Wouah ! super le blog marche...je peux poster mon blog...
Je vous ai retrouvé un petit texte que j'ai envie de partager avec
vous...ce texte à environ 30 ans sinon plus...quelqu'un ici peut être
s'en rappelera....mais je le trouve tellement beau....il fait partie de
mes souvenirs de jeunesse lorsque je prenais des cours à l'Afpa pour
apprendre l'informatique...ce n'est donc pas tout jeune....petit texte
pour apprendre la mise en page sur un traitement de texte....imaginez
l'ambiance.....
L’histoire
que m’a racontée mon glaïeul c’est l’histoire de Rose.
Quand
Rose était petite, elle riait tout
le temps, on l’appelait l’Amarante, c’était une sensitive, elle
aimait la pluie, le vent, le soleil aussi. Toute jeune fille, elle
dansait la capucine, jouait aux jonquilles, et puis le temps est
venu ou elle a commencé à effeuiller la marguerite : elle avait
même, de temps en temps, des pensées un peu scabieuse (s). Le
soleil lui donnait envie de se faire conter fleurette pendant qu’elle
gardait son chèvrefeuille. Oui, un jour, elle a rencontré un homme
qu’elle avait vu en sauge, Ancolie il s’appelait. Il était dans
la fleur de l’âge. C’était un triste : il aimait racine, la
bruyère : les Pensées : souvent, il se faisait du mouron.
Il causait pas, il n’était pas Volubilis comme on dit. Et pourtant Rose l'Amarante qu’il avait rencontrée dans l’Azalée de son jardin, Rose
devint la Menthe d’Ancolie, mais son bonheur fut éphémère. Un
jour, un certain Jean, dénommé Gentiane, arriva dans le pays. C’était un
Aristoloche, couvert de boutons d’or, qui avait une gueule-de-loup
et des pieds d’alouette. Rose en tomba amoureuse et partit avec
lui. Quant elle a été jacinthe de plusieurs mois, le Gentiane il
l’a abandonné dans les soucis. Ancolie, lui, quand il s’est
aperçu qu’il était crocus, il a voulu la rattraper sa Rose. Pour
aller plus vite, il a volé le cyclamen de la Bégonia qu’il avait
trouvé contre le mur de Basilic. Ah ! Fallait le voir appuyer sur
les pétales : il pétalait, il pétalait, ah, il pétalait. Le coquelicot
chantait dans l’aubépine quand il arriva chez le Gentiane, tout
crotté car il avait roulé dans la myrthe. Hélas ! Gentiane
était malade, avec des colchiques épouvantables et une joubarde
de plusieurs jours, incapable de dire où qu’était Rose. En voyant que Rose était Absinthe, Ancolie remonta sur son cyclamen et se
remit à pétaler, mais où qu’elle était donc sa Rose ? Elle avait
fait tous les métiers : Rose trémière d’abord, vendant beurre et œufs pour
vêtir son enfant qu’elle avait appelé Phar, car il était nénuphar, et
puis elle était devenue belle-de-nuit sous le nom de Bella, protégée par
un nommé Narcisse, une mauvaise graine qui disait : « Je vis
de ce que Belladone et il ne faut pas qu’elle renoncule ».
Hélas ! La pauvre, épuisée par des heures de travail, courbée sous le pois
de senteur, avait attrapé une fuchsia de poitrine.
Son
thym était pâle, le petit Phar lui-même avait une pauvre balsamine.
C’est dans cet état que le brave Ancolie, qui avait quand même une verveine
de crocus, a fini par les trouver. Il la ramena chez lui et la remonta
avec des piqûres qu’il avait trouvées dans une armoise à pharmacie.
Après avoir tout pardonné, il est allé remettre le cyclamen contre le
mur de Basilic ; à l’intérieur, la Bégonia jouait du pélargonium
et, dans les campanules, toutes les clochettes sonnaient :
bing, bong, bing, bong ! Ancolie revint chez lui tout léger,
effleurant à peine les pâquerettes et remerciant l’angélique car
il allait enfin voir la vie en Rose.
Paroles :
J. BRACE – (cassette Radio-France : « Est-ce bien raisonnable ?)
C'est
mon cadeau pour ce soir, j'espère que vous saurez l'apprécier et que
vous le lirez avec autant de plaisir que j'ai eu à vous l'offrir....
Demain je vous raconterais plus en détail mon week-end....et ce début de semaine...en espérant que le blog ne beurk pas...
Je
vous prépare une petite vidéo des progres de mon Looky des bois
jolies...Les zanimos sont rois en ma demeure...et les vôtres