Comme la veille, des magasins ont été pillés, des véhicules incendiés et les forces de l’ordre ont subi des jets de canettes et de pierre auxquels ils ont riposté par des tirs de grenade lacrymogène.
Outre ces violences, plusieurs braquages à main armée d’automobilistes ont également été commis au fur et à mesure de la soirée.
Deux fonctionnaires de police ont été blessés et l’un d’eux a été hospitalisé.
C’est un peu après 21 heures que tout s’est enflammé lors d’un premier feu de poubelle déclenché boulevard Général de Gaulle à Fort-de-France.
Très vite, la ville-capitale s’est retrouvée en état de siège et des casseurs circulant en deux-roues, cagoulés et armés, ont enflammé des barrages sur les artères de Fort-de-France.
Les pompiers qui ont effectué une cinquantaine de sorties ont recensé 14 véhicules brûlés et une quarantaine de feux de poubelles, selon un bilan provisoire au petit matin.
Pendant plus de cinq heures, policiers et gendarmes ont joué au jeu du chat et de la souris avec les casseurs, avant un retour progressif au calme aux alentours de 3 heures du matin.
Plusieurs dizaines d’individus ont été interpellés par la police et la gendarmerie sans autre précision pour l’instant sur le nombre exact d’arrestations.
La veille déjà, une première nuit de violences avec un caillassage des forces de l’ordre, des véhicules incendiés et des magasins pillés, avait secoué Fort-de-France.
Elle s’était soldée par 27 gardés-à-vue dont 14 d’entre eux comparaissent en justice cet après-midi, selon la procédure de comparution immédiate.
Six individus sont poursuivis pour « vols avec effraction en réunion » et huit, pour « violences volontaires contre agent dépositaire de la force publique ».
Après trois semaines de grève générale, les négociations entre le « collectif du 5 février », le patronat et les services de l’Etat sont censées reprendre ce matin à 10 heures sur la question de l’augmentation des bas-salaires, pour lesquels le collectif demande une hausse nette de 354 euros.