Bonjour mes amis,
Aujourd'hui, je vous invite à la découverte d'une commune, les Trois Ilets, de mon ile natale, la Martinique.
Suivez moi, vous ne serez pas déçue... je vous fais découvrir quelque sites à découvrir dans cette commune.
"Les Trois Ilets" est l'équivalent de la ville où je réside, le Gosier, en Guadeloupe.
Ville balnéaire et appréciée par les touristes, vue d'avion.
La commune des Trois Ilets, placée sur une presqu’île en face de Fort de France (sept kilomètres les séparent par voie maritime) est encadrée par les Anses d’Arlets, le Diamant et Rivière Salée. Sa superficie est de 2 860 hectares.
Les Trois-îlets sont composés de trois espaces distincts : le vieux bourg et ses maisons traditionnelles, et à quelques kilomètres, la Pointe-du-Bout, sa marina, ses hôtels de luxe et ses nombreux équipements de loisirs. Encore un peu plus à l'ouest se trouve le quartier de l'Anse à l'Ane.
Le bourg situé au fond d’une baie, a été bâti autour de l’Eglise « Notre Dame de la Délivrance » construite en 1724.
L’appellation est venue de trois îlets appelés Thébloux, Charles et Sixtain, du nom de leurs derniers propriétaires qui y exploitaient des fours à chaux. Plus loin, nous pouvons remarquer le Gros Ilets, encore surnommé Mandoline ou l’ïlet à vaches et de l’autre côté, l’îlet à Ramiers, réputé pour la chasse (propriété de la marine Nationale). Nous pouvons y voir les vestiges d’un petit fort construit au XVIIIème siècle et bombardé, en 1762, par les Anglais qui s’en emparèrent.
En 1837, à l’époque de l’instauration des premières communes, les Trois-Ilets sont associés avec le Grand Bourg et le Petit-Bourg de la Rivière Salée, formant la commune des Trois Bourgs.
Par arrêté du gouverneur daté du 2 mai 1849, la section Trois-Ilets, commune des Trois-Bourgs, est érigée en commune particulière. Le premier maire, Louis Hervé, est nommé le 06 juin suivant. En 1851, le maire est Cyprien Ricard. Deux ans plus tard, c’est Aristide Desgrottes. Ce n’est qu’à la fin du XIXème siècle que le suffrage universel est établi et des élections organisées : les citoyens doivent alors élire 21 conseillers. La participation n’est pas toujours importante. En 1888, seuls 125 des 608 inscrits votent. Une parfaite adéquation n’existe pas toujours entre le choix des électeurs et celui qu’effectue plus tard les conseillers. Ainsi, Jules Davila (122 voix), Charles Sabas (122) et Jean Baptiste Philibert (128) seront respectivement désignés maire, premier et second adjoint. De nombreuses années peuvent s’écouler avant l’élection du maire et de ses adjoints. Parmi les conseillers élus par le peuple en 1888, figurent déjà Amboise Haustant et Francisque Sable, qui seront en 1908, premier et second adjoint de Gabriel Hayot. A la fin du siècle, en 1888, les Trois Ilets ne sont pas épargnés par l’épidémie de variole et le 18 août 1891, c’est un cyclone qui dévaste la commune.
La principale activité des Trois Ilets était la canne à sucre, en effet elle fournissait l’usine centrale de la Pointe Simon puis celle de Rivière Salée jusqu’à la seconde guerre mondiale.
En effet il y existait plusieurs distilleries notamment sur les habitations suivantes :
l’habitation Vatable, l’habitation Espérance, l’habitation Poterie et l’habitation Anse à l’Ane.
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Le Cul-de-sac à Vaches
Vers la fin du XVIIème siècle, sur les bords de la rivière salée, quelques cases servaient de pied-à-terre aux habitants du Diamant qui préféraient s’embarquer ici pour se rendre à Fort-Royal( Fort de france). Le quartier ainsi créé, établi au fond du cul-de-sac creusé en face de l’îlet à Vaches, fut surnommé « Cul-de-sac à Vaches » car, dans la région, l’élevage des bovidés était pratiqué. Il regroupe Rivière Salée et Trois Ilets.
Le Roi, apprenant qu’un bon nombre d’habitants y vivait, ordonna qu’un religieux fut affecté à leur service. Comme les jésuites y avaient une chapelle, ils s’en chargèrent. Ils étaient logés dans une importante habitation de 1000 pas de large et de 2000 pas de hauteur, s’étendant des mangles de la rivière à la montagne des Pères. Lorsque le quartier devient paroisse en 1684, les jésuites font transporter sur leurs terres, à Poterie, la chapelle où se déroulaient les cérémonies du culte. Des habitants protestent. La chapelle n’étant alors « qu’une sorte de grange », il faut la rebâtir.
En 1687, les habitants sont divisés : certains souhaitent la reconstruction de cette chapelle à Rivière Salée, d’autres à Poterie. Les pères bâtissent alors une église en bois avec une chapelle de chaque côté. Dès 1688, elle est achevée et le Père Guenegault peut y officier. Le Roi décrète alors qu’il n’est pas nécessaire d’en construire une autre.
C’est ainsi que l’édifice du culte de la paroisse du Cul-de-sac à Vaches se situe à Poterie. Les jésuites ne la desserviront pas longtemps : distance du Fort (Saint Pierre), où se situe leur maison oblige. Ils la cédent en 1698 aux capucins, qui en auront la charge jusqu’à la Révolution, la cédant à leur tour aux séculiers.
L’immense propriété des jésuites est vendue à un particulier au début du XVIIIème siècle. En 1716, Trois Ilets est détaché de la Rivière Salée.
Les Trois Ilets en 1822
A cette époque, les Trois Ilets font partie, avec sept autres paroisses (Fort Royal, Case Pilote, le Lamentin, Rivière Salée, les Anses d’Arlets, le Saint Esprit et Trou au Chat) de l’arrondissement de Fort Royal. Avec leurs 1 690 habitants, les Trois Ilets ne constituent qu’un quartier peu important de cet arrondissement qui en totalise 29 504.
La principale culture est celle de la canne à sucre qui occupe 269 des 306 carrées de terre mis en valeur aux Trois Ilets. En ce premier quart du XIXème siècle, c’est l’exploitation de la canne qui domine du Nord au Sud de l’île. Le coton est peu cultivé, ainsi que le cacao, non adapté à la région, et le café.
Aujourd'hui,Trois Ilets est reconnue comme étant la capitale touristique de l'île, riche de son patrimoine exceptionnel, elle jouit d'un excellente image sur le plan international, qu'elle entend conserver en poursuivant ses efforts tant au niveau des structures existantes que des projets à venir.
Je vous propose la découverte de quelques sites, ce serait impossible de vous les présenter tous.
Tout d'abord quelques musées se trouvant sur la commune:
LE MUSEE DE LA CANNE
La Maison de la Canne est située sur l'habitation Vatable, l'une des plus anciennes de la commune. Elle porte le nom d'anciens propriétaires, la famille Vatable (d'environ 1820 à 1904). Cette propriété fut rachetée aux enchères par monsieur Justin MARIO en 1904.
Il y établi une distillerie en 1916 qui produira le rhum " Le Soleil ".
Fermée depuis 1962, cette distillerie fut rachetée en 1987 par l'Association Martiniquaise de la Maison de la Canne qui la restaura et la modifia par l'ajout d'un étage.
A partir de février 1992, ce musée devint propriété de la Région pour la somme d'un franc symbolique.
Sois les toits de ce musée sont retracés trois siècles d'histoire de la culture de la canne à sucre à l'aide de nombreux panneaux explicatifs, de maquettes représentant le plus fidèlement que possible la vie d'antan sur les plantations, d'outils et de mécanismes de machines ainsi que d'un film très intéressant " Sur la Route du Sucre " qui décrit l'histoire de la culture de la canne à sucre aux Antilles depuis les origines.
Le premier niveau est consacré au sucre et le second se tourne davantage vers le rhum.
Par ailleurs, le musée dispose de 2 hectares de parcs et d'étangs où vous pourrez admirer deux anciennes locomotives, des chaudières et d'un moulin en bois.
LE MUSEE DE LA PAGERIE
Situé dans un cadre naturel magnifique, le musée de la Pagerie, classé monument historique depuis 1979, est situé dans les ruines des communs de l'habitation-sucrerie .
" La Petite Guinée ", domaine natal de l'Impératrice Joséphine.
Ce musée est né de la passion et du travail d'un homme, le docteur Rose Rosette qui acheta dans les années 44 un lot de 43 ha de cette habitation.
Il retrace la vie de cette illustre créole à travers une collection qui regroupe des pièces telles des autographes, des portraits, des tableaux et du mobilier.
C'est en 1984 que ce musée est racheté par le Conseil Général pour la somme de 300 millions de centimes.
Suite à un attentat non revendiqué le 16 mars 1986, le musée a subit d'importants travaux de rénovation.
LE MUSEE DU CAFE ET DU CACAO
Le musée du café et du cacao se propose d'offrir aux visiteurs un panorama sur ces anciennes cultures.
La visite est commentée par des illustrations relatant les différentes étapes de la fabrication du café et du cacao, ainsi que par des objets d’époque, tels que les machines, une collection de moulins à café et de cafetières, de chocolatières…
Le cacao est une des plus anciennes productions du continent américain, breuvage connu et apprécié des Indiens Caraïbes bien avant l'arrivée de Christophe Colomb, et c'est d'ailleurs après la rencontre des deux mondes qu'il a été introduit en Europe.
En ce qui concerne le café, qu'il soit originaire d'Éthiopie ou du Yémen, c'est en 1623 qu'il fait son apparition à la Cour de France, et que va se développer sa culture, en particulier en Martinique qui fut la 1ere île du nouveau monde à accueillir le café et qui deviendra une grande terre de café. .
C'est pour cela que le " produit café " méritait un lieu où chacun pourra venir renforcer ses connaissances, ou découvrir des choses ignorées sur ce grain noir si célèbre. Mille informations sur la plantation, la culture, les soins, les maladies, la torréfaction, les crus et les recettes seront offertes aux visiteurs qui pourront ainsi comprendre l'histoire, la géographie, le commerce et le succès de ces produits présent quotidiennement sur nos tables.
Il ne sera pas inutile de voir à quel point la Martinique a aussi été, et reste un peu, une terre à cacao.
C'est tout cela que le musée Café & Cacao se propose d'offrir au public, dans un esprit pédagogique, festif et touristique, pour le plus grand plaisir des visiteurs de tous âges.
Maintenant quelques sites naturelles...
Station balnéaire aux plages de sable blanc ( Anse Mitan et Anse à l'Ane ), Trois Ilets vous propose de multiples activités liées à la mer: baignade dans une eau calme et transparente à plus de 25°C, sports nautiques sur les plages aménagées de la Pointe du Bout, excursions en bateaux, vision sous-marine, plongée au départ de la marina de la Pointe du Bout.
L'ANSE MITAN
L'ANSE A L'ANE
La marina de la Pointe du Bout
LA PETITE PLAGE DE LA POINTE DU BOUT
Créée en 1973 dans un trou à cyclone, la marina de la Pointe du Bout a une capacité d'accueil de 103 places. Gérée par la Chambre de Commerce et d'Industrie de la Martinique, cet espace dispose d'une capitainerie qui dispense un ensemble de services aux plaisanciers fréquentant le site:
- service de photocopies
- emission de fax
- fourniture de glaçons
- vente de télécartes et de hospot Antilladoo WI-FI
- ravitaillement en eau ( 100 litres )
Au départ de cette marina, les vedettes maritimes offrent un service de transport régulier avec la capitale permettant ainsi d'éviter les embouteillages des axes routiers.
Tout autour de cette marina, on découvre une vraie petite ville touristique où sont concentrés un certain nombre de commerces: boutiques, restaurants, galeries de peinture, locations de voitures.
Non loin de là, le Village Créole, complexe touristique (boutiques, restaurants, résidence de tourisme ***aux couleurs locales), inauguré en décembre 1999 est un ensemble qui a insufflé une nouvelle dynamique au site de la Pointe du Bout en terme d'animations.
Fréquenté par les touristes ainsi que les résidents, il fait partie aujourd'hui des escales incontournables aux Trois Ilets.
LE VILLAGE CREOLE
LE PARCOURS SANTE DE L'ESPERANCE
Vous voulez vous détendre et bénéficier du panorama exceptionnel qui s'ouvre sur le golf et la baie des Trois Ilets?
Prenez la route départementale 7 en direction de l'Anse à l'Ane et arrêtez vous sur la droite à un kilomètre après le golf. Vous êtes au parcours sportif de l'Espérance qui s'ouvre sur une immense enseigne façon ranch du Colorado. Ce dernier aménagé sur la réserve foncière de l'Espérance forme une boucle de 2,2 km.
Le parcours commence par quelques équipements de gymnastique entourant un jardin d'enfants. Ensuite en empruntant le sentier qui s'enfuit dans le morne, on rencontre une végétation sèche. Arrivé au sommet de la colline, on jouit d'une vue magnifique sur l'Anse à l'Ane et la baie des Trois Ilets.
Pour vous aider, vous trouverez un ajoupa au centre duquel est fixée une table d'orientation. Il ne vous reste plus qu'à redescendre l'escalier de cent vingt-huit marches qui ramène au point de départ.
LA FORET DOMANIALE DE VATABLE
La forêt de Vatable est située au lieu dit « Pointe vatable ». Elle fait partie de la forêt domaniale du littoral qui occupe 65% des rivages martiniquais.
Elle dispose d’un peuplement diversifié : mahogany, pin caraïbe, teck, mapou, eucalyptus, palmiers et essences diverses.
Ce site géré par l’Office National des Forêts faisait partie de l’habitation « Soleil Vatable ».
Cette forêt d’une superficie de 17 ha est à vocation récréative : elle se caractérise par une forte fréquentation du public.
Quelques spécificités lui confèrent un attrait particulier : les ruines d’un bâtiment qui servait de dépôt de sucre et de rhum avant embarquement, la mangrove et des points de vue privilégiés sur la Baie de Fort-de-France.
L’aménagement du site sera complété par un sentier d’interprétation thématique entre le site et la Maison de la Canne.
LA MANGROVE
La mangrove est une formation typique des côtes marécageuses des pays tropicaux. Elle couvre une superficie d’environ 1 800 hectares, soit 6% des zones boisées et 1,5 % de la surface de l’île.
On distingue deux ensembles : l’ensemble atlantique qui couvre environ 650 hectares et l’ensemble caraïbe 1 200 hectares, avec en particulier un ensemble homogène dans le fond de la Baie de Fort-de-France (dont fait partie la mangrove des Trois Ilets)
Cet écosystème abrite une faune et une flore nombreuse et variée.
Des initiatives éco-touristiques telles que la découverte de la Mangrove en bateau ou en kayak sont proposées aux Trois Ilets afin de découvrir ce milieu particulier.
LE GOLF DEPARTEMENTAL
Ce superbe 18 trous a été réalisé en 1976 par l’un des plus grands architectes de golf : robert trent Jones Senior, sur un site exceptionnel de 60 ha.
Le Golf s’articule en trois parties :
- Le bord de mer plat et exposé aux alizés
- une autre partie en forêt
- la troisième partie est constituée par des trous de montagne aux greens surélevés, protégés par des bunkers à l’avant et à l’arrière.
Le Golf est un complexe pluri-disciplinaire avec les activités suivantes :
- Académie de golf David Leadbetter
- Académie des arts (danse, théâtre etc …)
- Terrains de tennis à louer.
LA SAVANE DES ESCLAVES
Parcourez le sentier de la découverte, visitez les cases traditionnelles et les jardins, découvrez l'histoire du peuple martiniquais, le mode de vie d'antan, les plantes médicinales...
LES MATINEES TRADITIONS
Après une visite guidée du site, apprenez les secrets des cases traditionnelles, participez à la fabrication du pain de cacao ou du jus de canne; dégustez les produits du terroir:accras, féroce, gâteaux-pays, madou, eau de coco, fruits, liqueurs; et participez à une initiation à la danse traditionnelle martiniquaise: le Bèlè.
ET AUSSI QUELQUES PATRIMOINES HISTORIQUES
LE FORT D'ALET
Le système de défense des principales installations humaines contre les incursions ennemies, surtout anglaises et hollandaises, des XVIIème et XVIIIème siècles se transforment , vers 1850, en système de défense contre l’Angleterre, la reine Victoria ayant fait renforcer les positions militaires de Sainte Lucie.
Le Fort d’Alet situé à 115 mètres d’altitude, constitue, avec le fort de l’îlet à Ramiers et le fortin de la Pointe du Bout ,un ensemble destiné à protéger la baie de Fort –De-France.
La batterie, qui existe dès le XVIIIème siècle sur ce site, est remplacée, au début du XIXème siècle par un fort protégé par un fossé profond et un talus.
HABITATION ESPERANCE
Les 197 hectares de l’habitation l’Espérance ont appartenu à Charles Antoine Morin, puis à partir de 1873, à Messieurs Prévoteaux et Quenesson, avant d’^être la propriété en 1890, de la compagnie sucrière de l’usine de la Pointe Simon.
En 1899, elle appartient à Auguste Guérin, médecin et industriel à Saint Pierre, également propriétaire de l’Anse à l’Ane. Les cannes à sucre sont transportées par mer à Saint Pierre dans des barges tirées par une vedette appelée « pétrolette ».
De nombreux citronniers y sont également cultivés. Le docteur Guérin en fait du jus, qui est vendu aux Etats Unis. En 1903, le nouvel acquéreur de la sucrerie, devenue entre-temps rhumerie, est Mlle Goujon d’Artisan, qui possède une autre habitation dans les environs, celle de Desgrottes.
FORTIN POINTE DU BOUT
Les édifices du Fortin de la Pointe du Bout, situés sur les Cinquante Pas du Roi, sont renforcés tout au long du XIXème siècle. En effet dès 1741, une batterie constituée de deux canons ainsi que des constructions légères y sont établies.
En 1841, une succursale de l’hôpital de Fort-de-France destinée à recevoir les convalescents et pouvant servir de lazaret y est installée.
Ce lazaret fonctionnera jusqu’en 1929 avant d’être converti en centre de villégiature pour fonctionnaires jusqu’en 1949 et en foyer d’orphelins de 1949 à 1969.
Fortin de la Pointe du Bout
En 1973, le Fortin de la Pointe du Bout sera échangé par l’armée contre un terrain situé à l’Anse à l’Ane où sera établi l’actuel centre de repos militaire.
Le site devient alors propriété de la Société d’aménagement touristique qui après assainissement y établira la zone touristique de la Pointe du Bout.
Le fortin est aujourd’hui propriété de l’hôtel kalenda Resort.
L'HABITATION PAGERIE
L’Impératrice Joséphine a passé ses 16 premières années au domaine de la Pagerie, connu alors sous le nom d’ habitation «Petite Guinée ». Le domaine ne couvre à l’origine que 400ha et va du rivage dit Trou Morin aux contreforts du Morne la Plaine.
On y cultive la canne à sucre, le cacao, le café et le manioc.
L’habitation comporte environ 150 esclaves qui logent dans la rue Case Nègres.
En 1761, le domaine tire son nom actuel « la Pagerie » de l’alliance entre Rose Claire DES VERGERS DE SANOIS et Joseph Gaspard TASCHER de la PAGERIE .
De cette union naissent 3 filles Marie Joseph Rose - qui deviendra plus tard Impératrice en épousant le général napoléon Bonaparte en 1796 -Catherine Désirée et Marie Françoise.
L’habitation demeure propriété de la famille jusqu’en 1807 date de la mort de madame TASCHER de la PAGERIE. Elle passera ensuite de mains en mains avant d’être achetée par monsieur Robert ROSE ROSETTE en 1944.
Ce dernier y transférera en 1954 le musée de l’Impératrice créée en 1929 par monsieur Gabriel HAYOT père et situé dans le centre ville des Trois Ilets.
Ce musée sera acquis par le Conseil Général de la Martinique en 1985 qui en délèguera la gestion à l’AGSMP (Association de Gestion du Site-Musée de la Pagerie)en 1986.
FORT DE L'ILET A RAMIERS
Cet îlet très tôt fut muni d’un canon et fortifié au point de devenir une pièce essentielle de la défense de la Baie de Fort de France car il ferme cette dernière en s’alignant avec la Pointe des Nègres de l’autre côté de la baie :
l’îlet à Ramiers est la porte d’entrée de Fort-de-France en provenant de la côte sud et la Pointe des Nègres est la porte d’entrée de Fort-de-France en provenant de la côte Nord caraïbe.
Cet îlet était quasiment imprenable car c’était un rocher escarpé qu’on pouvait aborder que par un seul endroit où se trouvait le débarcadère avec un corps de garde.
En outre, on ne pouvait y monter que par un sentier constitué par des sinuosités de la nature coupées de crevasses qu’on remplissait de pierres.
Au sommet, un plateau plat à soixante dix pieds au-dessus de la mer composé de 3 batteries, un logement pour les militaires et un magasin à poudre. Ce plateau était uniquement accessible par une échelle.
Ce rocher a eu un rôle défensif jusqu'à environ 1876, puis a servi de lazaret et d’hôpital militaire pendant de brèves périodes en complément du Fortin de la Pointe du Bout. A partir des années 60, il est devenu centre de repos militaire. Aujourd’hui cet îlet de 3 hectares est propriété du Ministère de la Défense Gendarmerie.
LE VILLAGE DE LA POTERIE
Situé à l’emplacement d’un ancien couvent de Jésuites, établi dès la fin du 17ème siècle, le Village de la Poterie consacre depuis le milieu du 18ème siècle son activité au travail de la terre.
Selon le modèle traditionnel des habitations martiniquaises, le village se structure autour de bâtiments principaux, (aujourd’hui l’usine, où sont fabriqués industriellement briques, tuiles et parements) en une véritable organisation autonome.
Sous une couche ancienne de poussière rouge, signe noble du travail de la terre, bâtiments utilitaires, école, rue cases nègres témoignent aujourd’hui de ce passé riche, parfois poignant. Nul ne peut rester indifférent au poids d’histoire qui isole ce site d’une Martinique moderne. Se promener dans le Village de la Poterie, c’est ressentir au plus profond l’atmosphère d’un creuset où s’est forgé notre passé. Les bâtiments anciens sont un modèle d’architecture, admirables dans la justesse de leur s proportions.
L’harmonie qui se dégage de l’ensemble du village dit la cohésion d’un lieu de vie préservé des atteintes du temps.