Un peu d’histoire…
Dans la Médecine Chinoise ancienne, l’alimentation quotidienne s’intègre dans la diététique qui est elle-même une discipline thérapeutique à part entière, dans sa dimension préventive et thérapeutique gérée par la loi des 5 éléments. Dans la Grèce antique, Hippocrate et Galien recommandent de manger les aliments adaptés à son tempérament et à la saison, selon la loi des 4 humeurs. L’aliment est tout à la fois nourriture et remède. Hippocrate n’a-t-il pas affirmé « Que l’aliment soit ta première médecine » ? Dans diététique on trouve le mot « diéta » : pour les Grecs, c’est plus que l’emploi raisonné de l’alimentation, mais un véritable art de vivre, incluant le sport et l’hygiène de vie quotidienne. Au Moyen Age et jusqu’à l’époque classique, les principes de Galien et d’Hippocrate perdurent, rien n’oppose gastronomie et diététique. Suivant les préceptes de l’Ecole de Salerne, contrôler son alimentation ne veut pas dire mal manger ou se priver de nourriture. C’est une hygiène de vie appliquée à la nourriture, il s’agit plutôt de manger avec discernement, pour se maintenir en bonne santé, sans tomber dans la gloutonnerie ou les ripailles excessives.
Le XIXè siècle est l’âge d’or des gastronomes, dans " La Physiologie du goût », en 1825, Anthelme Brillat-Savarin va définir la gastronomie comme « la connaissance raisonnée de tout ce qui a rapport à l’homme en tant qu’il se nourrit […] Son but est de veiller à la conservation des hommes au moyen de la meilleure nourriture possible ».