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Blog de Eclatdecristal
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Elle prite le contrôle - Page 15-16 publié le 30/10/2008 à 12:23
La pièce où ils étaient était plutôt sombre, aucun mobilier aux arrêtes saillantes n’existait tout était arrondi et bleu nuit. Une caméra filmait la pièce en permanence, ce qui permettait quelquefois de noter des attitudes étranges chez les interrogés, mais aussi, ce qui était plus rare chez les enquêteurs.
Il interrogea le coupable, car pour Sylvain, chaque témoin, chaque suspect, chaque personne interrogée devait être considéré comme coupable durant l’interrogatoire. Cela permettait d’être plus incisif et moins sentimental, ce qui était le défaut des interrogatoires de Yanis. Il posa d’abord les questions d’usage afin de ne rien oublier dans le formulaire : Nom, Prénom, etc…. Puis arrivèrent les questions plus précises.-Comment connaissiez vous la victime ? Le visage de Sylvain était sombre, comme souvent lorsqu’ on le voyait en train de travailler.-Vous m’avez dit qu’elle s’est suicidée. Son ton était monocorde, aucune émotion ne sortait de sa bouche, son visage n’exprimait rien sauf peut-être une mort pressée qui attendait tapie dans l’obscurité.-Oui, c’est ça, elle s’est suicidée ! Alors, comment l’avez-vous connue ? Je ne répéterais plus les questions 2 fois ! Sylvain ne laissait rien passer non plus, à ce jeu là, c’était le meilleur.-Via son blog, vous savez ce que c’est ? D’un moulinet de la main, il lui fit comprendre que oui et qu’il fallait qu’il développe. En fait, j’en ai un aussi et de temps en temps, j’en visite d’autre. Je suis tombé sur le sien et il m’a plu. J’aimais bien sa façon d’écrire son journal, ses autres textes, et surtout, ses photos. En fait, je voulais pouvoir la rencontrer.-Ah bon, et pourquoi ? Sylvain s’imaginait facilement pourquoi, mais il voulait l’entendre.-Car j’aimais bien ses écris, elle disait des choses censées, de plus, il semblait qu’on avait les mêmes centres d’intérêt, les mêmes points commun. Vous savez je suis d’une timidité maladive, alors c’est plus pratique pour moi, de se connaître par ce biais. Il aurait eu l’air presque sincère si Sylvain n’avait eu le regard voilé par le besoin de trouver un coupable pour tout.-Mouais…Etiez-vous amoureux ? Le visage de Sylvain se faisait cynique et le jeune homme avait du mal a supporter cet humour de flic. Là aussi, alors que Yanis semblait sentir la détresse du jeune homme, Sylvain demeurait impassible.-Oui, je l’étais monsieur. Autant qu’on peut l’être sans avoir jamais croisé la personne. Le jeune homme était détruit à l’intérieur, chaque cellule de son être était en détresse, son cœur n’était plus qu’un masque vide. Tout l’oppressait : Sylvain, avec ses questions équivoques, Yanis, qui ne disait mot mais hochait la tête comme pour souligner leurs paroles, la pièce qui sentait la culpabilité à plein nez. En fait ce Florent était fabriqué dans le même moule que Sylvain, mais l’un comme l’autre en étaient inconscients. Une seule différence peut-être, l’un des 2 n’était pas hanté par un cauchemar depuis des années. Une différence minime, certes, mais de taille.-Alors pourquoi ne voulait-elle pas vous rencontrer ?! Sylvain sentait bien que Florent se sentait mal à l’aise mais il croyait que c’était là une feinte. Il n’était pas conscient que celui-ci allait percuter une voiture à 148.3Km/h de plein fouet. Qu’il aurait la tête explosée, comme un choux-fleurs et que des restes de son cerveau s’éparpilleraient dans l’habitacle. Heureusement, il ne saurait jamais que c’était de sa faute, que ce jeune homme blessé par la mort d’une inconnue dont il avait imaginé la perfection, qu’il croyait être son âme sœur, avait volontairement mis fin à ces jours. Ca ne se serait pas passé ainsi s’il n’avait pas posé cette question. Il aurait été secoué, puis 7 mois plus tard, il aurait rencontré la femme de sa vie et aurait eu 2 enfants. Un bonheur humain, simple, et qui deviendra tellement rare dans 4 ans. Tout cela venait d’être annulé par la question de Sylvain, le destin avait mis Florent sur une voie de garage sans aucune issue.-Qu’ai-je fais, Monsieur, pour subir de telles questions. Il sanglotait, et avait du mal à parler. Il était rempli de désespoir. Sylvain ne voyait rien et Yanis était trop occupé à ne regarder que son apparence. Sylvain enfonça donc le clou, ou le pieu, tout dépend du point de vue.-Qu’avez-vous fait ?!! Vous n’avez pas senti la détresse de cette femme que soi-disant, vous appréciez. De quoi parliez vous ?! De parties de jambes en l’air, de la pluie et du beau temps, de la misère du monde. Vous lui avez demandé ses aspirations, ses envies, son moral. Sortait-elle, allait-elle danser, avait-elle de « vrais » amis et non pas que des personnes connues sur le net. Et dans ses textes, rien ne transparaissait ? Vous n’avez pas vu une zone d’ombre ?Florent s’effondra, comme autant des larmes, son corps s’affaissa, il devint liquide. Tout était devenu larmes chez lui. Yanis se réveilla de sa torpeur, il vu la misère du monde devant lui. Sylvain entraperçut le chagrin universel, les larmes coulaient comme un fleuve, le corps de se pauvre Florent semblait se vider de son âme, les blessures était béantes, purulentes. La gangrène s’était installée définitivement là et ne laisserait pas de répis jusqu'à « l’accident ». Tout sentait la mort d’un coup. Les larmes se firent sèches, elles disparurent comme des grains de sable balayés par le vent. La mort venait d’entrer, et elle avait pris le contrôle de la situation.Yanis eu envie de vomir, seul le regard froid et atroce de Sylvain l’en empêcha. Sylvain qui vit, une très court instant (trop court pour le retenir) une âme mourir devant lui. Son cœur s’emplit néanmoins d’une froideur qui lui fit écourter l’interrogatoire.-Le problème Mr Bouic, c’est qu’on ne nomme pas coupables ceux qui auraient pu sauver une vie. Le Glas sonne dans toute la pièce. Une voiture noire semble passer prendre le corps inerte de Florent. On vient de lui asséner le coup final, il est amorphe, n’a plus de pensée sauf une, aller rejoindre son amie au plus vite.Son amie qui était morte pour une tout autre raison. Ce n’était pas un suicide, non loin de là. Personne n’en avait été témoin, encore moins la principale concernée. C’était venu doucement. Le meurtre avait été prémédité, calculé, minutieusement préparé. Il avait demandé beaucoup d’art, de science et de technique. Il était même possible que Florent meure même si Sylvain n’avait pas modifié le destin. Le dragon était à l’œuvre et beaucoup de princes et de princesses allaient périr. Seul un prince, mais plutôt un démon aujourd’hui allait pouvoir lutter.-Je vous laisse partir, je ne crois pas que vous ayez quelque chose à vous reprocher. Sylvain disait ça sur un ton plus qu’énervant. Yanis avait envie de lui en coller une, mais il se retint. Il dirait ces choses là plus tard.-Mon collègue va vous raccompagner. Profitez bien de votre vie, Mr Bouic. Visiblement il n’y a jamais de 2eme chance.-Tout ce que Yanis vit, a ce moment là, c’est un amas de tristesse faisant figure humaine.
(2) commentaires
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katj publié le 01/12/2008 à 11:04il est horrible ton flic......;c'est térrible cette histoire
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jessiek publié le 31/10/2008 à 10:32ra la la! c'est trop triste! j'suis toute boulversée!
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