De nouveau, on mesura, de l’or cette fois, avec le boisseau de la belle-sœur, la glu ne manquait pas dans le fond et Bossedur, par sa femme, apprit qu’on avait mesuré de l’or. Il questionna Bonarien qui répondit :

-Mon cher frère, avec les cendres de la chèvre, je me suis rendu dans un village Tamang, où je les ai très bien vendues !

Le frère était crédule, il tua ses trois chèvres et les brûla, puis se dirigea vers un village Tamang pour tenter de les vendre, on s’en doute sans succès, et même on se moqua de lui. Cette fois, c’en était trop, Bossedur fit confectionner un solide sac de cuir et s’en revint chez lui, il exigea que Bonarien y pénètre puis il emmena la lourde besace, loin de là, prés d’un lac. Il accrocha le sac, avec Bonarien dedans, à une branche qui surplombait les eaux profondes, et s’en alla.

Le sac, avec Bonarien dedans, balançait lentement au gré du vent quand vint à passer un cavalier qui entendit une voix s’échappant de cette mystérieuse besace :

-Mes chers parents, mes chers grands-parents, comme je suis content de vous revoir !quelle merveille ce sac magique qui me permet de vous retrouver ! Ah ! Quelle grande joie ! que je suis heureux !

Il y avait bien là de quoi intriguer notre cavalier, il demanda s’il fallait qu’on ouvre le sac, mais la voix reprit :

-Non, surtout pas, ce sac est magique, il me permet de revoir mes ancêtres, je ne veux pas en sortir !

Le voyageur insista, on refusa encore, ce sac devait être un lieu bien agréable pour qu’on s’obstine de cette façon, le cavalier désira lui aussi revoir ses ancêtres et Bonarien se laissa fléchir et finit par accepter. C’était un riche militaire. Quand il allait entrer dans le sac, Bonarien l’arrêta : «  Ce sac enchanté ne fonctionne pas avec des habits si luxueux ! » Le cavalier se débarrassa de ses vêtements, entra dans le sac que Bonarien referma et suspendit à l’arbre.

-Patiente un peu, tu ne tarderas pas à revoir tes ancêtres, lui assurait Bonarien qui enfilait la belle tunique et enfourchait le cheval  pour s’en retourner chez luji.

Son apparition sur le magnifique cheval, avec ces habits de parade, ne manqua pas de surprendre Bossedur qui le pressa de questions.

-Quand tu m’as laissé accroché à la branche sur le lac, dans le sac, j’ai eu la joie de revoir nos parents, et même les grands-parents étaient là, ils m’ont donné ces beaux habits, ce beau cheval et me voilà.

Bossedur se rendit au lac, le sac pendait encore à la branche. Quand il l’ouvrit, un homme tout nu en sortit qui s’enfuit au plus vite sans lui dire un mot. Bossedur se glissa dans le sac suspendu à l’arbre par une corde coulissante qui empêchait sa sortie.

Quelques jours plus tard, il avait rejoint ses ancêtres. Il n’y a pas de morale.

Oui, ainsi se termine ce conte, plus proche de la réalité que du fantastique !

Mais, bon fallait bien une version noire des contes ! ici, ce n'est pas la loi du plus fort, mais la loi du plus malin, plus intelligent ! Qu'en pensez - vous ?

Au fait, profitez - vous des soldes ? Moi, j'attends la 3ème démarque. Tout est hyper cher !

Bonne journée et gros bisous à toutes.