Jeudi, fin de ma 13è semaine. Les 3 mois à risque sont définitivement validés. Bébé est bien formé et il peut tourner sa tête librement. Les poumons se contractent et bébé inhale du liquide amniotique, ce qui aide à la formation des alvéoles.

On peut connaître son sexe, mais le prochain RDV étant en septembre, je devrais être patiente !
Durant cette semaine 13, on peut commencer à le sentir bouger, même si c’est encore très léger. Ca n’a pas été mon cas. J’essaierai d’être plus attentive par la suite.
J’ai vu le DRH ce jeudi matin, et il était content pour moi. Il m’a expliqué que j’aurai pu le lui dire oralement, sans écrit. Je lui ai répondu que ne le sachant pas, j’ai fait ce que j’avais lu concernant la législation.
En fait, tout dépend de la confiance qu’on a pour le DRH, et si l’ambiance est bonne au travail. Bon, même si ça se passe bien en apparence, je préfère assurer le coup, on ne sait jamais qui tire vraiment les ficelles et ce qu’il peut se passer. Je n’aurais pas voulu avoir une mauvaise surprise de la part d’un cadre inconnu qui a décidé de…
Le DRH me félicite, puis me demande de sortir pour parler avec le directeur et ma chef de mon remplacement.
Ok, je m’éclipse !
J’ai su par la suite que ça l’embêtait de me donner 1 an de congé parental, et qu’il allait vérifier s’il était obligé. Il est gonflé quand même !!!
Du coup, la standardiste, qui nous a vu, ma chef, le directeur et moi, entrer dans le bureau du DRH, était super inquiète et craignait que j’aie un gros problème. Je l’ai rassurée en sortant : « je l’ai vu pour une bonne nouvelle » et elle a sauté au plafond. 
Je suis allée voir la comptable pour avoir des renseignements sur ce que l’entreprise permettait question maternité et parental : elle aussi a sauté au plafond !
Elle m’a embrassée les larmes aux yeux et un peu plus je me mettait à pleurer aussi ! Elle m’a dit que durant la maternité, le salaire est maintenu. Pour le congé parental (durée, paye) elle va se renseigner.
Le gestionnaire de ressources étant juste à côté, nous en avons discuté, forcément : sa femme accouche le 20 janvier en plus, ça rapproche !
J’ai laissé le soin à tout le monde de prévenir la responsable comptable et le 2è commercial et je suis allée vite envoyer ma fausse une de journal 2 collègues-amies avant que la nouvelle leur parvienne oralement.
Appel immédiat de l’une, ravie et visite de la seconde au labo, ravie aussi.
La 2è technicienne qualité étant arrivée, je file en qualité pour le leur annoncer et permettre à ma chef de leur expliquer la stratégie de la direction quant à mon remplacement.
Je montre mon ventre, je parle soutiens-gorge, chambre d’enfant (une collègue me donne la sienne : un lit à barreaux qui descendent et une commode), CAF et du site Pajemploi, recommandé par ma collègue, qui explique tout sur les nounous. Je vais aller voir.
Je préviens encore 2 personnes que j’apprécie en logistique, et je m’arrête là : je sais que la nouvelle fera le tour de tout le personnel toute seule maintenant. Demain, tout le monde sera au courant.
Pourvu que la suite de ma grossesse se passe bien !! 
Le plus difficile à gérer sont les « conseils de légende » de tous : ne rien porter, ne pas courir, tu ne dors pas assez, tu dors trop, tu manges trop, tu ne manges pas assez…
STOP ! Je sais déjà tout grâce à mon médecin, je connais mon corps, je sais, merci ! Qu’on me laisse mener ma grossesse et ma vie comme je l’entend ! Je sais prendre soin de moi.
La matinée a été passé presque entièrement à discuter de cette nouvelle… Je reconnais que je n’ai pas été très productive sur ce coup là ! Le sujet de conversation de midi ? Devinez !
Impossible de tenir en place après le travail, et impossible de pouvoir faire quoi que ce soit : d’abord, j’ai voulu peindre à la bombe
un carton pour pouvoir y ranger mes chaussures et je me suis faite engueulée par mon homme car le solvant est toxique (je n’avais pas de masque, certes, mais je m’étais mise dans le sens du vent et je ne respirais pas les effluves). Je n’ai pas insisté, et après 10 secondes sur le canapé, je me suis relevée pour monter dans le bureau, arracher la vigne vierge de la voisine qui envahit notre façade (et l’abîme).

Et voilà qu’un ami de mon chéri qui nous réparait l’ordinateur m’a engueulée car je risquait de tomber de la fenêtre !
Raaaaaaaahhhhh !
Je lui explique qu’il n’y a pas de risque car dessous, à 40 cm, il y a le toit de l’entrée, et que je n’ai pas encore la forme de rouler,
et que si je ne marche pas sur ce toit, c’est juste que j’ai peur de casser des tuiles.
Il n’a rien voulu savoir et m’a viré du rebord de la fenêtre pour le faire lui même.
Pfouuuuu ! Ce qui m’agace le plus dans l’histoire, ce n’est pas qu’on me surprotège (quoique c’est agaçant quand même, j’ai l’impression qu’on m’emprisonne et qu’on me pense incapable de réfléchir par moi-même)
mais surtout qu’avant bébé, tout le monde s’en fichait !
Mais maintenant, je suis précieuse, comme par hasard !
Tu m’étonnes que la quasi totalité des mamans font un baby blues après l’accouchement : de trésor précieux on est rétrogradée à maman débordée dans le regard des autres, comment ne pas déprimer ? Ca me fait presque déprimer à l’avance, moi !
Je suis redescendue dans l’idée de sortir marcher : trop chaud !
Alors, frustrée et énervée, j’ai pris une looooongue douche froide, je me suis crémée en long en large et en travers puis je suis redescendue en tenue décontractée pour préparer le repas et j’ai passé mes nerfs sur un Viennetta.

Et voilà. Pfffff.
Aujourdhui, je me rends compte que j’ai une nouvelle période de fatigue : fatigue le soir, le matin, dans l’après-midi… Je soupçonne bébé de me piquer tout mon fer alors que j’ai plus de sang à faire circuler. 
Je vais essayer d’enrichir encore mon alimentation en lentilles et viande rouge.
Je sens que la circulation se fait très mal des pieds aux genoux, tout comme dans mes intestins. Malgré les probiotiques, c’est un peu chaotique. Mais de temps en temps je prends un pruneau et ça relance le transit sur quelques jours. Pour le sang, je ne peux rien mettre d’autre sur mes jambes que de l’eau froide. J’ai aussi surélevé les pieds du lit grâce à des briques réfractaires, et je tiens bon dans la marche le matin, même si j’ai du mal et que je n’ai marché que 30 min ces derniers jours.
Mes seins ont encore grossis, ils sont très lourds et sensibles de nouveau.
Mon abdomen tire tout le temps et coince franchement lorsque je me baisse (ça exerce une pression dessus), me met à plat ventre (sans parler des seins qui, dans cette position, me donnent l’impression d’être sur le point d’exploser ! ) ou lorsque je m’étire (là aussi ça exerce une pression).
Je me relève toutes les nuits pour un pipi nocturne.
Eh ben !
Ce matin, après une marche d’1h (ce n’était pas de la motivation mais une réelle nécessité pour ma circulation sanguine), j’ai décidé de mettre ce T-shirt proclamant « ma maman, elle ne mange que du chocolat », vu que maintenant tout le monde sait. Et c’est bien le reflet de cette semaine : les envies de sucré sont fortes et j’y cède trop souvent.
Ce matin, j’ai décidé de recompter les points WW pour avoir un garde-fou : je ne voudrais pas bousiller ma balance en montant dessus !
