En ce lundi, je me pose mil et une questions et cherche bien sûr des réponses ...

Nous sommes et je suis insaisissable, inconstante, imprévisible, impétueuse, capricieuse, coquine, polissonne, illogique, déconcertante, mystérieuse et légère comme le vent, aux variations infinies d’une matière impalpable, moi, la femme, je change au gré d’une puissance qui échappe à votre contrôle, Messieurs...

Comme le vent, j'ai la caresse aérienne, légère et la force destructrice. Souvent, quand vous m’attendez là, j'apparais ici, d'autres fois vous me croyez divinement heureuse alors que je me recroqueville sur ma douleur, ou bien je vous donne l'impression de déprime totale et voilà que mon rire vous transperce le cœur.

Si vos piètres ancêtres ont statué que tout mouvement est relatif et m'ont parfois considérée comme un objet, léger certes tel une plume au vent, il n'en est pas moins vrai que je vous observe vous agiter autour de moi. Vous, habitués à vous déplacer avec votre système archaïque de références primaires à cause desquelles vous ne pouvez comprendre les mouvements autonomes de la femme, qui ne devrait d'après vous exister que pour recevoir la décharge de votre plaisir.

Quant vous tentez de me faire croire que vous êtes pour l'égalité de la femme, vous me faites bien rire. Hypocrite ou léger, vous faites celui qui pardonne alors que devant votre rigidité d'esprit, j'esquive et louvoie comme un serpent, légère comme le vent.. et devant un non ferme de votre part, je souris et redouble de prudence pour arriver à mes fins.

Car moi, femme, depuis votre plus tendre enfance, mère, je sais prévoir tous vos besoins et je bouge avant vous pour vous donner l'impression que tout est stable autour de vous afin de ne pas vous effrayer... et en cela, je suis parfois le diable en personne afin de vous convaincre que tel était votre désir du moment et que je viens de le satisfaire alors que c'était simplement pour me satisfaire moi-même. Je sais exploiter toute erreur de ma part, dans une souplesse apparente et tout est dans l'art de vous faire croire que ce n'est que légèreté de vivre auprès de vous.

Pour moi, comme pour les poètes, les mots sont les fils qui me maintiennent au plus près de ma réalité et je m'en sers avec la prudence et la sensualité nécessaire pour me libérer du poids de l’existence que parfois vous m'imposer égoïstement.

Et malgré ce que vous croyez, Messieurs, je me suis depuis longtemps libérée de votre tutelle et s'il m'arrive parfois de me refuser comme une vierge offensée après vous pourtant avoir cédé si facilement d'autres fois, c'est simplement que j'aime à vous rappeler que je suis libre de mes actions, de mon corps et de vous donner mon amour.

C'est peut être aussi pour cela que tant de femmes deviennent Bi ou Homo ? Posez vous les bonnes questions Messieurs et, nous avancerons vers le meilleur des Mondes ...

Bonne semaine les copinettes bisouxx tout Doubs,

Nat.