On ne connaissait d'Indiana Jones qu'un seul point faible : une phobie des
serpents qui le laisse paralysé de terreur dès qu'il approche du
moindre ophidien. On se plaisait alors à se laisser aller à se demander à
quelles configurations fantasmatique pouvait correspondre cette phobie. Et, à y
réfléchir un peu plus, on lui découvre d'autres problèmes : une tendance à
l'alcoolisation, une vie sentimentale peu satisfaisante, une imago paternelle
écrasante, une identification à un animal aimé et perdu dont il garde le nom,
Indy. Voila donc un homme qui court le monde, une sacoche lui battant la hanche,
un fouet à la main, qui cherche puis découvre des trésors en affrontant des
dangers innombrables. Mais Indy semble incapable de conserver la moindre
richesse : il perd immédiatement tout ce qu'il trouve, mais sauve le monde au
passage.
Le prochain épisode d'Indiana Jones le montre aux cotés de Sigmund Freud. Il
est à table, entouré d'hommes en costumes, son père est à l'arrière. On discute
amour. La discussion est un peu étrange, et on reconnaît mal Freud dans les
propos qu'il tient : dénier l' amour que l'on porte à quelqu'un est dangereux
pour la personne et pour soi-même. On est loin du Freud du conflit psychique,
des antagonistes entre l'amour et la haine, le désir et la réalité. On est loin
de celui qui dit a Margherete Lutz, dernière patiente connue de Freud, qu'elle
peut oser donner son avis, chose inouïe pour une jeune fille de 17 ans et qui
met son père à la porte pour pouvoir s'entretenir seul avec elle.
Mais, après tout, tout ça, c'est du cinéma !
l espoir fait vivre , j espere que la suite d indiana nous fera profiter d'un peu de reve !
jmb