j'ai toujours passé sur tout, sur l'alcool, sur sa méchanceté passagère, sur sa jalousie maladive, sur son injustice envers mes enfants, sur sa possessivité à mon égard, bref, sur ma soumission qu'il m'a imposé. et tous les à-côtés....... malgré tout  je l'aime encore passionnément , faut être folle quand même, petit clin d'oeil..

Mais mon attitude est déterminée, à ne plus me laisser faire, cette fois ci je ne peux pas laisser passer...... je suis sûre de faire le bon choix, et l' après midi du 16 mai , il m'envoie un message, demain j'arrête de boire parce que je t'aime.

Je suis contente mais je me dis en même temps, méfiance, il t'a déjà promis tant de choses... le soir il m'appelle, ne viens pas, j'ai bu un verre de trop, je préfère que tu ne me vois pas comme çà, et il se met à pleurer, paniquée, je cherche mes clés de voiture, j'arrive chez lui, il est désespéré, il pleure, je ne l'ai jamais vu comme çà.

""J'ai tout perdu, je ne vois plus mes enfants (d'autres d'un 1er mariage) je n'ai plus de femme, je n'ai plus de permis, je n'ai plus de boulot........ je ne veux plus de ma vie, j'en ai marre, et au bout d'un bon moment, je vais me pendre et me jeter dans le puits, tu seras tranquille, tu viendras voir ton homme au cimetière, tu me mettras un portable dans ma tombe pour qu'on continue à communiquer""......... chantage ou désespoir, je penche pour la 2 ème solution.

 L'image est choquante, je ne pleure pas, je suis forte, et au fond de moi, cette petite voix de la culpabilité qui me chante à l'oreille, tu as vu ce que tu as fait, maintenant à cause de toi, il est perdu. Tu n'aurais pas dû le quitter et lui laisser la possibilité de se rapprocher d'une autre, même s'il n'y a rien eu de sexuel d'après lui. Et maintenant tu lui fais une scène alors que cette pauvre M. bien gentille ne fait que lui tenir la main pour le consoler.

Et me voilà, depuis cette date, impossible de me sortir de ce sentiment de culpabilité, de la peur qu'il ait envie de recommencer, alors je le surveille, je passe chez lui en douce, je l'appelle, j'ai même été une fois à 3 heures du matin, dans le grand noir, voir s'il était bien chez lui, je m'étais réveillé avec un flash de lumière, alors me disant que c'était peut être un signe de l'au delà, je n'ai pas pu m'empêcher d'y aller. Folle, oui, je crois bien que quelquefois je le deviens.

Suite à ce passage extrèmement dépressif, je suis restée chez lui  2 jours et 2 nuits, mais au 3 ème jour, allant beaucoup mieux, faut dire aussi qu'il avait arrêté ces anti dépresseurs, il m'a dit que je pouvais retourner chez moi, que finalement, on était bien chacun de notre côté et en plus qu'il pouvait continuer à boire des canons avec les mecs.

Alors je suis rentrée, bien heureuse de retrouver mon chez moi finalement mais avec ce boulet de la culpabilité et de la crainte bien accroché au moindre de mes gestes.