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Elle prit le contrôle - Page 9-10
publié le 14/10/2008 à 12:57 |
2…
Ca s’était terminé brusquement, comme ça. Sylvain était rentré chez lui triste, non pas de ne pas avoir réussi à l’embrasser correctement mais de ne pas avoir pu
Sylvain était un citoyen comme les autres avant l’événement de 2017. Il avait eu une jeunesse remarquable, sans problèmes. Différentes choses étaient parvenues à ses oreilles et il avait su les interpréter.
Il était devenu gardien de la paix à 21 ans, mais il avait étudié et gravi des échelons pour devenir en 2013, c’est à dire à 40 ans, commissaire de police. Que voulez-vous ? Son rêve le poursuivait toujours et encore, et même s’il avait déjà sauvé des vies, il ne s’en rendait pas compte. Personne ne l’avait remercié en lui disant « vous m’avez sauvé la vie! ». Il était célibataire, encore, à 40 ans. Quelques aventures par ci, par là, mais rien de bien sérieux. Il n’avait pas encore sauvé la vie de sa future femme. Il ne savait pas encore qu’il serait père dans 3 ans. Et il connaissait encore moins les circonstances étranges de cette future rencontre. Tout ce qu’il savait, c’est que des larmes avait coulé pendant toutes ces années. Beaucoup de larmes de chagrin. Ces larmes n’avaient pas asséché son âme mais avait creusé de profonds sillons. Ces sillons, aucune crème ne pouvait les refermer. C’est à partir de ce jour-là que tout a commencé à basculer. A virer 19 comme il l’avait lu dans un bouquin de Stephen King. Ce jour là, c’était le 14 février 2013, deux mois après sa nomination. Sylvain Crantone est son nom, et un jour tout le monde le saura.
6 :12
Il s’était couché à 01 :26. Il avait beaucoup de paperasses à faire, même si, quand même, il y en avait moins qu’avant. Il aimait ça, remplir de la paperasse. Pour lui, c’était le point d’orgue de sa rigueur au travail. C’était utile. D’une part pour éviter les vices de procédure, dont il avait déjà, en deux mois, fait baisser l’indicateur, d’autre part parce qu’il considérait que c’était attacher de l’importance aux hommes qui se cachaient derrière ces dossiers. Ces hommes ou ces femmes dont le destin avait basculé. On lui avait dit qu’il devrait être disponible de jour, comme de nuit mais il n’en avait cure, il était seul, donc sans contrainte, libre. Son téléphone portable sonna. Il n’avait pas mis de musique pour la sonnerie, même si c’était la qualité Hi-Fi. Il s’en fichait, il voulait juste pouvoir recevoir des appels et en donner. Il avait comme sonnerie la vielle sonnerie du téléphone à cadran qui le rassurait tant. L’autre avantage était qu’obligatoirement, il se réveillait alors que si ça avait été de la musique, il aurait peut-être dormi une heure de plus. Il prit le téléphone tant bien que mal et répondit. C’était un de ses gardiens de la paix. On aurait dit le présentateur d’un journal télévisé. « Suicide – femme – trentaine – chez elle – veines coupées. » Tout cela dit sur un ton monocorde aurait pu faire froid dans le dos d’un non-initié, mais non, cela faisait malheureusement partie du boulot. Il se réveillait doucement dans son appartement.
C’était un grand appartement. Un T4 comme on disait. L’entrée donnait sur un petit hall non fermé qui donnait, sans porte, sur la cuisine à gauche, et le salon tout droit. Juste à gauche de l’entrée, les toilettes puis la porte donnant sur la partie nuit. Il y avait le bureau, la chambre d’amis, puis sa chambre. Au fond, la salle de bain. Il dormait nu, comme tout les hommes, pensait-il. Il se leva puis mis son pyjama, ses lunettes. Premiers gestes essentiels d’une journée sans fin.
Il prit à peine le temps d’un café puis partit à l’adresse des faits. Comme à chaque fois qu’il entrait sur la scène d’un crime, tout se passa très lentement, comme si son acuité était multipliée par cent. La tour dans laquelle habitait cette femme était plutôt bon standing, de la fin des années 90. Il y avait une piscine privée pour l’ensemble de l’immeuble, les sols étaient en marbre. Tout cela se passait au ralenti tandis qu’il montait au 3ème à pied. Il ne prenait jamais l’ascenseur, la première fois qu’il allait sur la scène d’un crime. Oui un Crime, pour lui, tout les Suicides étaient, en fait, des Crimes. Tout d’abord des Crimes contre la Vie. Mais surtout il pensait, à tort ou à raison, que les suicides avaient tous des causes liées à une ou plusieurs personnes. Il mettait la pression à la famille, les amis, les collègues de travail, à chaque fois pour démasquer le ou les « coupables ». Il ne pouvait pas les faire arrêter mais s’arrangeait à chaque fois pour qu’ils regrettent leur manque d’attention, d’amour, de présence ou leur excès de lâcheté, de mensonges, de tromperies. Oh oui, ils regrettaient tous très amèrement quand Sylvain s’occupait d’un Suicide/Meurtre. Il n’avait pas son pareil pour les culpabiliser. Il faisait cela car il ne pouvait pas se résoudre à accepter qu’il n’avait pas pu les sauver, comme dans son rêve qu’il faisait très régulièrement. L’air frais l’avait réveillé, tous ses sens étaient en alerte. Tout en s’approchant il commençait à sentir l’odeur de la mort : l’odeur de la solitude, l’odeur du désespoir. Ses narines étaient entraînées à ressentir ce qu’aucun policier ne pouvait ignorer : le désespoir du monde. Elle était morte seule, comme un hérisson écrasé sur l’autoroute.
jessiek
publié le 14/10/2008 à 13:39
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bon, ben fais vite pour la suite hein! parceque je suis en lein dedans moi!! |
"Jean-Michel Berille, le responsable des télé-conseillers." |
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