Les glucides font grossir, tout du moins les mauvais. Car certains sont bons : lorsque vous en absorbez, le corps doit même fournir de l’énergie pour les assimiler. On peut distinguer entre les glucides qui font mincir et ceux qui font grossir : ceux pour lesquels l’organisme est génétiquement préparé, et ceux qui font peur à votre organisme, en résumé les brûleurs et les piégeurs de graisse.

Le sucre

Pour convertir les glucides sous forme exploitable, le corps fournit un supplément d’énergie. Plus les glucides sont complexes, plus il faut d’énergie. La « taille » du glucide est donc un élément déterminant :

  • Les glucides simples se composent d’un seul élément, c’est le cas du glucose et du fructose.
  • Les autres glucides se composent de deux éléments, c’est le cas du saccharose (sucre en morceaux) et du lactose.

Les glucides dits complexes se composent d’un grand nombre d’éléments identiques, que l’organisme doit tout d’abord dissocier. Ces chaînes de glucides se trouvent notamment dans les céréales, les pommes de terre, les choux-navets et les légumineuses.

Le cerveau raffole de sucres : il s’en nourrit exclusivement, puisant inlassablement dans le glucose du sang. Sans sucres, la concentration se relâche, la fatigue et la mauvaise humeur nous envahissent. Pour les besoins urgents, le foie met 70 grammes de glucose à la disposition du cerveau.

Céréales

Environ 300 à 400g sont stockés dans les muscles, une réserve pour les cas exceptionnels, par exemple pour piquer un 100m ou pour s’éreinter sur des machines de musculation. Les muscles ont, eux aussi, besoin de glucides pour produire de l’énergie. Si vous vous dépensez beaucoup, vos muscles puisent dans cette réserve d’énergie et brûlent le sucre, qui s’évanouit en fumée.

Ces stocks doivent être renouvelés en permanence. L’ensemble du processus est commandé par les hormones. L’équilibre énergétique de l’organisme est régi par le taux de glycémie. Un litre de sang contient environ un gramme de sucre, comme nous l’avons vu, sous forme de glucose. L’organisme s’efforce de maintenir ce taux constant.

Si vous fournissez des glucides sous forme de chocolat ou de pain complet, les enzymes de la digestion réduisent cet apport en minuscules éléments. Les sucres passent ainsi dans le sang. Votre organisme réagit alors comme un programme : le pancréas sécrète de l’insuline et l’envoie dans le sang.

L’insuline envoie alors immédiatement un message au centre de l’appétit dans l’hypothalamus : Assez ! Cessez tout apport ! L’insuline véhicule les molécules de sucres vers le foie et les muscles. Mais quand celles-ci sont remplies, ce qui arrive rapidement, les sucres restants sont convertis en graisse, sur les fesses, les hanches et le ventre.

Dessert de fruits

Lorsque le sucre vient à manquer dans le cerveau, un signal d’alarme s’enclenche : on devient facilement nerveux, déconcentré, fébrile, vulnérable… Le centre qui régit la satiété reçoit pour message : À manger immédiatement, et du sucré svp !

Le matin à jeun, le sang contient 1g/l de sucre. Selon ce que vous prenez au petit déjeuner, le taux de glycémie augmente très vite ou très lentement. L’orange du petit déjeuner contient des fibres. Grâce à ces substances de lest, il faut un certain temps au fructose pour se libérer dans l’intestin et s’insinuer dans le sang.

En d’autres termes, si vous mangez des fruits, le taux de glycémie ne s’élève que lentement et ne cesse ensuite de baisser. Le pain complet, avec ses chaînes complexes de glucides, doit être au préalable scindé en petites molécules de glucose. Les nombreuses fibres alimentaires freinent par ailleurs le passage du sucre dans le sang.

Le taux de glycémie s’élève donc lentement et régulièrement. Trois heures se passent avant que le sucre soit parvenu aux différents points du corps. C’est alors seulement que l’on a de nouveau faim. Le même schéma s’applique au riz nature et aux pâtes complètes.

Du miel

Lorsque vous mangez du pain blanc – sans fibres alimentaires – ou des molécules de sucres comme celles du sucre en morceaux, de la confiture ou des barres chocolatées, les petites molécules s’infiltrent immédiatement dans le sang et le taux de glycémie grimpe en flèche. Vous avez soudain au moins 1,5 g/l de sang de sucre. Et c’est cela qui fait vraiment grossir.

Comment bien sucrer ?

Évitez le plus possible le sucre blanc raffiné. Utilisez des produits naturels : miel, sirop d’érable… Même si ces produits relèvent le taux d’insuline, si vous les utilisez comme une épice, ils ne font pas grossir.

Si on évite au quotidien les produits raffinés avec du sucre et de la farine blanche, les kilos superflus devraient fondre et ne pas réapparaître !