hier journée assez spéciale, je vais bien jusqu'à 14 H, puis le mal revient, de + en plus fort. comme j'ai vu que les antidouleurs même à 1 gr ni les tranquillisants max et 3 au lieu d'1 ne font absolument aucun effet, je n'essaie plus, je ne tiens pas à me droguer non plus. donc je supporte tant que je sais, j'essaie de me détendre au max, et quand je crève (excusez le terme) mais c'est le seul qui convient) de mal, je vais au lit. j'ai horreur de ça (me mettre au lit dans la journée), je tire les tentures mais comme elles ne sont pas opaques, je ne suis pas dans le noir, je mets mon réveil sur sleep, il me donne donc pendant une heure la musique que j'aime, mais pas très fort, sinon je hurle), couvertures jusqu'au cou, mains sur les tempes, essayer de respirer normalement pour ne pas hyperventiler, enfin, vous connaissez la chanson, certaines du moins. j'essaie de m'endormir, au moins ce seront quelques instants de douleur en moins. je suis réveillée par deux coups de téléphone, le premier je vous en parle après, je commence par le deuxième.
c'était mon amie simone, qui s'excusait à l'avance de me déranger, je redeviens aggressive comme la veille et lui dit d'un ton sec, je ne suis jamais dérangée par une amie, si tu ne le sais pas encore, tu ne le sauras jamais (elle a presque 70 ans). excuse-moi, mais ces temps-ci, tout ce qui me tombe sous la main en prend pour son grade. si tu n'es pas prête à entendre, pas de souci entre nous, tu me dis bisous, à la prochaine fois. elle me dit : comment vas-tu ? je lui raconte (presque) tout (elle est coincée au niveau de certains sujets, alors, je n'insiste pas). il faut que je vous raconte un peu de son histoire, juste pour pouvoir suivre, si ça vous intéresse, sinon, filez à la case bisous en bas.
simone, quand son 4e enfant avait 7 ans, et que celui-ci avait de gros problèmes de santé, a été plaquée par son mari. les "courage, fuyons", vous connaissez. elle a été obligée de divorcer mais elle a dansé la biguine, un pas en avant, deux pas en arrière (là, je ne suis pas sûre que ce soit la biguine, mais les Françaises doivent savoir mieux que moi, j'aimerais bien le savoir) , donc le divorce s'éternise, moi j'ai divorcé le plus rapidement possible, j'ai donc été divorcée avant elle. elle est restée seule pendant 16 ans, fidèle à son mari, comme elle disait. un jour le dit fifi qui n'était plus de la première fraîcheur, tombe malade. il reprend contact avec elle. lorsqu'elle est atteinte du cancer au sein, il va même la voir à l'hosto. quel courage, Seigneur, le repentir ? elle en était certaine, il l'aimait toujours, bref, je vous passe les idioties qu'elle m'a avouées, parce que c'était mon amie. elle a accepté sa demande de remariage, comme elle dit, ils se sont mariés civilement, 'l'Eglise évidemment ne l'entendait pas de cette oreille, donc pas de mariage religieux. mais de toute façon, me disait-elle, se remarier avec le même homme, ce n'est pas se remarier. elle a quand même demandé une cérémonie religieuse apelée de "remerciement". moi, ça me faisait rigoler, il ne manquait que la robe blanche, les 4 enfants, rigolaient aussi, une des quatre est arrivée juste avant la fin. enfin, Francis et moi ainsi que les membres des familles ET le curé étaient invités, on y passe 1/2 H, j'aurai pas pu rester zen plus longtemps, et je n'avais pas envie de lui faire de la peine en ce jour qu'elle croyait le plus beau de sa vie, etc....
hier aprèm, donc elle me reparle de son Eugène chéri, et je lui réponds, c'est avec toi que je veux parler mais pas d'Eugène. - mais si tu voyais comme il a changé, - oui, c'est ça !!!!! rires et petit fou-rire, t'as pas encore compris ? - compris quoi ? - qu'il était revenu parce que c'était son intérêt à lui, pardi ! - mais qu'est-ce que tu oses insinuer, je ne te reconnais pas, - je te dis tout haut ce que tout le monde pense, Simone. Dieu te demande de croire en lui, pas d'être naïve, Dieu lui-même n'est pas naïf, il nous voit tels que nous sommes, pas tels que voulons ou essayons de paraître - mais je n'ai jamais été mariée qu'avec Eugène, tu le sais ! - c'est quand même ton deuxième mari - c'est pas vrai ... - tu crois ce que tu veux, tout compte fait c'est pas mes oignons, mais Eugène est ton deuxième mari, il y a eu contrat de divorce. - ça ne compte pas pour le ciel !!! - pourquoi n'as-tu pas pu te remarier à l'église, alors...., laisse-moi rire, ça me fait du bien, mais ça me fait de la peine que tu n'évolues pas un peu.
j'abrège, je ne veux pas me disputer sachant qu'elle va me sortir une ânerie sur la sainteté de jean-paul 2, non, merci... - allé, on ne parle plus de ça, d'accord ? - oui...
à ce moment, Francis rentre du boulot, et au même instant, elle me dit : je dois te laisser, j'ai quelque chose sur le feu, je lui réponds : ça tombe bien, moi aussi (rires). ciao, bisous.
je n'ai encore parlé que du second coup de téléphone et je suis déjà trop longue, je vais pas encombrer vos neurones d'avantage, le premier est encore plus long à expliquer mais beaucoup plus marrant. je n'en parlerai que si vous me le demandez. sinon, votre imagination fera l'affaire, mais sachez que ça va me faire un bien fou, ça va me faire revivre et surtout me faire rigoler. il adore (comme tous les autres) m'entendre rire, je lui ai dit, tu passes à la maison et tu enregistres, tu auras le son et l'image devant tes yeux et dans tes oreilles quand tu veux, comme ça.
amen.
vous remarquez que le moral est au zénith, le corps par contre est au plus bas, hier soir, donc quand Francis était rentré et à commencé à se plaindre de sa journée, toute ma douleur est revenue, j'ai regardé mon pulso : pouls normal, c'est donc pas le coeur (le muscle, pas le sentimental) qui coince, c'est autre chose, ça m'énerve de ne pas comprendre, mais ça passera. bref, je me retrouve par terre, il veux essayer de me relever, je lui dit, pas la peine, tu sauras pas, laisses-moi, je me débrouillerai toute seule, comme d'ab. j'ai donc fait comme les vers de terre, j'ai mis à peu près une heure et demi à me relever et à remonter l'escalier (parce que j'avais besoin de passer à la toilette), Francis monte avec moi, et se met au lit (21h30). je me désabille comme je peux avec la main et le pied gauche, je lui demande : je peux mettre un peu de musique, il me répond : non ! , j'enfile comme je peux mon peignoir, et lui souhaite bonne nuit. - tu ne vas pas dormir ? - j'ai plus mal, et sans musique, je me croirai dans une mortuaire (rires), et puis j'ai pas envie de dormir du tout.
voilà, je suppose que personne n'aura lu jusqu'au bout, pas grave, le résumé c'est : rire, rigoler quand ça va mal, crier un bon coup, ça fait plus d'effet qu'1 gr d'antidouleur et que 3 maxi tranquillisants. dommage pour les pharmaciens, tant mieux si vous lisez ces lignes et si vous essayez, vous l'expérimenterez aussi. comme quoi l'adage "la colère est mauvaise conseillère" doit avoir été écrite par un mec, mais "la vengeance est un plat qui se mange froid", ça vient sûrement d'une copine à nous, les femmes.
mille excuses, même si vous avez lu en diagonale ou juste le début et la fin. de toute façon, il n'est jamais trop tard pour relire ce blog plus tard, même beaucoup plus tard.
je m'en vais "petit-déjeuner", car pas encore eu faim avant maintenant. je reviens lire et répondre au coms et mp et je passe sur vos blogs dans le courant de la journée, si je sais, évidemment.
ps : et oui... je ne vous ai pas encore parlé du bouquin que j'ai commencé à écrire. pour le moment je l'ai mis sous blog, comme ça j'ai les commentaires par mail et je vois si je dois continuer ou pas. mais je crains fort qu'il ne soit en plusieurs tomes. mais oui, les mauvaises herbes sont prolifiques, non ?
gros bisous de votre pissenlit en attendant de vous lire !
ciao !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! et portez vous le mieux que vous pouvez.