Bonjour !

Ce matin, je partage avec vous une info qui me semble essentielle concernant l'avenir de la science et de la guérison de certaines maladies neuronales comme la maladie de Parkinson !

À l'occasion de la Semaine du cerveau, organisée du 16 au 22 mars par la Société des neurosciences, et de la campagne nationale du Neurodon, cinq experts du CNRS expliquent dans Le journal du CNRS les dernières découvertes fondamentales sur notre cerveau, de moins en moins "immuable", et les retombées qu'elles augurent, notamment dans le domaine thérapeutique.

Ce que l’on croyait jusqu’ici à propos de notre cerveau :

Les scientifiques ont longtemps affirmé que nos neurones seraient tous produits au stade embryonnaire de notre vie. Il n’y aurait plus de production de neurones ensuite dans le cerveau adulte.

Ce que l’on vient de découvrir et qui change tout !

La production de neurones dans le cerveau adulte de plusieurs mammifères (oiseaux, rongeurs, macaques..) a déjà été constaté. Et dans les dernières années, il a été prouvé que le cerveau adulte de l’être humain avait lui aussi la capacité de produire des neurones au niveau de l’hypoccampe et du bulbe olfactif !

Les dernières recherches de l’Institut Pasteur du CNRS viennent de mettre le doigt sur une nouvelle encore plus prometteuse ! Un troisième réservoir de neurones vient d’être découvert chez nos amis les souris, dans les régions les plus avancées du cerveau, entre le ventricule et le bulbe olfactif. Et pas n’importe lequel : ce réservoir produit près de 300 000 neurones par jour et est capable d’engendrer tous les types cellulaires du système nerveux central, tout en se renouvelant lui-même.

Et tout aussi surprenant, il s’avère que la vitesse d’acheminement de ces nouveaux neurones vers le bulbe olfactif est hallucinante ! Elle équivaut à dix fois la vitesse mesurée chez l’embryon !

Des perspectives thérapeuthiques très prometteuses !

Le cerveau est donc capable de s’autoréparer en cas de lésion dans cette région du cerveau ! Mais l’équipe du CNRS compte bien sonder le reste du territoire cérébral à la recherche d’autres cellules aussi productives que celles de ce troisième réservoir de neurones et capables d’aussi importantes métamorphoses. Peut-être la solution à venir à de certaines maladies neurodégénératives et de nombre de pathologies neuronales comme la maladie de Parkinson !

3 mars 2009 - Cécile Neuville
Source : Le journal du CNRS N°230 - Mars 2009 - Le Cerveau