Les années 50 ont marqué un tournant dans l' histoire de la psychologie. A Genève, John Bowlby rencontre un des pères fondateurs d'une nouvelle discipline, l'éthologie. John Bowlby travaille à la Tavistock clinic de Londres. psychanalyste, il est confronté à un fait d'observation : des perturbations précoces de  la relation mère enfant entraînent des troubles du développement chez l'enfant. Il n'est pas satisfait de théories en vigueur, aussi se montre t il intéressé par ce que Lorenz apporte. Lorenz avait observé dès l'age de 5 ans qu'il pouvait être pour des canetons comme une mère. Une fois adulte, il en a fait une théorie : l'empreinte. Par ce terme, il désignait la disposition précoce de petits d'oiseaux et de certains mamifères à s'attacher fortement à leur mère, ou à défaut au premier objet mobile qu'ils perçoivent à leur naissance. Cet attachement est irréversible, a une période critique pendant laquelle il est possible, et marque la vie de l' individu une fois devenu adulte.

Bowlby s'inspire de l' empreinte et et montre que l'attachement est un besoin primaire. A l' appui de cette théorie, il a les expériences des époux Harlow qui ont montré que des petits singes préfèrent s'agriper a une poupée recouverte de fourrure plutôt qu' a une nourrice en fil de fer équipé d'un biberon. L'attachement est pour Bowlby un système biologique assurant un besoin de protection et reposant sur des mécanismes présents dès la naissance : la succsion, l'agripement, le babillage, la poursuite sont les réponses sur lesquelles il repose.

A la suite des travaux de Bowlby,de nombreuses expériences ont démontré les compétences relationnelles précoces du nourisson [lien] En montrant a quel point a quel point la sociabilité est inscrite dans le biologique, Bowlby également ouvert une nouvelle jonction : celle de la psychiatrie avec l'éthologie.

L'étho-psychiatrie fait l'hyptohèse que certaines psychotpathologies seraient des vestiges d' anciennes stratégies adaptatives dont la phylogénèse aurait gardé une trace. La subsistance de phobies de certains animaux, comme les araignées ou les serpents, en serait un exemple, tout comme la phobie du noir ou la peur du vide : par le passé, les individus ayant eu ces peurs auraient eu un avantage en termes de survie.

L'humeur dépressive pourrait être interprétée dans les termes suivants : il s'agirait d'une stratégie de soumission involontaire inhibant les mouvements de révolte d'un individu ayant perdu son statut. L'individu serait ainsi protégé de lui même, et le vainqueur assuré de la soumission du vaincu. La dépression serait alors une condition pathologique due à l'activation inapropriée de mécanismes anciennement adaptatifs.

L'anorexie mentale pourrait répondre à des mécanismes similaires. Dans sa forme mineure, elle aurait eu des avantages adaptatifs : un individu qui se nourrit peu mais qui reste très actif, voire qui est plus actif que les autres, a pu être précieux par le passé car il faisait preuve d'une sorte d'altruisme alimentaire.

Cela reste des hypothèses. On peut objecter pour ce qui est de la dépression que beaucoup sont endogènes, c'est à dire qu'elles ne répondent pas a un traumatisme extérieur. par ailleurs, pour les deux exemples il s'agit d'un échaffaudage d'hypothèses qui ne sauraient se substituer à des d'explications

Cela donne cependant à penser. La question est de savoir si nos comportements, tous nos comportements, résultent d'un processus d'adaptation, et donc d'une sélection en fonction d'avantages adaptatifs.

Qu'en pensez vous ?