Meme si je suis en vacances, je ne peux ne pas vous parler de la vie de ce grand homme,qui a marqué l' Afrique et le monde entier.
Qui est Nelson Mandela?
Mandela Nelson (1918- ), homme politique sud-africain, figure symbolique de la lutte contre l’apartheidd et premier président noir de la république d’Afrique du Sud (1994-1999).
Né dans l’ancienne région du Transkeii, Nelson Mandela appartient à l’élite bantoue d’Afrique du Sud. Son grand-père est le petit-fils du chef xhosa Ngubengcuka, et son père le principal conseiller du chef suprême des Thembous. Étudiant en droit à l’université de Fort Hare, il fait son apprentissage politique avec Oliver Tambo. Tous deux sont renvoyés de l’université en 1940, pour avoir participé à une grève étudiante. Mandela quitte alors le Transkei, fuyant notamment le mariage auquel la coutume le destine, et devient policier dans une mine de Johannesburg, où il rencontre Walter Sisulu . En 1944, ayant rejoint le Congrès national africain (ANC) , principal mouvement nationaliste noir, il fonde, avec Sisulu et Tambo, une Ligue de la jeunesse s’adressant aux jeunes ouvriers. En 1945, cette ligue prend la tête de l’ANC, jusqu’alors dominé par une bourgeoisie modérée.
Devenu secrétaire national de la Ligue de la jeunesse en 1948, Mandela accueille le parti communiste au sein de l’ANC. En 1952, à l’occasion de la première campagne de désobéissance civile, il se fait l’avocat d’une action unifiée des communautés noires et métisses contre la politique d’exclusion raciale menée par le gouvernement. En décembre de cette même année, Mandela, qui a accédé à la présidence de la Ligue de la jeunesse et vient de fonder, avec Tambo, le premier cabinet d’avocats noirs du pays, est arrêté. Accusé d’avoir enfreint la loi, récente, sur la suppression du communisme, il échappe à l’emprisonnement, mais il lui est interdit d’assister à des réunions politiques et de quitter le district de Johannesburg, pour une durée de neuf ans.
Il poursuit pourtant ses activités au sein de l’ANC et est à l’origine du plan préparant l’action clandestine des différentes branches de l’ANC, scindées en comités restreints. En décembre 1956, il est à nouveau poursuivi en justice, accusé, ainsi que 155 autres personnes, de trahison. Le procès aboutit à l’acquittement, au terme de quatre années de procédure
LES 27 ANS D'EMPRISONNEMENT
Le massacre de Sharpeville — la mort de 67 manifestants anti-apartheid sous les tirs de la police — et l’interdiction de l’ANC en 1960, puis la violente répression par le gouvernement d’une grève générale l’année suivante conduisent Nelson Mandela, passé en mars 1961 à la clandestinité, à abandonner l’action non violente. En juin 1961 est créée l’Umkhonto we Size (« lance de la nation »), branche militaire de l’ANC dont Mandela devient le commandant en chef. En janvier 1962, celui-ci quitte clandestinement l’Afrique du Sud pour participer à une conférence panafricaine, réunie en Éthiopie. Il se rend ensuite en Algérie, où il est formé au combat, et enfin à Londres où il rencontre les dirigeants de l'opposition travailliste. Mandela est désormais connu de la communauté internationale.
De retour en Afrique du Sud, il est arrêté le 5 août 1962, accusé d’incitation à la révolte et de sortie illégale du pays. Il est condamné à cinq ans de prison. Après l’arrestation, l’année suivante, des principaux dirigeants du mouvement nationaliste noir, Mandela comparaît au procès de Rivonia, sous le chef d’inculpation de haute trahison. D’octobre 1963 à juin 1964, il plaide pour lui et ses coinculpés, contre l’apartheid. Tous sont condamnés à la prison à perpétuité. Mandela passera dix-huit années à Robben Island avant son transfert vers la prison de Pollsmoor, à Cape Town, en 1982, alors qu’une campagne pour sa libération, organisée par sa femme Winnie Mandela, trouve un écho international. Mandela refusant toute libération conditionnelle, le gouvernement du président Frederik De Klerk libère sans condition le chef historique de l’ANC en février 1990, après avoir levé les interdictions qui pesaient sur l’organisation ainsi que sur les autres partis politiques proscrits.
L’ascension d’une légende vivante
Dans les années qui suivent sa libération, Mandela, qui jouit d’une très grande popularité, reprend en main l’ANC pour en faire un parti de gouvernement et conduit les négociations avec le gouvernement. Le contexte est cependant difficile. Si en août 1990, Mandela a, au nom de l’ANC, suspendu la lutte armée en contrepartie de l’organisation d’élections multiraciales, l’Afrique du Sud est en proie à une violence croissante. Mandela est confronté à l’opposition meurtrière entre l’ANC et l’Inkatha de Mangosutu Buthelezi, aux attentats des extrémistes blancs contre les dirigeants noirs, et doit composer avec les radicaux de son mouvement, menés par son épouse Winnie, dont il se sépare en 1992.
En 1991, le gouvernement abroge l’ultime loi fondant l’apartheid. Mandela reçoit, en 1993, le prix Nobel de la paix, partagé avec Frederik De Klerk, pour leurs efforts à l’établissement de la démocratie et d’une harmonie raciale en Afrique du Sud. En mai 1994, après la victoire de l’ANC aux premières élections multiraciales, il devient le premier président noir d’Afrique du Sud.
Le président d’une nation
Avec la volonté d’instaurer une démocratie multiraciale stable, Mandela s’emploie avant tout à réussir son pari de la réconciliation et de la coexistence pacifique entre les différentes composantes du « peuple arc-en-ciel » d’Afrique du Sud. Il met en place à cette fin la Commission vérité et réconciliation pour faire la lumière sur les violations des droits de l’homme perpétrées sous l’apartheid. Afin de corriger les maux de l'apartheid, il applique une politique de discrimination positive visant à favoriser la population noire en matière d’emplois et lance un programme de développement des services de base (accès à l’éducation, au logement, à l’eau, à l’électricité).
Dès décembre 1997, « Madiba », comme le surnomment affectueusement tous les Sud-Africains, prépare sa retraite politique en quittant ses fonctions au sein de l’ANC, laissant la place à son dauphin, Thabo Mbeki, qui lui succède à la présidence de la République en 1999. Il n’en continue pas moins de jouer un rôle de premier plan tant au niveau national qu’international. Médiateur dans le processus de paix au Burundi, il se distingue surtout par son rôle dans la lutte contre le sida et notamment par son combat en faveur de l’accès aux traitements pour les pays en développement. La Fondation Nelson Mandela, le Fonds d’aide à l’enfance Nelson Mandela et la Fondation Mandela Rhodes œuvrent en son nom en faveur de l’enfance, de la mémoire, du dialogue et de l’éducation notamment.
Nelson Mandela a publié le premier tome de ses Mémoires sous le titre Un long chemin vers la liberté (Long Walk to Freedom, 1994). En 2005, il est devenu Ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco et, en 2006, Ambassadeur de la conscience pour Amnesty international.
Je vous le recommande, c'est un livre empreint de beaucoup de souffrances, de courage, et de détermination.
Un petit clin d'oeil à Goyave 97.
BIENTOT 9O ANS ET UNE GRANDE FETE A ETE ORGANISE EN SON HONNEUR.
Nelson Mandela aura 90 ans le 18 juillet prochain, mais son anniversaire fut célébré le jeudi 27 juin par un grand concert à Londres, vingt ans après le concert historique de Wembley pour sa libération. Aujourd’hui, beaucoup se posent la question de son héritage dans une jeune démocratie au bilan mitigé : décollage économique d'un côté, certes, mais immenses défis de l'autre, avec ses inégalités, la corruption, la violence et le sida.
L’ancien prisonnier politique avait déjà fêté ses 85 ans en grande pompe, en 2003. La nation arc-en-ciel s’était retrouvée dans les rues de Johannesburg, courant pieds nus ou dans des baskets de sport dernier cri, dans un vibrant hommage en forme de marathon. Une fois de plus, celui que tout le monde, en Afrique du Sud, appelle Madiba, son nom de clan dans l’ethnie xhosa, va être célébré.
En Afrique du Sud, la Fondation Nelson Mandela entend donner la part belle aux « idées », avec des livres, des expositions et des débats sur la liberté, l’égalité des races et des sexes. Ellen Johnson-Sirleaf, la présidente du Liberia, est notamment attendue en juillet à Soweto, où elle donnera une conférence spéciale. Le jour de l’anniversaire, des millions de personnes devraient pouvoir envoyer un texto à Nelson Mandela, qui ne sortira pas de l’intimité d’une réception familiale.
À la retraite depuis 1999, après un unique mandat, l’ex-président se fait discret, mais ne dédaigne pas les honneurs. Occupé à rédiger la suite de ses mémoires, il vit entre les maisons familiales de Houghton, un quartier chic de Johannesburg, Qunu, son village natal du Cap oriental, et Maputo, la capitale du Mozambique. Un pays où il se rend régulièrement, depuis qu’il a épousé, le jour de ses 80 ans, Graça Machel, l’ancienne première dame mozambicaine.
Alors qu’il s’apprête à souffler ses 90 bougies, beaucoup, à l’étranger, se posent la fameuse question "Wham?", qui fait tant sourire les diplomates sud-africains : "What happens after Mandela? (Que va-t-il se passer après Mandela ?)" L’interrogation suppose qu’un seul homme tient à bout de bras un pays aussi immense. "Il n’en est rien, bien sûr", affirme Peter Magubane, un photo-reporter qui a immortalisé Mandela tout au long de sa vie, avant et après ses 27 années de prison. Sans son "exceptionnelle personnalité", reconnaît cependant le photographe, la transition négociée entre la fin officielle de l’apartheid, en 1991, et les premières élections multiraciales de 1994, n’auraient sans doute pas abouti au "miracle sud-africain".
Premières pierres morales
Alors que le pays était au bord de la guerre civile, Nelson Mandela a souvent sauvé la mise, grâce à sa droiture morale. "Sa politique de la grâce et de l’honneur, en évitant d’humilier l’adversaire, est la seule qui ait pu mener à une transition démocratique relativement paisible", commente Tom Lodge, professeur de sciences politiques à l’Université du Witwartersrand.
S’il n’a pas apporté toutes les réponses aux nombreux problèmes de son pays, Nelson Mandela a posé les premières pierres morales de la "nouvelle" Afrique du Sud. "Il laisse un héritage qui va durer", estime George Bizos, un avocat blanc qui avait pris sa défense contre le régime raciste lors du retentissant procès de Rivonia, en 1963.
Accusés de trahison, Mandela et ses camarades risquaient la peine de mort. Ils ont été condamnés à la prison à vie. Avec le recul, George Bizos n’a qu’un seul reproche à faire à son ami Mandela : "Il a promu la réconciliation avec ceux qui lui ont causé du tort dans le passé. Son appel au pardon a été très fort. Moi-même, je ne peux pas y souscrire complètement." Un sentiment que partagent nombre de Sud-Africains noirs, parmi lesquels Ruth Mompati, actuelle maire de Vryburg, ancienne responsable du Congrès national africain (ANC) en exil et secrétaire de Nelson Mandela, lorsqu’il était avocat dans les années 1950.
"Au sein de l’ANC, nous l’avons parfois trouvé trop gentil avec les gens qui nous ont opprimés", dit-elle. Elle le décrit cependant comme un "leader fort, honnête, humain, grand travailleur, sans aucun ego, adoré par tout le monde et en même temps très ferme. Il savait ce que l’ANC voulait et avait la vision pour l’avenir."
Une certaine réserve
Grand apôtre de la réconciliation nationale, Nelson Mandela est resté un membre loyal de l'ANC. Contrairement à l’archevêque Desmund Tutu, qui a lancé en septembre 2006 un appel moral à des élites politiques critiquées pour leurs goûts de luxe et leur corruption, Nelson Mandela a gardé une certaine réserve. Très impliqué dans la Fondation pour l’enfance qui porte son nom, il ne s’est guère fait entendre que sur le dossier du sida, pour prendre la défense des malades, stigmatisés, et préconiser l’accès de tous aux traitements anti-rétroviraux, face à un gouvernement qui a refusé jusqu’en 2003 de les distribuer, dénonçant leur "toxicité". À la mort de son fils Makghato, en 2005, il a eu le courage de reconnaître que le VIH était la cause du décès.
Aujourd’hui, l’homme qui a appelé à la lutte armée contre l’apartheid, en 1961, reste en retrait. Il observe les joutes politiques qui marquent la succession de Thabo Mbeki, l’actuel président, sans y prendre part. Dans les coulisses, a cependant révélé le journaliste sud-africain William Gumede, Nelson Mandela avait eu des objections, dès 1998, à la nomination au poste de vice-président de Jacob Zuma. Le bras droit de Thabo Mbeki était déjà considéré comme peu présidentiable. Aujourd’hui, c’est un responsable de l’ANC acquitté de viol, mais toujours poursuivi pour corruption – le procès commencera en août – qui entend briguer la magistrature suprême en 2009. Un contraste saisissant avec Nelson Mandela, modèle de probité et icône internationale.
Une fois de plus je m'incline devant cet homme, noir qui a tenu à bras le corps son pays!
Mes respects et joyeux anniversaire à Nelson Mandela.