Tsi_tsi_tsi

Entrecoupé de tsii-tsii-tsississississirrr

telles sont les trilles fines de ce bel oiseau bleu

         La mésange bleue est très familière et niche près des maisons. Toujours aux aguets c’est irritée qu’elle préviendra les autres oiseaux des dangers en émettant des cris aigus et nerveux.

         Le plumage de la mésange est très coloré. Son ventre est jaune citron, son dos est vert, sa tête blanche avec une calotte et sourcils bleus. Ses ailes et sa queue sont bleues aussi. Pas de cravate comme pour la charbonnière pour reconnaître le male de la femelle,chez la mésange bleue les deux sexes sont identiques.

         Son nid est tout rond et moussu, il est très douillet et parfumé aux herbes aromatiques lesquelles protègeront les petits des insectes et des maladies. L’intérieur est composé de plumes douces et de soie de toile d'araignée. Le nid restera toujours propre et sera débarrassé des souillures par les parents.

         Vorace elle se nourrit de chenilles et de pucerons. Incroyable : elle avale chaque jour son propre poids de nourriture. En hiver son menu sera fait de graines et graisse.

         Elle pondra une douzaine d’œufs tout blanc et tachetés de brun-rouge.

         Les petits naitront  aveugles et sans plume. Au bout d’une vingtaine de jours ils prendront leur envolée. (de 17 à 21 jours). Je ne savais pas que les mésanges pouvaient vivre jusqu'à 15 ans, à condition qu’elles échappent aux chats, chiens et  renards.

 Titipu-titipu-titipu,

             Voilà comment la mésange charbonnière avec tout juste trois petites notes pleines d’entrain annonce le printemps.

            Avec ce mauvais temps qui sévit sur la France c’est une gageure que de parler de cette jolie  saison aimée de tous. Mais le printemps 2013 est là malgré tout ! Lilas, camélias, rhododendrons, boules de neige sont en fleurs. Les tulipes, iris et autres fleurettes ont fini leurs floraisons.

            Dans vos jardins, ou dans les parcs vous les entendez chanter nos petits oiseaux, ils n’ont pas l’air de souffrir du froid ?

            Je pense qu’ils sont contents car cette pluie leur est bienfaitrice, les limaces et chenilles faisant légion. Les mésanges en feront une razzia nécessaire au bon développement de leurs petits.

            Dans mon jardin, mésange bleue, charbonnière ou à tête noire vivent en bandes, sauf pendant la pariade.

            La charbonnière est la plus commune, Son petit bec, qui peut devenir féroce, est tout noir,  son ventre est jaune, ses joues blanches. Elle est plus grande que les autres mésanges. A ce qu'il parait elle a des talents d’imitatrice et reproduit très bien le chant des autres mésanges. Cette coquine peut succomber au chant d'un beau mâle d'une autre espèce et s'accoupler avec lui. Pas bête, pour avoir une belle couvée elle choisira plusieurs pères !

            On la reconnait bien à la bande noire qui part du menton à la face ventrale qu’on appelle cravate. C’est cette cravate qui indique le sexe de l’oiseau, large comme sur la photo on peut dire que c’est un Monsieur, amoindrie ce ne pourra être qu’une Madame.

            La mésange noire est plus petite que la charbonnière. Ses joues sont blanches comme sa nuque, sa calotte est noire, et son ventre de couleur chamois ne porte  pas de cravate.

            Une année, il y a fort longtemps c'était quand il n'était pas question d'affectation, une mésange avait fait son nid dans la vieille boîte aux lettres. Informé, le facteur n'a pas été surpris et m'a dit que c'était fréquent sur sa tournée. Maintenant avec les nouvelles normes cela ne peut plus arriver, du moins je pense.

            Je n'ai pas jugé nécessaire mettre un nichoir estimant qu'il ne manquait pas de logements dans mon jardin sauvage !

            Mon amie Perlounette doit avoir eu une naissance de mésanges dans son jardin, je vais aller voir à la maternité mais pas avant ce soir car je dois aller faire des courses pour le repas de ce soir, aller chercher Ambre au collège et ensuite aller chez l'orthodondiste.

            A ce soir !

            A l’heure du thé-café, ce matin au jardin,  j’ai eu une charmante visite.

           Alors que j’écrivais à Pierrette, la Belle Parisienne, finissant ma phrase je levais la tête et posais mon regard sur le jardin quand je vis broutant les jeunes pousses du tilleul, deux mignonnes petites chevrettes.

           Juste trois photos et elles sont reparties tranquillement, l’une d’elle m’ayant aperçue derrière la vitre de la cuisine quand j’ai bougé.

           On s’est regardée, puis en allant d’une fenêtre à une autre elles ont dû m'entendre et ont disparu derrière un genêt en fleurs pour rejoindre la vallée des Traouiro en traversant  le champ aux chevaux du voisin !

            La chevrette m’a entendue ou vue ?  Comment le savoir, le chevreuil a l’ouïe très développée et peut déceler l’odeur de l’homme laissée sur le sol ou sur une branche une heure avant son propre passage ! Son odorat est si fin qu’il peut ainsi repérer une présence humaine jusqu’à 300 mètres.

            Sa vue est moins développée et si on ne bouge pas il ne soupçonnera pas notre présence par contre au moindre petit mouvement il saura qu’il y a quelqu’un qui l’observe. On peut dire que le chevreuil a les sens très développés !

            De mi-avril à mi-juin c’est la période des naissances chez les chevreuils.  Quand la jeune maman a mis bas les jeunes sont chassés et doivent partir à la recherche d’un territoire pour vivre leur vie d’adulte.

            Mes deux visiteuses  sont les femelles du chevreuil on les appelle chevrettes alors que la femelle du cerf est la biche.

            Après la guerre de 2008, au Tchad,  je n’ai plus retrouvé les gazelles que j’avais élevées au biberon, mais ici j’ai le bonheur d’avoir de jolis chevreuils en liberté. C’est un cadeau du ciel. L’année dernière, à la même époque un chevreuil a fait une belle bévue sous nos yeux. Je vous la raconterais, si vous êtes sages  …

            A Trégastel, le moment sacro saint de la journée est  le « Petit Déjeuner » qui peut durer et s’éterniser un bon moment tant je m’émerveille devant le spectacle que nous offre notre si belle nature …

            La cuisine  ouverte sur la terrasse du jardin, dès le matin,  fleure bon le pain grillé. Devant nos bols de thé et café respectifs,  nous observons les petits oiseaux du ciel. Quand :

            -  Regarde, il  neige ?

            -  Hein ? L’homme tout étonné lève le nez de son bol …

            -  Mais oui ! Regarde !  Il neige sur le jardin, en flocons légers, des pétales de fleurs du pommier d’Ornement.  Regarde comme le petit vent les disperse en ronde aérienne les laissant retomber pour créer un beau tapis !

             Que c’est beau et serein de pouvoir s’évader ainsi. Ces moments-là s’appellent tout simplement bonheur

            Merci  au joli printemps victorieux du mauvais temps, le muguet a fini par fleurir, les camélias et rhododendrons sont toujours en fleurs, le lilas ne va plus tarder à embaumer les airs, mes quelques  iris resplendissent, les tulipes nous disent à l’année prochaine, le viburnum paré de vertes boules de neige est rempli de promesses, genêts d’or et bruyères ne sont pas en reste …

            Mon jardin de paresseuse m’enchante car il  fait le bonheur des mésanges qu’elles soient bleues ou charbonnières, des bouvreuils, pinsons, rouges-gorges, tourterelles turques, geais des chênes, merles, pies attirés par cette végétation en partie sauvage. Tout un petit monde cosmopolite avec ses règles où la mésange, pas d’humeur facile, est le chef incontesté. Quand « Madame » est dans la mangeoire personne ne peut approcher !

            Après les mésanges viendront se sustenter, le rouge-gorge, puis le pinson dans un va et vient incessant …

             Ces petits oiseaux sont aussi très intéressés par la mangeoire installée face à la porte-fenêtre de la cuisine que je ne manque pas d’accrocher dès mon retour d’Afrique, et cela même en été. Je sais pourtant qu’il ne le faut pas mais j’aime trop les voir et les observer de très près pour rêver, les photographier afin d’en  emporter le souvenir sur la terre brûlante, aux antipodes de ma Bretagne.

             Notre jardin est aussi le territoire du chevreuil, du renard, et par épisode du sanglier, alors celui-là je ne l’aime pas ! C’est le seul animal interdit de séjour dans mon jardin, na !

            Je vais vous ouvrir toute grande la barrière pour une visite accompagnée d’une pause  thé-café en espérant que vous ne soyez pas déçues car mon jardin n’a rien d’ordonné. Ici la patronne c’est la nature, c’est elle qui commande et moi la jardinière, sa servante je compose tout en la respectant.         Comme je l’aime ce jardin qui me dévore !

            Nous voilà depuis un petit moment en Bretagne, je ne vois pas le temps passer. Le soir fourbue je m’endors telle une souche. Mon jardin me dévore, c’est que j’ai du retard sur vous toutes mes belles jardinières, mes pensées de chaque jour sont pour vous.

             La preuve ?  Bouquet de roses, corvée de bois ?   Je pense à ma Belle Andalouse,

-  Une crêpe pomme caramel salé ? Je pense à ma Belle Dame Ollive, à Maïxenec, Steph, les grands gourmands,

 -  Des empreintes de chevreuil dans le fond du jardin ? Je  pense à mon amie Sylvie/Bélier et son  safari photos en Afrique.  

-  Ile Grande, exposition de peinture, jacinthes bleues ? Je pense à Malone !

- Jardinage, pied d’artichaut, rhubarbe, agapanthes, ficoïdes à planter ? Je pense à Poupy, Perlounette, à Léa

- Je me demande si Annajosi, Jehanne et Fani se rétablissent bien ?

-  Augustine ma chère voisine, tu es toujours en Outre-Manche ?

- Quand le pinson  haut perché sur sa branche nous fait entendre son chant mélodieux je pense à notre Pianoforte !

-  Chou où en est-elle de son concours ? Aline-Thierry a dû être bien jolie dans sa robe rouge et faire sensation au mariage !

-  La mer de glace ? Aurai-je le courage d’y mettre un seul pied ? Je me demande si Muriel l’aurait !

-  Quand je sers un café noir accompagné d’un carré de chocolat noir, je pense à Nounou, un café turc à mon petit baobab nain, un expresso italien à SandrineChalon. Mais j’y pense il faudra que je demande l’adresse de la boutique du beau Georges à la belle Parisienne !

-  Que d’amatrices de café, heureusement Caroline m’accompagnera avec une tasse de thé !

-  Entourée de mes petits-enfants je pense à vous toutes et en particulier à Auyama qui se laisse moins débordée que moi !

-  Aline j’ai demandé à mes  malicieux korrigans d’être gentils avec tes adorables fées,

-  Des breizhous à ma belle amie Poppo,                                                    

            J’ai encore quelques jours de travail au jardin, mes bras sont griffés, mes petites mains pas belles,  mais je suis fière du travail accompli car les hautes herbes je les ai domptées !         

            Il faudrait aussi que je repeigne le petit espace clos qui a bien souffert de l’humidité ! Et puis le couloir, et puis, et puis … Aurai-je le temps ? J’ai tant de choses à accomplir, et puis Nicole il faudra bien que je la rencontre ?

          Je ne connais pas encore ma date de départ car nous avons entrepris de faire faire une terrasse et l’artisan a pris 15 jours de retard et pas question de partir avant qu’il n’ait fini car nous avons dû lui faire refaire les marches qui étaient trop petites.

          Le bisou de mes mésanges bleues est pour vous toutes mes amies et en particulier à mon amie Romarin qui nous enivre journellement de bisous gourmands et parfumés. Je suis très heureuse d’avoir pu immortaliser ce petit moment où ces deux-là se pensaient seuls au monde !

Des bisous tendres et légers d’oiseaux pour vous toutes !

Je ne vous oublie pas.

Je vous invite à une pause café

et découvrir un précieux nectar raffiné naturellement …

                     Me voilà au bout de mon reportage « éléphant ». Il peut être encore étoffé, mais bon … J’espère ne pas vous avoir trop ennuyés (sans e pour Stephan) avec mes récits que j’ai complétés d'informations prises sur Internet.

                     Comme je sais que vous aimez le café, pour nous détendre un peu, je vous invite à une petite pause café avant mon départ pour des vacances bretonnes.

                      Le café, vous l’aimez bien corsé ? Alors mon  « Ivoire Noir » vous plaira. Je l’ai choisi pour vous, mes chères amies, et aussi  pour son nom. Ce précieux nectar est rare et même si cela ne se fait pas, je vous dirais qu’il coûte très cher.

                     On peut le consommer dans les bars à café où l’on peut boire les cafés les plus rares au monde.

                    Ce café est fait  à partir de grains ingérés puis digérés par les pachydermes. Mais compte tenu de la lenteur et de la complexité du procédé, il faut tout de même compter 1 100 dollars au kilo ou 25 dollars la tasse, pour un café « raffiné naturellement ». Ce qui en fait un des plus chers du monde.

                    Mais qu’a-t-il de si spécial  pour être aussi cher ? Ne faites pas la grimace quand je vous dirais qu’il provient des trésors que l’éléphant a laissés en quantité dans son sillage : les crottes !

« La recherche montre que pendant la digestion, les enzymes de l’éléphant réduisent les protéines », a expliqué le groupe basé en Thaïlande. « Les protéines étant l’un des principaux facteurs responsables de l’amertume du café, moins de protéine signifie moins d’amertume ». Les grains sont récoltés à la main par les mahouts - les maîtres des éléphants - et séchés au soleil.

La méthode n’est pourtant pas nouvelle : elle est déjà utilisée avec un animal beaucoup plus petit, la civette, qui vit aux Philippines, au Vietnam et en Indonésie. Un café de New York le propose pour la somme modique de 748 dollars le kilo.

                Je n’aime pas le café, mais je me demande si je pourrais tremper mes lèvres dans ce précieux nectar ? Si vous avez des a priori j’espère vous avoir fait au moins sourire !

                Allez, vous ne m’en voulez pas ? Alors champagne, café, thé et petites douceurs pour faire passer l’amertume du café Ivoire Noir !

Vu sur Internet : Le «café de crotte», le petit noir qui vaut de l'or

(article Issan en Thaïlande)

  Les éléphants une mine de trésors à exploiter …

                Si les éléphants peuvent marcher en faisant un minimum de bruit c’est sans compter les dégâts qu’ils occasionnent dans l'environnement. Dans leur quête de nourriture, ils "détruisent" souvent tout sur leur passage, déracinant les arbres, fauchant les hautes herbes à coups de trompe tout en écrasant le sol de leurs lourdes et massives pattes. Mais ce n’est pas grave car les éléphants jouent un rôle vital dans l’écosystème qu’ils fréquentent.

                Vous avez-vu la photo où je mets un pied dans une empreinte d’éléphant ? Eh bien cette empreinte se transformera, dès la saison des pluies, en petites flaques qui abritera et nourrira des petites espèces, amphibiens, petits reptiles et insectes.

                Les architectes de la savane sauront d’une forêt en faire une prairie. Cela peut paraître dramatique mais quand ils auront fini d’abattre les arbres, les plantes qui végétaient vont reprendre vie avec vigueur.

                Ayant un appétit féroce nos sympathiques éléphants vont laisser derrière eux des tas de crottes. Comme ils adorent les fruits et qu’ils en consomment beaucoup, ils expulsent  les graines dans leurs crottes, loin du lieu où la plante a été cueillie, ce qui constitue un mode de dissémination très favorable à l'espèce consommée. La taille des crottes varient selon la taille des animaux.

                Savez-vous que des chercheurs néerlandais ont mis au point un nouveau biocarburant en mélangeant les enzymes des selles des éléphants avec du compost végétal ? Serait-ce la solution pour réduire les émissions de gaz à effet de serre par les véhicules ?

                L’entreprise néerlandaise DSM devrait développer cette  nouvelle technique dans ses usines européennes et aux Etats-Unis. (lu dans Internet)

     Mais restera-t-il encore assez d’éléphants pour voir ce projet aboutir ?

Un employé du parc de Zakouma entrain de poser un collier émetteur.

Seul face à une horde d'éléphants qui pourrait charger, le vétérinaire n'a pas droit à l'erreur,il n'a que quelques secondes pour choisir un animal robuste sur lequel il posera un collier doté d'un petit émetteur permettant de le suivre par satellite.

                Le système permet  de surveiller les pachydermes pendant la saison sèche, quand ils sont regroupés dans le parc de Zakouma, une vaste étendue sauvage de 3.000 km2 isolée au sud du Tchad. Mais c'est à la saison des pluies, entre juin et octobre, qu'il prend tout son sens. Car les éléphants se dispersent en petits groupes et migrent à des dizaines de kilomètres au nord et à l'ouest du parc, qui est alors inondé. C'est surtout là qu'ils peuvent être une proie facile pour les braconniers.

Urgence: les trafiquants d'ivoire ont abattu 90% d’éléphants à  Zakouma en  2000. Il en reste aujourd'hui environ 450, dont plusieurs sont blessés.

                "Nous n'avons pas d'hélicoptère, alors nous le faisons à pied", explique Pete Morkel, le vétérinaire importé d'Afrique du Sud. "Un hélicoptère serait extrêmement cher" dans un endroit aussi reculé, remarque-t-il.

                Un petit avion est envoyé pour repérer les animaux, et voir s'il y a moyen de les rejoindre à travers la brousse. "La chose importante est de surveiller le vent: il faut s'assurer que le vent ne souffle pas depuis nous vers les éléphants", souligne le vétérinaire. Il lui reste alors à s'approcher discrètement, suivi à distance de deux hommes en armes au cas où. "D'habitude, les animaux ne chargent pas. Ils s'enfuient", rassure le Dr. Morkel.

                Il n'a que très peu de temps pour choisir le bon éléphant à sa portée dans la horde, qu'il anesthésiera d'un coup de fusil dans la patte arrière, en espérant qu'il s'affaissera sur le côté.

                L'équipe du parc a ensuite une demi-heure pour intervenir: tandis que l'on fait couler de l'eau sur l'oreille de l'animal (pour éviter tout risque d'hyperthermie) et que l'on surveille sa respiration au bout de sa trompe, des employés s'activent à faire glisser le collier sous sa tête. Celui-ci est ajusté autour du cou, et il est grand temps de réveiller l'éléphant. Une petite piqûre d'antidote à l'anesthésie, deux minutes d'attente et il s'en va rejoindre les siens comme si de rien n'était.

                L'éléphant du jour est un mâle de 22 ans en pleine forme, selon le vétérinaire. Lequel est assez content de son choix, quand bien même les mâles sont susceptibles de partir en solitaire quand la horde se disloque à la saison des pluies.

                L'ONG sud-africaine African Parks, qui gère Zakouma depuis deux ans, a maintenant installé des émetteurs satellite sur quatorze de ses éléphants. Leur position est suivie depuis une salle de contrôle au siège du parc --les données arrivant six fois par jour--, ce qui permet de déployer les patrouilles anti-braconnage en conséquence.

                L'organisation va maintenant en poser trois autres sur des animaux d'autres régions du Tchad, qui sont encore plus menacés qu'à Zakouma. Pas moins de 89 pachydermes ont encore été abattus en mars dans le sud-ouest du pays.

                Ces opérations de pose de colliers sont assez chères. Outre tous les frais de matériels et personnels, il faut payer le vétérinaire, de 500 à 2.000 dollars par jour. Les colliers coûtent 2.300 dollars pièce, auxquels il faut ajouter 1.000 dollars pour l'envoi des données pendant deux ans.

                Mais le jeu en vaut la chandelle : "La seule façon de sauver les éléphants du Tchad est de savoir où ils vont."

                La direction du parc tchadien a également posé des colliers à des lions --épargnés par les braconniers--, pour étudier leur comportement pendant la saison des pluies.  (Voir document Internet du 17 avril 2013)

Lettre de Madame Brigitte Bardot

à Monsieur Idriss Deby Itno
Président de la République du Tchad



Monsieur le Président,

Il y a quelques jours plus de 30 éléphants ont été abattus dans le Mayo-Lémié, près du camp de brousse de « SOS Eléphants » et son orphelinat pour éléphanteaux cofinancé par ma Fondation.

Ces massacres ont été d’une violence extrême, les braconniers ne laissant derrière eux que des cadavres, têtes coupées et défenses arrachées à coups de hache !

Monsieur le Président, je sais que vous êtes très vite intervenu, avec force, en mobilisant de nombreux soldats, et je tiens à vous en remercier très sincèrement. Toutefois, l’urgence n’est pas de réagir aux massacres mais de tout mettre en œuvre pour les empêcher.

Il s’agit d’une véritable guerre, j’en suis consciente, il y a urgence car les populations d’éléphants sont en chute libre au Tchad (comme au Cameroun). Même s’il est classé à l’Annexe I de la CITES, l’éléphant ne survivra pas au braconnage intensif dont il est victime, il faut accentuer encore les efforts pour mieux le protéger.

C’est pourquoi nous soutenons la demande de l’association « SOS Eléphants » d’instituer, dans la zone Chari-Baguirmi/Mayo-Lémié, un périmètre de sécurité militaire. Egalement, il est urgent de rétablir la brigade mobile de protection de la faune sauvage, c’est même une nécessité absolue.

Ma Fondation avait financé, il y a quelques années, la livraison de véhicules pour soutenir l’action des gardes tchadiens, notamment du parc national de Zakouma. Nous pouvons poursuivre cette collaboration, la renforcer, car lutter contre le braconnage est une priorité.

Je tiens à apporter mon soutien à Stéphanie Vergniault qui consacre sa vie désormais à défendre les éléphants, son action est admirable et mérite d’être encouragée. J’aimerais que vous la receviez pour officialiser une coopération active avec « SOS Eléphants » et que vous receviez, également, les représentants de ma Fondation qui participeront à l’inauguration de l’orphelinat pour éléphanteaux.

Monsieur le Président, je compte infiniment sur vous, c’est tellement important pour protéger cette espèce phare, emblématique de l’Afrique. Dans cet espoir, soyez assuré de toute ma considération.




Brigitte Bardot

S.O.S pour nos amis les éléphants …

                Avant l’arrivée des occidentaux, avides de safaris, sur le continent africain la population d’éléphants étaient de 4.000.000. En 1945 : 20.000.000 et aujourd’hui : 600.000 !

                De 1900 à 1945 : 50.000 éléphants ont été abattus par année.

                1989 : 90.000 éléphants tués malgré l’interdiction. Cette extermination a débouché sur la convention de Washington qui regroupe 105 pays et qui a rendu illégale l’importation d’ivoire. Enfin en 1990 l’éléphant a été considéré comme une espèce menacée d’extinction immédiate. Les pays asiatique sont montrés du doigt car c’est le plus grand consommateur d’ivoire au monde.

                De mémoire d’éléphant, les chasseurs d'ivoire ont décimé la population d'éléphants africains. Il est impossible de le vérifier, mais on estime que l'Afrique comptait plus de 1.200.000 d'éléphants à la fin des années 1970. Aujourd'hui, il reste moins de 600.000 éléphants. Depuis 1989, une interdiction internationale du commerce de l'ivoire a beaucoup contribué à réduire - mais pas à éliminer  le braconnage des éléphants.

On recensait  4 000 pachydermes au Tchad en 2006. Ils ne seraient plus que 2 500, d’autres plus pessimistes estiment à 1500.

                Au Tchad une femme pleine de détermination défend âprement les éléphants. Elle n’avait que 20 ans, en 2007, quand Stéphanie Vergniault  décida de s’installer au Tchad pour créer son association  « SOS éléphants » Courageusement  elle tente de sensibiliser les populations locales à la protection de la nature et a créé un orphelinat pour éléphanteaux.

                Le trafic de l’ivoire est orchestré par la Chine, la Thaïlande et le Vietnam. Ces pays  jouent un rôle majeur dans le trafic d’ivoire de défenses d’éléphants et de cornes de rhinocéros,

                 Des bandes de braconniers arrivent dans les villages par petits groupes. Déguisés en nomades, ils soudoient les pauvres communautés et vont au bord des points d’eau abattre les éléphants et arracher leurs défenses à coups de hache. Stéphanie prend des films, et photos qui sont insoutenables : les barbares utilisent des armes lourdes, dont des fusils à crosse de métal, des kalachnikovs

                Ils tuent, les animaux qui sont ensuite dépecés et la viande sera consommée par la population locale qui est pauvre. Ce sont des cultivateurs qui ne supportent pas de voir leurs cultures dévastées par les éléphants et ont du mal à comprendre pourquoi on défend ces animaux.

                Des témoignages font état d’éléphanteaux affamés et perdus après la mort de leurs parents et d’individus blessés qui succomberaient les jours qui suivent le carnage.

                  Les soixante gardes de Zakouma sont devenus de vrais petits soldats, quinze d'entre eux formant désormais une force d'intervention rapide.

                On recensait  4 000 pachydermes au Tchad en 2006. Ils ne seraient plus que 2 500, d’après Stéphanie, mais d’autres spécialistes  pensent qu'il y en aurait 1.500 au plus.
               

                Stéphanie est allée voir le Président de la République Idriss Déby pour  défendre la cause des éléphants et demander de l’aide.

                Cette femme énergique, dévouée et humaine est digne d’admiration car ses conditions de vie sont plus que rustiques, chaque jour elle met sa vie en péril.  Dans ce combat qu’elle mène depuis des années elle est soutenue par une grande amie des bêtes : Madame Brigitte Bardot.

                La disparition des éléphants

                 est une catastrophe économique.