A lire dans le quotidien local, l'édito du rédacteur en chef et deux articles sur les conséquences de la grève sur la banane, seule exportation de l'île, et sur le tourisme..............
GRAVE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
J'ai eu l'occasion lors de mon activité professionnelle, de visiter ce porte containeur, le Fort Saint Louis........ une merveille de bateau, sur lequel on peut aussi faire la traversée vers Rouen en tant que passager et en partageant alors la vie de l'équipage. Il met environ de 10 jours pour traverser l'Atlantique. Ce doit être une belle aventure.....
CMA CGM FORT SAINT LOUIS
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Cargo polyvalent |
Pavillon |
France |
Armateur propriétaire |
CMA CGM |
IMO number |
9261889 |
Armateur Gérant |
CMA CGM |
Construit en |
2003 |
Tonnage brut |
26.342 ums |
Chantier |
China Bldg Corp. Kaohsiung |
Capacité EVP |
2.230 |
Propulsion |
Hanjung Samsung 8S70 MC-C |
Port en lourd |
30.400 t |
Puissance : |
24 830 kWkW |
Longueur |
197,7 m |
Vitesse : |
21,5 nds |
Largeur |
30,2 m |
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Sister ships:
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Fort Saint Georges |
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Fort Saint Pierre |
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Fort Sainte Marie |
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EDITO
Trouver les mots de la fin
Rudy RABATHALY franceantilles.fr 09.03.2009
La reprise cet après-midi des négociations sur les salaires sera-t-elle déterminante pour l'issue de la grève ?- Après les excès de la fin de la semaine, beaucoup s'accrochent à cet espoir.Qui sera K.O. ?Le préfet et les parlementaires s'accordent avec optimisme à dire que l'on n'a jamais été aussi prêt d'un accord. Non pas sur la fin de la grève, mais au moins sur sa suspension. Une précaution sémantique dont se moquent de plus en plus de Martiniquais après 33 jours de grève dure.La vraie réponse, pour eux, porte sur la reprise ou non du travail, sur l'ouverture ou non des établissements et des cantines scolaires, sur le redémarrage ou non des zones d'activités économiques, sur la mise en route ou non du transport public, sur le réapprovisionnement ou non des centres d'alimentation... Et cette réponse-là, malgré leur volonté salutaire, elle n'est ni entre les mains du représentant de l'Etat, ni entre celles des élus. Elle est dans les paroles des partenaires sociaux. Et si elles continuent à ne servir - comme c'est le cas depuis trois jours - qu'à se renvoyer les responsabilités du blocage, en disant : « Ce n'est pas moi, c'est lui qui a commencé le premier! » , alors là les Martiniquais dans leur ensemble (grévistes ou non) vont demander des comptes.Si jusqu'à présent ce sont surtout les patrons qui pleuraient sur leurs comptes à la baisse, aujourd'hui, c'est nous, mon voisin et moi, qui avons de moins en moins de quoi compter...A moins que, comme à la boxe, l'objectif du Collectif soit de faire compter la Martinique jusqu'au knock-out social et économique, pour mieux lever les bras de la victoire dans un autre monde. Pourquoi pas! Mais, il est temps de nous le dire clairement.
130 tonnes de bananes attendent toujours…
C.E. franceantilles.fr 10.03.2009
Le Collectif du 5 février n’a pas voulu laisser partir le chargement prévu.
Le 23 février, après de nombreuses discussions et oppositions, 67 conteneurs de bananes avaient pu quitter la Martinique. Un soulagement de courte durée pour les des planteurs.
La filière avait, bien sûr, connu des jours meilleurs, puisque, en moyenne, 250 conteneurs partent, chaque semaine.
Mais aujourd’hui, c’est 130 conteneurs qui restent sur les bras des planteurs, soit presque 3000 tonnes de bananes. Le porte-conteneur CMA-CGM, qui était passé à Fort-de-France la semaine dernière, est reparti directement de Pointe-à-Pitre, sans revenir en Martinique.
Un état de fait qui n’a rien d’étonnant, vu l’ambiance qui régnait ce week-end, notamment entre le groupement Banamart et le Collectif, après les événements de vendredi.
« J’avais contacté le président de Banamart vendredi après-midi, en lui proposant même une rencontre en préfecture, mais il n’a rien voulu savoir », explique Jean-Marie Romany, le président de l’OPAM (Organisation patriotique des agriculteurs martiniquais), au nom du Collectif.
En fin de semaine, contact avait été pris entre le Collectif et les deux groupements, Banamart et Banalliance, afin de dresser la liste des planteurs. Il a même été question, à un moment donné, de ne faire partir que les bananes des « petits » planteurs. Ce qui est sûr, c’est que tout a été remis en cause ce week-end.
Une forte demande
La contre-manifestation organisée par les socioprofessionnels vendredi, et notamment les planteurs, serait donc l’explication donnée par le Collectif pour cette semaine. Sauf que, la semaine d’avant, il n’avait déjà pas été question de faire sortir la moindre banane. « Nous en avions besoin pour faire pression », précise Jean-Marie Romany.
De quoi énerver les planteurs, petits ou gros. « En Guadeloupe, toutes les bananes ont été normalement exportées toutes les semaines », explique l’un d’eux.
En Martinique, les conséquences sur la filière vont être multiples. En particulier, l’Union des groupements s’était engagée à atteindre un certain seuil de production pour pouvoir prétendre à l’aide POSEI auprès de la Commission européenne. Et la grève générale ne représente pas, aux yeux de l’Europe, un cas de force majeure…
« En ce moment, l’Afrique et l’Amérique du Sud connaissent une chute de production », précise Sandra Alexia, directrice de Banalliance. « Le carton se négocie entre 18 et 19 euros, au lieu de 9 à 10 euros habituellement », déplore-t-elle.
Un port presque sans vie
Plusieurs centaines de conteneurs viennent de sortir du port… mais des conteneurs vides. Le transfert de ces conteneurs a été décidé pour faire un peu de place aux nouveaux arrivants, même s’ils ne sont pas nombreux. « Nous pouvons recevoir tous les bateaux de la semaine », explique Frantz Thodiard, le directeur du port. Chaque jour, les seuls conteneurs qui sont livrés le sont sur ordre de la préfecture.
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Tourisme : Un panorama accablant
A. B. franceantilles.fr 09.03.2009
L'ensemble des représentants des prestataires de tourisme se sont réunis ce vendredi au siège du Comité Martiniquais de Tourisme. A tour de rôle, ils ont dressé l'état des lieux des retombées économiques du conflit social.
Les professionnels du tourisme n'auront pas attendu la fin du conflit « pour compter les morts et les blessés économiques ». Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le bilan est plutôt lugubre. « Nous avons été les entreprises ouvertes pendant l'ensemble du conflit, nous serons les premières à fermer lors du redémarrage», a auguré Benoit Le Cesne, président du groupement des hôteliers.
A tour de rôle, les représentants des différents prestataires se sont livré à une estimation chiffrée des pertes accusées à ce jour. A l'instar de Karine Vivarès Roy-Camille, présidente du Groupement de tourisme de croisière de Martinique : « Au total, la perte d'activité sur le mois de février s'élève à 1,5 millions d'euros pour la croisière. Or, février est le mois le plus important de la saison ». Un revers d'autant plus difficile à essuyer que cette crise survient à un moment où la croisière commençait à sortir la tête de l'eau. Ainsi, au lieu du bond prévu de 41% de croisiéristes en plus, la présidente accusera cette année une perte de 18 navires.
Idem pour les autres professionnels qui - au lieu de récolter les fruits de leur travail pour réhabiliter la destination après Dean, la dengue et autre séisme - voient leurs efforts ruinés au moment où ils commençaient à se remettre. L'image de l'île a été une nouvelle fois entachée.
Un plan de relance
Même si cet état des lieux n'était qu'un préalable à la mise au point d'un plan de relance, comme l'a souligné Madeleine de Grandmaison la présidente du CMT, certains professionnels ont néanmoins lancé quelques pistes de réflexion à cette occasion. Parmi eux, Benoit Le Cesne qui a soumis un plan de sauvegarde des entreprises à court terme, et un plan de relance à moyen et long terme. Au rang des formulations : la mise en place d'un fonds de secours exceptionnel, l'allègement des charges sociales et fiscales et le rééchelonnement des crédits bancaires.
Combien de temps faudra-t-il à l'industrie touristique pour se remettre de cette crise nouvelle? Les plus optimistes supposaient un retour à un niveau satisfaisant horizon 2010. Et à l'issue de la réunion, seule une certitude demeurait, formulée ainsi par Donald Monplaisir, président de la Fédération de tourisme de Martinique : « Il va y avoir des choses désagréables à la sortie de cette
Jérôme Bazin, représentant de Corsairfly
« En février nous avons réduit notre offre de 13 à 14% sur les lignes à destinations de Pointe-à-Pitre et de Fort-de-France. Et ce, malgré les efforts du groupe TUI pour favoriser les reports. Au total, c'est une vingtaine de 747 que nous avons perdu sur les deux destinations. Le manque à gagner est de plusieurs millions d'euros ».
Philippe Calmels, président du syndicat des agences de voyage
« Depuis un mois, nous avons perdu 1,5 millions d'euros sur notre volume d'affaires. Essentiellement sur la billetterie.
Les agences de receptifs de croisière accusent elles des pertes allant de 300 000 à 350 000 euros. La situation est extrêmement difficile ».
Guillaume Gery, représentants des loueurs de voitures de l'aéroport
« Si janvier et février ont été corrects, nous enregistrons une perte de 40% de notre chiffre d'affaires sur mars. Elle est de 75% en avril. Chaque entité va perdre de l'argent et sera dans l'obligation de licencier du personnel. Il y a déjà une entreprise en chômage partiel et d'autres vont déposer le bilan. Les personnels sont inquiets et se posent de grosses questions sur leur avenir ».
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