Petit rappel fait dans "Nutrition infos" du 3ème trimestre (Alice Benoit) :

Allergies versus intolérances 

Beaucoup de personnes amalgament allergies et intolérances. Ce qui les différencie : la mise en place de mécanismes immunologiques. Ainsi, les intolérances et les fausses allergies alimentaires miment cliniquement les réactions allergiques, mais ne mettent pas en jeu des immunoglobulines (Ig E). Par ailleurs, les intolérances sont doses dépendantes, et leurs effets métaboliques peuvent être évités en réduisant les doses d'aliment ingéré. L'intolérance au gluten, par exemple, autrement appelée maladie coeliaque, se caractérise par une intolérance permanente à une ou plusieurs fractions protéiques du gluten. Elle provoque une atrophie villositaire responsable d'une malabsorption des nutriments (fer, calcium et acide folique, en particulier). Il existe également des allergies au blé ou au gluten, qui mettent en jeu des mécanismes immunitaires différents (avec sécrétion d'Ig E), mais celles-ci sont rares. Autre exemple : l'intolérance au lactose, qui concerne 5% des adultes, se caractérise par un déficit enzymatique en lactase. A la clé : des douleurs abdominales dans les heures suivant l'ingestion du lait, une diarrhée et des gaz. Ces symptômes traduisent la disparition physiologique de la capacité à digérer le lactose. Dans pareille situation, les yaourts, fromages blancs et fromages, qui contiennent peu, voire plus de lactose, peuvent être consommés sans souci. En revanche, l'allergie aux protéines du lait de vache, qui touche  0,5 à 4% des nourrissons, est une vraie allergie alimentaire.