Les mois s'écoulaient et l'atmosphère devenait insupportable. Un jour, j'ai fais la rencontre d'un jeune vigile qui était gentils avec moi, qui aimait discuter de tout avec moi. Je lui ai raconté mon histoire. Et lui aussi en a profité pour me faire des avances. Je croyais que ça pouvait marcher entre nous. Mais à chaque fois qu'il essayait de me toucher, je l'insultais. Mais il est resté patient jusqu'à ce qu'un jour on ai des rapports sexuels. On se voyait de plus en plus. Un jour le préservatif s'est déchiré pendant nos rapports. Il m'a assuré que ce n'était rien, que ce genre de choses arrivait de temps en temps quand on fait l'amour. Donc je ne me suis pas inquiétée. Mais le mois qui a suivi l'acte sexuel, je n'ai pas vu mes règles. Je lui ai parlé et il m'a dit qu'on ne pouvait pas garder la grossesse, que j'étais trop petite pour avoir un enfant. J'étais encore au collège et qu'il allait m'aider à avorter par des plantes naturelles. Sa grande mère s'y connaissait bien dans la matière. J'ai commencé à avoir peur. Je ne savais pas dans quoi il m'embarquait.
Le lendemain, quand je suis allée le voir, il était en compagnie d'une autre fille avec qui s'entendait bien. Il rigolait comme dans nos débuts. J'ai demandé à lui parler en privé. Il m'a dit qu'il était occupé et que je devais repasser plus tard. Je n'arrivais pas à croire à ce qu'il me disait. Sans rien dire, je suis repartis chez moi. Le lendemain, sa réaction était encore pire. Il m'a insulté et lui aussi ma traité de pute comme ma sœur l'avait fait auparavant. J'ai compris son jeu mais je ne savais pas comment faire pour qu'on parle de la grossesse qui évoluait. J'ai insisté pour lui parler. Je me suis même mise à genou devant lui pour qu'il me parle. Il m'a dit qu'il n'était l'auteur de la grossesse et que je devais le laisser tranquille. Je le suppliais à genou en pleure. Il m'a dit de sortir de son lieu de travail. J'étais bien dans la merde. Je ne pouvais pas parler de ça à un membre de ma famille. J'avais peur de la réaction de mon père. Je ne savais pas ou me diriger car que je n'avais plus de mère. Les autres femmes de mon père étaient très contente de me voir souffrir. Il y a une d'entre elle qui s'est porté volontaire pour annoncer ma grossesse à mon père. Mon père m'a coupé tout les vivres. Il nous donnait tout de même une pièce de 100fcfa pour tout la journée. Mais ce n'était pas suffisant. Maintenant je n'avais plus droit à rien à la maison. Je ne mangeais pas parce qu'il me l'avait interdit. Les autres membres se réjouissaient parce que ma part allait faire un petit plus sur les autres parts.
Je savais que j'avais fais une bêtise et que j'étais dans la merde. Je mendiais pour manger.
Et comme mes demis-sœurs préparaient les repas du restaurant à la maison, les clients venaient souvent achetés leurs repas a la maison. C'est ainsi que j'ai fait la rencontre de deux élèves infirmiers, qui commandaient leur repas. On leurs livraient chez eux qui n'était pas loin de chez nous. Malgré l'ambiance pourrie à la maison, je me portais volontaire pour apporter leurs repas par temps de pluie. Puis un jour, l'un d'entre eux a eu le courage de me demander si j'avais vu un médecin pour ma grossesse. Je me sentais gênée. Mais je lui ai tout déballée sur cette histoire que je traversais. Il s'en revenait pas. Il me voyait toujours souriante. Il ne savait pas que je ne mangeais rien à la maison et que je devais quémander.
Ce jour là, on a partagé son repas ensemble. Il m'a dit je vais t'aider à voir un médecin. Je lui ai dit que même si je voyais un médecin, je n'avais pas les moyens d'acheter les médicaments. Il m'a dit on va t'aider mon colocataire et moi. Je vais lui raconter ton histoire. Ils m'ont fait voir un médecin et m'ont aider à faire les analyses médicales et ils m'ont donnés les médicaments à prendre.
J'étais à 7 mois de grossesse quand mon père s'est enfin décidé à m'aider à poursuivre l'auteur de ma grossesse en justice. Il a d'abord demander à mes ainés d'aller le voir pour entendre sa version des faits. Nous avons été chez les parents de ce dernier. Quand il nous a vu, il a paniqué et il est sorti pour nous recevoir chez son oncle qui me connaissait bien. Celui-ci m'a d'ailleurs dit:
Pourquoi je ne te voyais plus avec mon neveu ?
C'est à ce moment là que mes ainés avec qui j'étais venu on prit la parole. J'avais honte de toute cette histoire. J'avais mal au cœur de l'entendre dires des mensonges. Son oncle la prit de côté et l'a raisonné. Ensuite, ils sont revenus; Ils nous ont dit qu'il reconnaissait la grossesse.
Mais je l'avais bien cherché moi aussi cette situation. J'ai eu trop vite confiance en lui et ça été mon erreur. Mais le mal était fait. Le bébé grandissait en moi et j'avais peur de la suite. J'avais été renier par l'église parce que j'avais péché.
J'étais tout le temps seule dans mon coin à broyer du noir. Les autres mères ne voulaient pas que leurs filles s'approche de moi parce que je n'étais pas un exemple suivre.
En allant à l'école, je prenais mon sac pour cacher mon ventre qui devenait énorme. Quelques élèves se moquaient, d'autres m'encourageaient à continuer les études.
Malgré cette grossesse, j'ai fini l'année scolaire et j'ai été admise en classe supérieure. Mais, malgré mes efforts, je n'allais pas pourvoir continuer l'école parce que je devais m'occuper de ce bébé que je portais.
Un soir, à l'approche des vacances scolaires, j'ai reçu la visite des jeunes avec qui j'étudiais. En partant les accompagner, un de mes grands frères qui m'a vu avec qu'eux quand je suis rentré à la maison, s'est mit à me poser des questions. En plus des injures, il m'a donné une baffe. Elle était si forte que je suis tombée dans les pommes. Quand j'ai repris connaissance, je me suis mise à pleurer comme un bébé parce que je suis tombé sur mon ventre et que j'avais mal. Il avait peur mais malgré ça il continuait de m'insulter. Je suis sortie cette nuit là en me trainant par terre. Je voulais me rendre à la maternité. Mais je n'avais pas un rond sur moi. Les autres membres de la famille qui on assisté à la scène m'ont rattrapé pour me ramener à la maison. J'étais ridicule dans la rue avec les gens qui me regardaient me tordre de douleur; Je souffrais et j'étais maltraité. J'avais envie de mettre fin à mes jours avec celle du bébé pour ne plus souffrir de la sorte. Le comportement des gens de la cour changeait à chaque fois qu'ils me croisaient. Pour eux j'étais le péché en lui même. Malgré ça, je dormais toujours dans l'allée de la maison et les gens me sautaient dessus tout le temps. Mais bon c'était ça ou la rue. Le pire, je pleurais sans arrêt parce que mère me manquait. Si elle avait été la, elle m'aurait protégé contre ces gens méchants. Mais ma vie était un cauchemar éveillé. Je devais me protéger moi même.
LE DRAME
Le mois suivant, les jours devenaient de plus en plus longs. Le bébé prenait trop de place et je sortais d'un petit paludisme. Un samedi soir, j'en ai eu assez des injures et de la violence que je subissais. Je me disputais avec une de mes demis-sœurs. Elle m'a poussée et je suis tombée sur la racine du manguier qui se trouvait juste à côté du puits d'eau. Le choc a été si fort que j'ai poussé un grand cri puis plus rien. Je me suis réveillée sur une natte et je voyais mon petit frère pleurer. Je ne pouvais pas me rendre à l'hôpital parce que je n'avais pas les moyens. Et quand bien même l'auteur de la grossesse l'a reconnu, il ne fait rien pour m'aider. Donc ça revenais au même, j'étais seule dans cette lutte. Je ne me suis pas rendu à l'hôpital. Le lendemain, mon bébé ne bougeais plus. J'ai dit aux femmes de mon père que mon bébé ne bougeais plus. Elles m'ont répondu qu'il était simplement fatigué, qu'il rembougerait plus tard. Toute la journée, j'ai répété la même phrase mais personne n'a levé le petit doigt pour m'aider. Aux environs de 15h, je ne pouvais plus bouger. J'avais mal au bas du dos. Je suis restée trois jours sans mettre le nez dehors.
J'étais paralysée. Je ne sentais plus mes membres inférieurs. Personne ne voulait dépenser ses sous pour moi. Donc je souffrais, je criais, je puais le cadavre. Ils attendaient tous que je meurs pour m'enterrer. Je délirais de jours en jours et le liquide qui sortait de moi était vert.
Le quatrième jour, j'avais perdu tout espoir. J'ai reçu la visite de mes deux amis élèves infirmiers. Grâce à eux j'ai pu aller à la maternité pour une consultation. Quand la sage femme m'a consulté, elle nous a dit qu'il était trop tard pour le bébé et que si je ne me rendais pas aux urgences dans les 24 heures, ce serait aussi la fin pour moi. Mais elle ne l'a pas dit ouvertement mais aux infirmiers qui m'ont accompagnés. Donc il fallait réunir une belle somme pour l'intervention. Mais à la maison, les gens faisaient la sourde oreille, de même que l'auteur de ma grossesse. Il était injoignable. Ma vie ne tenait qu'à un bout de fil. Les élèves infirmiers ont prit le risque de m'y emmener. Mais le problème d'argent faisait que les choses n'avançaient pas vraiment. J'étais en réanimation branchée à des appareils qui faisaient tourner le bébé qui était mort depuis quelques jours déjà. Les sages femmes voulaient qu'on m'opère vu les dégâts. Mais les problèmes d'argent étaient toujours la. Donc elles ont appliquées les moyens fort pour me sauver en me faisant une belle ouverture entre le sexe et l'anus.
Deux jours après, mes parents sont venus me sortir de l'hôpital parce que ça coutait très cher. Les femmes de mon père ont voulu me traiter à l'indigent comme au bon vieux temps. Mais ce qu'elles ont oublié, c'est que le feu et les fils de la suture ne vont pas ensemble.
Elles me faisaient assoir sur un sceau en fer avec des plantes séchées et la fumée me pénétrait à l'intérieur pour soigner la cicatrice. Mais leurs méthodes ne marchaient pas.
J'ai a nouveau perdu connaissance et je suis réveille aux urgences.
J'ai fais un mois d'hospitalisation et trois mois de rééducation à l'africaine.
J'en ai vraiment bavé à cette première grossesse. J'ai perdu mon fils. Hélas mais s'il avait vécu je ne sais pas comment j'allais m'en sortir dans cette famille où j'étais détestée de tous. Ma demi-sœur qui avait provoqué ce drame a nier tout les faits. Elle prétextait que j'avais faire exprès de tomber. Mon père a voulu que cette histoire soit oubliée et on en a plus parlé.
Ce cauchemar revenait très souvent dans mon sommeil. Mais je ne pouvais en parler à personne.
Je me suis même dis que peut être le jeune homme avec qui j'avais couché n'était pas l'auteur de ma grossesse, puisque cette histoire a débuté juste après mes abus sexuels. En tout cas, je ne pourrais jamais répondre à toutes ces questions. J'ai perdu mon bébé, et je devais faire comme s'il n'avait jamais existé.
j'ai tiré une leçon de tout ce qui m'est arrivée ce que je garde de ce passé là, c'est un grand (si je savais),il y toujours des personnes comme ça dans ce monde pour abusé de la faiblesse des autres,eh bah voilà une bonne partie de l'histoire, mon cheri reprend le boulot ce matin,donc pour la suite on verra les amies
passez une bonne journée bisous je vous aime