Lundi, réveil 6h, marche d’1h.
Le stress de l’écho officielle du soir est là, donnant des ailes à mes baskets. 
Je dois boire 500 ml d’eau 30 min avant le RDV, vu comme j’urine souvent en ce moment, j’espère qu’il n’aura pas de retard !

Le médecin nous prend à l’heure. Il a l’air génial : il explique tout ce qu’il fait, ce qu’il voit, il rigole à mon humour (je l’adore rien que pour ça !)
, et vu comment j’étais nerveuse, j’en ai fait de l’humour !
Mon homme lui, ne disait rien. Je crois qu’il étai super nerveux aussi, mais lui se ferme alors que moi je noie le poisson en faisant le clown.

J’explique mon angoisse de l’œuf clair au médecin, et il se moque de moi gentiment « ben ?! Vous n’avez pas pu attendre 3j de plus ? » Et ben non ! J’angoissais depuis le vendredi d’avant, le seul hic c’est que ma gynéco n’a pas pu me prendre de suite et que j’ai du attendre jusqu’au jeudi. Il rigole et je râle : « oui, mais ça faisait déjà 1 semaine que j’angoissais, 3j de plus c’était pas possible, grrrgngng ».
Et il rigole de plus belle ! Pfff, ben quoi ?

Il a commencé par les questions sur la famille (cancers, hypertension, diabète, et tous ces trucs que je peux développer durant ma grossesse sous l’influence des hormones), puis on est passé à côté pour l’écho. J’étais un peu déçue car l’installation de la pièce fait que je ne pouvais pas avoir mon homme à côté de moi : il a du rester derrière le médecin, à mes pieds. Heureusement que ce dernier n’avait pas de retard car lorsqu’il a mis l’appareil à ultra-sons sur mon ventre, il a appuyé sur la vessie et j’ai bien cru que j’allais lui baptiser son matelas !

Mais comme il ne pouvait pas voir les détails (embryon trop jeune encore), il a du passer par l’intérieur. J’ai donc pu aller vider cette vessie.
La culotte en moins, c’est la nervosité qui est montée d’un cran : pffff, que je n’aime pas qu’un inconnu me tripote là, encore moins un homme !
Là, on a vu le même amas globulaire que j’avais vu le jeudi, mais cette fois il avait une forme : celle d’une petite souris,
ou d’un chiot souriant,
avec des jambes.
Il nous a fait écouter les battements du cœur (179 / min !!) puis l’a mesuré : environ 3 cm. Et tandis que le médecin vérifiait que tout allait bien, le bébé s’est mis à gigoter bras et jambes dans tous les sens !!! .gif)
Le médecin, surpris, a crié «Oh ! regardez, il bouge ! » Et moi en larmes qui répétais « Wouah ! Incroyable ! C’est dingue ! ». Et mon homme, silencieux et ému, les yeux écarquillés devant l’écran…

Le médecin a imprimé des photos de notre petit chiot
, puis on est passé encore dans une autre pièce pour me parler de mon périnée… Il m’a appuyé dessus (sensation extrêmement désagréable) et m’a demandé de le contracter (ok, je sais faire) puis de le relâcher (oups, là, je bloque…). Il a rigolé puis m’a expliqué que la tonicité était bien pour « l’après », pour éviter les fuites urinaires. Mais pendant l’accouchement, je risque de « fermer la porte au nez de bébé qui veut sortir ». Aïe. Donc là, je devrai relâcher. Re-aïe.
Bon, ben il ne me reste plus qu’à m’entraîner ! 
Le médecin me pèse (grrrrr) et je proteste : sa balance mesure presque 3kgs de plus que la mienne !! « Je m’en fiche », qu'il me dit en rigolant, « changez de balance ! Moi, c’est la mienne que je suis ! »
Zut grrrgngngn !
De retour dans le bureau, il me parle prise de poids, risques, régime… Tout ce que je connais par cœur et que je déteste. Il me donne un menu type, à adapter selon mes envies, pour permettre à mon corps de ne pas prendre trop de poids. J’avais déjà commencé à faire super gaffe malgré quelques envies de sucré qui m’ont eue par surprise et il m’a félicitée. Je peux continuer comme ça et ne jamais prendre un gramme, et après l’accouchement me retrouver avec 8 kgs de moins (les 8kgs placenta-bébé-liquide). Pas mal comme stratégie, ça !

Je continue donc sur ma lancée : faire attention (et diversifier même un peu plus) et bouger.
Car il m’a affirmé que quoi que fasse une femme enceinte du 1er trimestre, ce n’est jamais l’effort ni les vibrations qui font perdre le bébé, mais bien un problème de fabrication, ou génétique.
Donc je peux y aller : vélo, jogging, marche, natation, rien n’est interdit du moment que j’écoute mon corps et que je ne force pas au delà de la limite de mon organisme.
Enfin, on a pris le RDV suivant dans 3 semaines, car aujourd’hui c’est trop tôt pour voir la lumière de la nuque (qui détermine s’il y a risque de trisomie 21 ou pas). Il m’a conseillé de ne pas encore parler de ma grossesse au travail, ni à la sécu, tant que cet examen n’est pas conclu. Cela évite de re-contacter tout le monde en cas de problème.
Mon homme a bien insisté pour que ce RDV soit pris un jour où il sera de matin. Cela signifie qu’il tient absolument à venir . C’est boôôô…
Dans la voiture pour rentrer, Mon homme me fait la morale pour le poids et je râle parce que le mien est du à des causes psychologiques que j’ai du mal à faire passer malgré un gros travail quotidien sur moi. En plus je m’inquiète : si je prends du poids, il ne m’aimera plus ? Ca n’a rien à voir me répond-il, c’est parce que trop de poids peut être dangereux pour le bébé ! Oh, il a donc bien été très touché par ce qu’il a vu, car je ne l’ai jamais vu aussi protecteur avant !
Je lui explique donc que depuis le début je fais attention, que j’ai même perdu 2kgs, et que je ferai de mon mieux en fonction de l'avenir et de mon passé.
De retour à la maison, mon homme est toujours dans l’échographie, et demande à prévenir des amis à lui (je le préviens que si on découvre un problème, ce sera à lui d’annoncer la mauvaise nouvelle car moi je ne m’en sens pas la force), puis prend la chienne pour sortir marcher un peu. Seul.
Il a besoin de cogiter… 
Demain j’essayerai de lui parler...