J'aime lire et prendre le temps de lire. Je lis un peu de tout : des romans, des livres de la "sphère psy", et mon magazine préféré "Psychologie Magazine". Lors de mes lectures, il m'arrive très souvent d'être captée par certaines phrases, certaines situations, ou certains paragraphes. J'avoue être frustrée de ne pas conserver ou de ne pas pouvoir revenir aisément sur ces passages qui ont retenu mon attention, qui ont fait sens pour moi, qui m'ont permis de méditer sur tel ou tel sujet, et d'avancer tout simplement... Aussi, j'ai décidé de relever tous les passages "fluotés" ou soulignés pendant mes lectures. Garder une trace certes, mais surtout pouvoir y revenir facilement et voir quels sont les sujets qui m'accaparent le plus ?!

Psychologie Magazine n°308 - Juin 2011 :

Que faut-il pour être un "bon psychothérapeute" ? L'ensemble des professionnels s'accorde à dire qu'il faut avoir fait des études théoriques solides de psychopathologie, un travail thérapeutique personnel, accepter une forme de supervision par un autre psy expérimenté, signer un code de déontologie, faire partie d'une association de pairs... et avoir des qualités humaines requises (vaste débat).

Cette loi (loi encadrant le titre de psychothérapeute) privilégie la connaissance au détriment de l'expérience.

Travailler beaucoup, c'est aussi un moyen de se rassurer sur ses capacités, de gagner en confiance.

Invités par des chercheurs à illustrer des histoires écrites par d'autres individus, des étudiants new-yorkais se sont montrés bien plus créatifs que pour leurs propres récits. Même constat sur le plan intellectuel : ils se sont révélés plus imaginatifs pour résoudre des problèmes qui concernaients des inconnus plutôt qu'eux-mêmes ou des proches. La distance psychologique entre soi et l'autre semble donc bien jouer en faveur d'une libération de l'intelligence et de la créativité. Cette étude montre aussi que les conseils des personnes extérieures à nos vies méritent d'être écoutés.

Il (Le livre "L'impossible séparation entre les jeunes adultes et leurs parents - Philippe Hofman) évoque (...) des liens affectifs qui, devenus trop aliénants dès l'enfance, empêchent les jeunes de couper le cordon et de créer un couple.

"Derrière le mythe de l'urgence, il y a la garantie du dépassement, de l'extrême limite, de l'excellence, de la performance, et pour ainsi dire de l'héroïsme", remarque la sociologue et psychologue Nicole Aubert.

"La vie, poursuit Jacques Castermane, ne commence pas après la vaisselle ou après le balayage : savoure chaque instant que tu vis."

Ralentir, c'est ressentir.

Relire Montaigne : "Quand je danse, je danse ; quand je dors, je dors ; (...) et quand je me promène en un beau verger, si mes pensées se sont entretenues des occurrences étrangères quelque partie du temps, quelque autre partie je les ramène à la promenade, au verger, à la douceur de cette solitude, à moi".

La sensation d'urgence cède tout naturellement la place au plaisir.

Jacques Castermane : "Suis-je né pour aller vite ? Pour me lever vite, me doucher vite, déjeuner vite, partir vite au travail ? Et pourquoi finalement ? Pour arriver vite au cimetière ?".

Cessez de courir afin de faire plus de place à l"essentiel.

Marc Schwob, neuropsychiatre :"Plutôt que travailler l'été et nous reposer l'hiver, tels nos ancêtres, nous faisons l'inverse."

Nous ne prenons plus le temps de nous détente, "ce dont le corps a pourtant besoin toutes les quatre-vingt-dix minutes " Marc Schwob, neuropsychiatre.

Importance des activités qui stimulent les hormones du plaisir (les endorphines) et qui neutralisent celles du stress : faire du sport, l'mour, se détendre, rire, regarder l'horizon...

Trois clés pour se resynchroniser : Prendre le temps de se réveiller ; rééquilibrer ses repas ; se coucher deux heures après le soleil.

Si nous nous sentons souvent obligés d'accélérer, si nous sommes incapables de nous poser malgré notre fatigue, c'est parce que cette course contre la montre nous permet de lutter inconsciemment contre de multiples peurs...

La lenteur renvoie à (...) une certaine passivité, intolérable aux yeux de certains, hommes ou femmes, car elle les renvoie à une sensation d'impuissance face à la vie et aux autres.

En grandissant, la vitesse devient source de plaisir narcissique. Nous allons nous efforcer de nous sentir bons, performants en satisfaisant l'autre, détenteur de l'autorité, l'enseignant, le supérieur hiérarchique, celui à qui nous octroyons un pouvoir sur nous. Le bon élève qui lève le doigt aussitôt que le professeur pose une question cherche bien sûr à donner la preuve de son savoir. Mais, surtout, il éprouve la jouissance de pouvoir satisfaire immédiatement la demande de son interlocuteur. Et d'apparaître à ses yeux comme un élément brillant, une personne de valeur... un être phallique...

Très à la mode autrefois, l'expression "Je suis totalement débordé", qui suggérait une vie professionnelle à succès, ne suscite plus que méfiance.

Toujours plus et toujours plus vite. Nos enfants vivent sous pression permanente. Pour les aider à se construire, il est urgent de ralentir la cadence au quotidien et de prendre conscience de leurs besoins.

"Laisser l'enfant jouer à sa guise, c'est favoriser son accès au symbolique, donc à la capacité à séparer la réalité de l'imaginaire", Christian Flavignt, pédopsychiatre.

"Laisser l'enfant mander et s'habiller à son rythme est une manière de respecter qui il est et là où il en est (...)", Christian Flavignt, pédopsychiatre.*

"On ne peut pas vivre deux fois l'enfance de ses enfants".

"J'ai donné beaucoup de temps à mon travail, je veux donner beaucoup de temps à mes enfants".

"Cela me tient à coeur de pouvoir offrir la tranquillité aux miens".

"Dans des univers hypercontrôlés, comme le nôtre, où les individus sont trop pressurés, trop comprimés, ils "pètent les plombs" plus souvent...", Marie-Noëlle Besançon, pyschiatre et thérapeute.

"Ne devient pas fou qui veut. Il faut qu'il y ait eu quelque chose en difficulté depuis toujours", Pierre Marie, Psychiatre et psychanalyste.

"Tout enfant se positione dans le monde par rapport au discours parental dans lequel il a été plongé", Pierre Marie, Psychiatre et psychanalyste.

Deux types de troubles : Les psychiatres n'emploient pas le terme de "folie" dans l'exercice de leur métier. Ils parlent de "maladies", de "troubles psychiques". Parmi eux , il est possible de distinguer deux grandes catégories : les psychoses et les névroses.

• Les psychoses regroupent les troubles liés à une perte de contact avec le réel : les délires, les hallucinations. La psychoses la plus connue est la schizophrénie, mais il en existe d'autres : délires de persécution, troubles paranoïaques, érotomanie...
• Les névroses sont comme des "exagérations de sentiments normaux, définit la psychiatre Vivianne Kovess-Masféty dans son essai ("N'importe qui peut-il péter un câble ?"). Par exemple, la dépression est une caricature du deuil, et les troubles de l'anxiété, des caricature de la peur".

Les poussées de stress peuvent conduire à des comportements très réactionnels.

Ce n'est pas parce que les circonstances sont dramatiques ou qu'il y a des hurlements que nous sommes en présence de "cas pathologiques".

J'ai compris que "tout" s'apprivoise, la peur, les angoisses, le désarroi, l'ambition, le rêve... Après avoir lu Saint-Exupéry, je n'ai plus jamais eu peur de tenter ma chance.

Ne pas avoir été solicité par ses parents, ne jamais s'être entendu demander "Qu'en dis-tu ?", "Qu'en penses-tu" peut conduire à une négation de soi (...).

"Utiliser l'autre comme un réceptacle, c'est en quelque sorte le prendre en otage de nos émotions", Catherine Aimelet-Périssol.

Lorsqu'il tète sa mère, (le bébé) entre en contact avec un autre être humain, le plus important au monde pour lui. Il crée une relation. Le sein ne peut dont être réduit à un outil d'alimentation. Le biberon, en revanche, se trouve confiné à cette fonction.

Pleurer sert à faire venir la mère, à être entendu, c'est une communication.

La tétine devient un problème que lorsque son utiisation est excessive.

Trouver du sens, écouter ses intuitions, se relier à ce qu'il y a de plus irrationnel en nous.

Pour Jung, l'intuition, cette "fonction non rationnelle de la psyché", est aussi importante que la pensée rationnelle, l'émotion ou la sensation.

Couper enfin le cordon et devenir nous-même.

En 1946, à un vieil ami qui lui demandait quelle attitude adopter pourachever son existence dignement, Jung répondit : "Vivre sa vie.". Vivre, c'est tout.

Pour les salariés, le départ d'un dirigeant, une fusion, l'abandon d'un projet sont vécus comme autant de petites morts, que les logiques de rentabilité ne leur donnent plus le temps de surmonter. Un fonctionnement contre-productif, pour le psychisme comme pour l'entreprise, explique le psychiatre Jacques-Antoine Malarewisz.

Tout changement, même lorsqu'il est souhaité et souhaitable, s'accompagne d'un sentiment de perte de ce qui existait avant.

Cette fuite en avant est l'un des principaux "risques psychosociaux" qui occasionnent ces pathologies du stress, du harcèlement, de l'épuisement professionnel dont on parle de plus en plus.

Lorsque l'on ne donne pas à l'individu le temps d'éprouver la perte de ce dans quoi il s'est investi, il ne se sent pas respecté. L'entreprise est alors perçue comme un no man's land affectif où l'on se soucie moins des personnes que de leur productivité.  Et les salariés se démotivent. Ils se détachent de leur travail, vécu comme une contrainte.