sexy, c’est la démarche, un visage lumineux, un joli teint, une attitude. Une fille mince qui ne dégage rien de particulier – et il y en a plein –, à part qu’elle rentre dans un 36, bof ! »
Jonas, 20 ANS
« Moi, j’aime les filles qui ont de la personnalité. Etre ronde aujourd’hui et l’assumer, cela montre une sacrée force de caractère, tellement la pression est grande. Cela veut dire qu’on est plus libre que les autres, qu’on refuse de soumettre son corps à la norme. Chapeau ! »
Patrick, 43 ANS
« Si une fille se plaint d’avoir 3 kilos en trop, tu as envie de lui dire “Allez, Bébé, t’excite pas !” Cela ne change rien car les garçons ne s’en rendent pas compte. Ce qui plaît chez une fille, c’est sa morphologie, alors, 2 ou 3 kilos en plus… C’est comme les filles qui disent “J’ai rien à me mettre.” Deleuze parlait du besoin de se lamenter chez l’être humain. Le “j’ai 3 kilos à perdre”, c’est la lamentation de la femme moderne. »
Théodule, 47 ANS
« Je travaille dans l’univers de l’image de la mode. Des filles mincissimes, bien fichues, “parfaites”, j’en vois toute la journée. Elles sont sublimes… en photo sur papier glacé ! Dans la réalité, elles ne sont pas forcément sexy. En fait, il n’y a rien de plus attirant qu’une fille avec des formes, et qui assume. Ce qui est rédhibitoire, c’est de se cacher sous des vêtements amples. »
Patrick, 50 ANS
« Quand je vois une femme séduisante, je ne calcule pas son tour de cuisses mentalement ! Le problème n’est pas d’être trop grosse ou trop maigre : c’est d’être bien dans son corps. J’ai eu des fiancées rondes, voire grosses, qui m’ont fait craqué. Et des minces que j’ai oubliées ! »
Philippe, 51 ANS
« Les femmes se trouvent trop grosses ? Dans leur tête, souvent. Pas dans le regard des hommes. Vous saviez que les anorexiques se voient obèses ? »
Olivier, 30 ANS
« Ma copine vient de commencer un régime hyperprotéiné. Cela ne me dérange pas tant qu’elle le vit bien. Mais je ne l’inciterai jamais à en faire un. D’ailleurs, je m’aperçois que je préfère les femmes en chair. Elles sont plus agréables à regarder. »
Cyrille, 37 ANS
« Je suis contre les régimes de ma femme. Cela la met de mauvaise humeur et tout le monde à la maison est plus ou moins obligé de s’y mettre pour qu’elle ne soit pas tentée. Je plaide pour une meilleure hygiène de vie et un peu de sport au quotidien .»
Fabrice, 43 ANS
« Les filles minces qui parlent de régime, je trouve ça grotesque. Si ma compagne a quelques kilos à perdre, je m’en fiche. Ce n’est pas du désintérêt, mais je l’aime, et ça ne dépend pas de 1 ou 2 kilos. »
cet article et rés sympa e sa remonte le moral
mais aussi je me dit c'est un peu décalé de la réalité dehors la pression est vraiment forte et intense
g l'imprssion qu emme mes copines maigres autrefois et qui les ont toujours sesentent aussi pressionné par cet obligation
et pourtant meme mon copain pense pareil mais les magasins ont descendus tte les tailles ds les magasins alors sa nous frustre encore plus lol
quel vie difficile
heureusement qu'on est la les unes pour les autres