La grève qui paralyse la Martinique depuis plusieurs jours ne peut laisser personne indifférent, car elle exprime un profond malaise, beaucoup de souffrance et un grand désarroi.
Cette protestation générale était prévisible, tant l'augmentation du coût de la vie est devenue insupportable. Toutes les couches de la société sont concernées par la spirale des prix et la cherté des produits de première nécessité.
Les Martiniquais, unanimes, veulent que cette situation change. La grève est leur cri de révolte et de détresse à la fois. Personne ne peut et ne doit rester sourd à cette clameur qui monte du peuple et qui attend une réponse urgente.
S'ajoutant au désarroi général, des déclarations inadmissibles ont rouvert les plaies non cicatrisées laissées par l'esclavage. Elles ont réveillé les spectres du racisme et de l'apartheid et provoqué colère et indignation. Elles ont exacerbé les sentiments d'exploitation, de frustration et de mépris ressentis par une grande partie de la population.
L'Eglise Catholique en Martinique, dont je suis l'archevêque, condamne fermement ces déclarations révisionnistes faisant l'apologie de l'esclavage et du racisme. Elle réprouve leur auteur, mais refuse que par la faute de ce dernier, l'anathème soit jeté sur l'ensemble des békés dont plusieurs stigmatisent de tels propos.
C'est l'occasion pour l'Eglise de rappeler que la dignité de l'homme ne dépend pas du degré de pigmentation de son épiderme. Le Christ n'a pas donné sa vie pour enfermer les hommes dans un communautarisme sectaire de race ou de classe mais pour qu'ils se reconnaissent tous membre de la grande famille humaine riche de sa diversité, fils et filles du même Père qui est aux cieux.
C'est la raison pour laquelle le Christ commande à ceux qui croient en Lui , de s'aimer les uns les autres, en respectant les droits propres à chacun et en s'acquittant des devoirs qu'ont les uns envers les autres. La conjoncture actuelle met tous les protagonistes de la vie en Martinique face à la même obligation.
Quels que soient leurs croyances, leurs convictions religieuses ou philosophiques, leurs conditions sociales, ils sont dans l'obligation s'entendre s'ils veulent atteindre l'objectif qu'ils se sont fixé qui est celui d'améliorer leur condition de vie.
Cette amélioration ne pourra dépendre uniquement de l'augmentation du pouvoir d'achat. Elle sera surtout conditionnée par la qualité du « vivre ensemble ? » entre tous.
La grève a donné aux socio-professionnels, aux élus, aux syndicalistes, aux représentants des collectivités et de l'Etat, aux membres du collectif, à tous les acteurs de la vie sociale, économique et politique de la Martinique, l'opportunité de s'asseoir autour d'une table pour discuter et négocier.
C'est un événement extrêmement positif et mémorable. C'est une chance extraordinaire » disent certains. « Une grâce plutôt » rétorquent les croyants. C'est en effet une occasion exceptionnelle de rencontrer l'autre, de l'écouter, d'examiner lucidement mais sereinement son point de vue et de laisser la porte ouverte aux compromis qui permettront de faire un bout de chemin avec lui pour débloquer la situation et contribuer ensemble au bien commun. Que tous les participants à cette table ronde mettent à profit cette chance et cette grâce.
Si la pénurie et la gène, affectent l'ensemble de la population, ce sont les plus démunis et les plus défavorisés qui en souffrent davantage. Les sacrifices auxquels ils ont consenti par solidarité, atteignent maintenant leurs limites extrêmes . Combien de temps encore pourront-ils tenir ?
Il serait regrettable, aussi, qu'au terme de ce conflit, les petites entreprises qui constituent l'essentiel du tissu économique du pays soient amenées à disparaître ou à réduire leurs activités, ce qui rendrait vains les efforts consentis pour faire reculer la vie chère.
Il faut donc que toutes les bonnes volontés se mobilisent pour trouver le plus rapidement possible une sortie de crise acceptable par tous.
Puissent les uns et les autres garder leur raison et leur calme mais surtout laisser parler au fond d'eux-mêmes la voix de la sagesse et de la générosité.
Aux croyants je rappelle qu'ils peuvent chercher et trouver dans la Parole de Dieu et la prière, force, courage, persévérance et surtout charité et je suggère à ceux qui connaissent la prière de la sérénité, chère à Saint François d'Assise , de s'en inspirer pour dire au Seigneur :
« Mon Dieu, donne-moi la sérénité
D'accepter les choses que je ne puis changer,
Le courage de changer les choses que je peux
Et la sagesse d'en connaître la différence. »
Que le Seigneur vous bénisse tous et vous garde.
qui va conduire les véhicules hi hi si les agents ne peuvent pas venir travailler ?? pa ni pwoblem claude reste à la maison dès mercredi.c'est un peu bête parce qu'on ne peut pas bouger ni acheter du matériel pour bricoler
dans la maison.
au dernière nouvelle la grande distribution refuse les 100 familles et s'en tient toujours à 100 produits malgré la décision du préfet.je crois qu'ils se foutent de nous et espèrent enliser le conflit comme en guadeloupe où les forces de l'ordre sont intervenues ce matin
les békés et les grands patrons savent très bien que l'état va être obligé d'intervenir pour rétablir la situation et ils ont les reins suffisamment solides
avec leur fortune honteusement gagnée pour laisser pourrir...
c'est à l'état de ne pas se laisser manipuler par ces hommes de pouvoir ....
bizzzzzzzz
Cela fait 15 jours que je n'ai pas fait de courses en supermarché, juste des légumes achetés aux marchands ambulants et le pain.
j'ai fait une tentative chez écomax ce matin mais ils n'ont pas été livré et n'ont pas ouvert.
Nous pouvons encore tenir quelques jours mais ensuite je ne sais pas ....
Sinon Ulysse va beaucoup mieux ça cicatrise doucement.
bisous