Bonjour à toutes et à tous ! 

Bon, même vous êtes moins nombreux à commenter sur ces articles, vous êtes plusieurs à me souligner votre intérêt et votre impatience de lire la suite, alors je continue ma série cette semaine sur les deux thèmes qui ont été les plus demandés lors de mon sondage : Psychologie positive au travail (aujourd'hui) et Psychologie Positive et éducation (demain). 

La Psychologie Positive au service
du bien-être et de la performance au Travail

Depuis bien longtemps maintenant, bon nombre d'entreprises redoublent d'éfforts pour péréniser les emplois et leur activité de façon générale. Cependant, ces efforts ont tendance à négliger un facteur essentiel de réussite : le bien-être de chaque salarié !

Objectif de la Psychologie Positive en milieu professionnel
Remettre l'individu au coeur de l'entreprise et favoriser l'intégration entre bien-être & performance des individus et développement & efficacité de l'entreprise, à travers des actions permettant entre autre la mise en cohérence du Management, de l'Organisation et des besoins Individuels.

Quelques résultats de recherches
en psychologie positive dans le monde professionnel

Impact du bien-être individuel sur la performance ?
Intuitivement, il paraît plein de bon sens de dire qu'un salarié plus heureux est certainement plus efficace. Mais le bonheur ne diminue-t-il pas tout de même l'engagement, la motivation, l'implication ?

Plusieurs études démontrent une corrélation entre :
- la satisfaction au travail et la performance individuelle (Méta-analyse de Judge et al. (2001)
- la santé mentale et la performance individuelle (Wright et al. (1993)
- le bien-être global et la performance individuelle (Wright et al. 1997, 2000, 2007 - Staw et al. 1993, 1994)
- le mode de leadership et la satisfaction au travail (Parker & al 2003)
- le contenu du travail et le bien-être psychologique (Parker & al 2003)
- la satisfaction au travail et la productivité de l'entreprise (Harter et al., 2002)
- la satisfaction au travail et la baisse de turn over des salariés (Harter et al., 2002)
etc.
 

Conclusion : les entreprises et les salariés ont donc tout intérêt à mettre en place les meilleures conditions de travail pour chaque individu, favorisant leur satisfaction, leur santé mentale, leur bien-être global, un mode de leadership adapté, un contenu de travail adapté, etc.

Les déterminants du Bonheur au travail
(Sonja Lyubomirsky & al)

Il existe, dans ce contexte professionnel, trois déterminants au bonheur :

1. Les facteurs environnementaux (les 10% de Sonja Lyubomirsky), par exemple :
- Confort, sécurité physique
- Horaires
- Liberté, autonomie
- Variété des tâches
- Objectifs clairs et atteignables
- Valeurs
- Reconnaissance, soutien du manager
- Relations (les plus heureux sont ceux qui ont entre 1 et 3 amis au travail)

2. Les facteurs sociaux démographiques (facteurs liés à l’âge) : sont les plus heureux au travail les travailleurs les plus jeunes (enthousiasme, investissement, nouveauté) et les plus âgés (cadre connu, habitudes, objectifs partiellement ou totalement
atteints par rapport à leur évolution de carrière).

3. Les facteurs individuels (les 40% de Sonja Lyubomirsky), basés sur notre vision, notre représentation, notre relation au bonheur et à l’entreprise. Trois points ressortent :
* Soit les personnes considèrent leur travail comme « un job alimentaire » (c’est alors un moyen d’accéder au bonheur, par le biais d’autres activités annexes)
* Soit les personnes voient leur travail comme une carrière (évoluer, gravir les échelons, obtenir plus de compétences, de responsabilité, de reconnaissance ; à noter que cela n’est pas forcément lié à l’argent – gagner plus)
* Soit les personnes embrassent leur travail comme une vocation (s’accomplir, s’épanouir professionnellement ; là encore, nuance : une vocation n’est pas forcément un métier, cela peut-être une mission, une valeur que vous voulez mettre en avant dans votre emploi)

Les personnes les plus heureuses au travail sont celles qui réadaptent leur métier à ce qu’elles sont ; leur métier devient ce dont elles ont envie.

Est à prendre également en considération le niveau d’affectivité positive avec son métier, c’est-à-dire le plaisir que l’individu a à travailler, l’amour de son activité professionnelle.
 

Voir la suite dans le prochain article..