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avec le quotidien local.
Premier accord trouvé : 100 produits de première nécéssité vont baisser de 20 %
G.Gallion franceantilles.fr 11.02.2009
En préfecture, les négociations doivent continuer aujourd'hui sur les services
Après 7 heures de discussions souvent tendues, un accord a été finalement trouvé mardi soir sur la baisse des prix des produits de première nécessité.
La grève continue cependant durant le reste des négociations.
Il était 22 h 35 mardi soir lorsqu’Alain Coridon, président du syndicat de la grande distribution a annoncé qu'il acceptait de baisser de 20 % les prix de 100 produits"de première nécessité" . Une déclaration qui a provoqué une salve d’applaudissements dans la salle Félix Eboué de la préfecture de Fort-de-France, tant cette annonce semblait impossible quelques minutes auparavant. Le collectif du 5 février voyait enfin le bout du tunnel.
Pourtant, dès l’ouverture des négociations, la demande d’une réduction des prix de 20 %, avancée en début de séance par le collectif, ne reçut aucun écho positif de la grande distribution. " Nous proposons au moins 10 % de baisse de notre part ! " avait annoncé le président du syndicat. Une formule qui répéta toute l’après-midi et en début de soirée, provoquant un regain de tension lorsqu'il refusa de préciser plus clairement sa proposition.
Les suspensions de séance s’enchaînaient, pour sortir de l’impasse dans laquelle la négociation s’enlisait irrémédiablement.
Finalement et après plusieurs concertations entre les représentants du patronat, les parlementaires, la grande distribution, et le collectif, l’annonce finale tombait. " C’est l’annonce d’une proposition émanant de la grande distribution, du conseil régional, du transport maritime et du fret. Ce qui nous permet d'annoncer 20 % de réduction sur les prix." expliquait Alain Coridon.
Autrement dit, l’addition de la baisse des charges de la grande distribution, les réductions du coût du fret, de l’octroi de mer et du transport donne ce chiffre de 20 % : symbole d’une baisse des prix attendue toute la journée par les grévistes.
"Il n'est pas question d'annoncer la fin de la grève. Il y a beaucoup d'autres points à évoquer et particulièrement celui de salaires. Nous préférons maintenir encore la mobilisation pour ne pas tomber dans l'euphorie", a cependant affirmé Michel Monrose, du collectif intersyndicale "du 5 février".
Le préfet s'est félicité de l'"effort particulier" de la grande distribution dans ce "moment exceptionnel et historique" de la Martinique. "C'est une très bonne avancée parce que ce mouvement est parti sur la vie chère", a ajouté Ange Mancini.
Ce matin, les négociations reprendront sur la baisse des prix des services (téléphonie entre autres) avant d’aborder le volet de l’augmentation des salaires. Rappelons que le collectif entend obtenir 354 euros net. Ce dernier chapitre risque d’être celui de tous les dangers.
Réactions
Alain Coridon, président du syndicat de la grande distribution
" La grande distribution, ainsi qu’un collectif constitué du conseil régional, le transport maritime, l’État, s'est réuni et a abouti à ce résultat. Ce qui implique que la réduction de 20 % comprend la contribution de l’ensemble des acteurs réunis autour de ce groupe."
Alfred Marie-Jeanne, président du conseil régional
" Il y avait une impasse puisque la demande initiale était de 30 % en moyenne de baisse des prix. Il a fallu négocier pour que les positions se rejoignent. Tout le monde parlait, mais nul n’avait la solution. Il est vrai que j’ai vu tout le monde, les acteurs de la grande distribution, ainsi que ceux des services et le collectif. La Région s’est engagée, j’ai fait appel à la grande distribution pour qu’elle fasse un effort. C’est ainsi que nous avons pu avoir cet accord et nous pouvons même dépasser les 20 % lorsque le détail des produits sera abordé. Je tiens à dire que je suis en service commandé pour les intérêts de mon pays."
Philippe Pierre-Charles, secrétaire général de la CDMT
" Ces 20 % sont une avancée significative. il s’agit maintenant d’aborder le point sur les services en tenant l’acquis sur la baisse des prix sur les produits de première nécessité. Mais n’oublions qu’il y a d’autres points cruciaux qu’il faudra aborder, notamment les salaires, l’emploi, les minima sociaux et celui des droits syndicaux. Mais il est évident que la baisse des prix était le point capital de cette négociation entamée depuis vendredi, et c’est le résultat de la mobilisation extraordinaire que chacun a pu constater. Maintenant, que nous commençons à obtenir satisfaction, il faut à cette mobilisation une force démocratique, profonde et maîtrisée par le collectif."
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« Je tente ma chance, on ne sait jamais »
C. E. France-Antilles Martinique 11.02.2009
Hier matin, huit gendarmes mobiles assuraient la sécurité de la station Total Batelière. (Wilfrid Téreau/France-Antilles)
Les stations-service sont, pour la plupart, réservés aux véhicules prioritaires. La présence des forces de l'ordre est conséquente, pour que la distribution se fasse dans le calme.
« Bonjour! C'est uniquement les services d'urgences! » « Urgences ? » « Pompiers, médecins, ambulances, agents de sécurité... » , explique le gendarme à l'automobiliste en manque d'essence.
Hier matin, huit gendarmes mobiles assuraient la sécurité de la station Total Batelière. Résultat, l'ambiance était bien moins tendue que la veille. Et pour cause : « J'ai un enfant malade, Monsieur, je peux passer ? » « Non » « Je travaille chez des personnes âgées...« » Non« » Je suis là parce que j'ai tenté ma chance, on ne sait jamais!« » Au revoir, Monsieur! »
Quelques gendarmes font déjà un premier « tri » des automobilistes quand ils approchent de la station. Puis une deuxième vague de gendarmes vérifie. Enfin, une ultime vérification des pièces est faite en caisse. Les pompistes, pendant ce temps, sont cantonnés à l'intérieur de la boutique, ils s'occupent comme ils peuvent. Le gérant a l'air moins épuisé que la veille. « S'il n'y avait pas les forces de l'ordre, je fermerais. Et je trouve qu'il y a beaucoup de monde, beaucoup de professions prioritaires! »
Car malgré l'apparente austérité des forces de l'ordre, le bon sens prévaut, mais pas le filon. « Je suis boulanger et je livre deux établissements de personnes âgées » , assure Nicolas. Papiers à l'appui, il passera. Et puis il y a tout ceux qui trépignent, comme ce prothésiste dentaire, attendu par un patient dont toutes les dents ont été retirées dans la matinée! Livrée une nouvelle fois dans l'après-midi en carburants, la station a continué de servir ses clients jusqu'en soirée.
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La ruée vers les commerces de quartier
A. B. franceantilles.fr 11.02.2009
Face à la fermeture des supermarchés et hypermarchés de l'île, les Martiniquais n'ont d'autres choix que de renouer avec les commerces de proximité pour s'approvisionner.
Une dizaine de clients patiente sur le trottoir. Tandis que d'autres essaient de tromper la chaleur de la mi-journée avec des bières. A l'intérieur, Maguy s'affaire pour satisfaire le plus rapidement possible leurs demandes. Depuis l'aurore, la gérante du magasin multiplie ainsi les aller-retours du fond de son lolo, au comptoir qui la sépare de la clientèle. Elle tente de faire face, avec l'aide de sa famille, au surplus de demandes conséquent à la fermeture des grandes enseignes. Une aubaine pour cette petite commerçante de la capitale? Ce n'est pas comme cela qu'elle présente les choses.
« Tout a commencé vendredi », se souvient-elle. Au deuxième jour de la gève générale, Maguy trouve une foule inhabituelle attendant l'ouverture de la boutique. « Il était six heures du matin. A huit heures je n'avais plus de pain ». « Heureusement que j'ai quatre boulangers ». Une multiplicité qui lui permet d'assurer une livraison quotidienne de pain. Même si les unités partent en quelques heures.
Rupture de stock
En revanche, d'autres articles ont déserté les rayons de son commerce depuis le début du mouvement. « Huile, sel, lait, gaz...» énumère-t-elle. Une liste qui risque de s'allonger si la grève persiste. « Aujourd'hui ils ont bloqué toutes les zones. Alors je ne peux plus m'approvisionner chez les fournisseurs. A ce rythme, je ne tiendrai pas très longtemps », affirme-t-elle. D'autant que, avec le phénomène du bouche à oreille, chaque jour amène son lot de clients supplémentaires.
Malgré tout, Maguy ne souhaite pas que la grève cesse. Pas parce que nombre d'habitants avoisinants se souviennent subitement de leur commerce de quartier, mais parce que « en tant que mère mais aussi en tant que commerçante soumise à des prix de revient plus élevés », Maguy se sent solidaire de ce mouvement de révolte. « Quand je regarde les prix de certains articles je me dis que cela ne peut plus durer ».
D'ailleurs, pour faire montre de son engagement, Maguy a mis au point avec sa famille un sytème de rotation qui lui permet de battre le bitume, sans pour autant fermer boutique. « Hier, c'était ma soeur qui était à Fort-de-France. Demain, ce sera quelqu'un d'autre » annonce-t-elle, avant de s'en retourner à la file de clients qui l'attend.
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Je voie que la martinque c mobilisé aussi bien que la guadeloupe bein écoute il son raison il aurai du le faire depuis bien longtemps, le gouvernement a tentence a oublié que les antilles son francaise et doit bénéficié des mm droit que la métrpole , loin de yeux, loin de la politique (pour pas dire loin du coeur)
Pour mon régime bein écoute ca va tout se passe bien pour le moment, je te fait de gros bisous a bientot