Il n'est jamais trop tard paraît-il pour bien faire. Me revoilà donc ici après une longue absence.

Quand j'ai arrêté d'écrire, les kilos entre autres n'étaient plus ma préoccupation du tout, et ça c'est plutôt pas mal, mieux encore je ne rêvais que d'en prendre!! Si, si c'est possible. Non pas que j'étais devenue comme ces personnes très minces voire maigres qui n'ont qu'un seul souhait : pouvoir se remplumer un peu pour remplir les fringues joliment, les complexes peuvent aussi être dans ce sens. Non, je voulais prendre les kilos dont je rêvais depuis des années, mais qui ne voulaient désespérément pas être miens : ceux de la grossesse! Alors voilà, après une très longue attente inquiète, après un long parcours du combattant éprouvant, la petite crevette qui allait me faire prendre ces kilos rêvés était là et il a fallu la préserver au mieux pour qu'elle s'accroche, je n'avais plus qu'elle en tête.. Elle a tenu bon et elle ravit notre vie depuis bientôt 20 mois! 

Alors, depuis le temps si je fais un petit bilan:

- avant ma grossesse j'ai perdu les 10 kilos que j'avais accumulé pour cause de y'a que la bouffe qui me fait du bien et comme tout le reste va mal alors mangeons, et ce sans faire de régime restrictif mais simplement en arrêtant les excès et en réapprivoisant mon alimentation. A ceci près que ce n'était pas la première fois que je prenais/perdais mais sans m'étendre sur le sujet, la tendance au contrôle de l'alimentation est toujours prête à s'immiscer dès que la perte de poids se fait sentir et que la balance prend le pouvoir.

- pendant ma grossesse,  j'ai pris au total seulement 10 kilos, j'ai fait très attention mais le contrôle n'avait rien à voir avec le nombre de calories, je me suis attelé à faire attention aux aliments à risque et à ne pas faire d'excès qui me conduirait au diabète gestationnel. Je me suis fait plaisir quand même et finalement j'ai pris 10 kilos, mais je n'avais pas de crainte pendant cette période à prendre du poids, pour moi il était synonyme de bonheur (oui bon j'aurai sûrement fait la tronche si ce bonheur avait pesé +25kilos :p) et j'avais bien d'autres angoisses à gérer!!

- après ma grossesse, j'ai perdu 9 kilos d'un coup à l'accouchement, du coup la dimension perte de poids post grossesse n'était pas vertigineuse, et encore une fois mes pensées allaient bien ailleurs, l'allaitement, bien manger pour elle...

- et après? Après, j'ai arrêté d'allaiter et je me suis retrouvée à manger pour moi toute seule et je n'ai pas repris 10kilos, ouf!

Bref arrêtons là la rétrospective et faisons un bilan là aujourd'hui...

Question kilos, je me dois d'être objective je devrai être satisfaite, mais je ne le suis pas. Comme quoi le problème n'est pas vraiment dans le chiffre de la balance mais bien dans cette peau, pas bien avec les kilos en plus mais toujours pas bien sans.

Question balance, c'est mal mais je me pèse tous les jours, je sais que c'est débile, que le poids varie d'un jour à l'autre sans que ce soit significatif, chaque matin je me dis que je ne dois pas me peser, mais je le fais quand même, c'est un automatisme qui n'a aucun sens. Ce n'est nullement un indicateur de bien être mais c'est le seul sur lequel on puisse mettre une donnée quantifiable, ça descend c'est positif, ça ne bouge pas ouf jusqu'à demain, ça monte (même un chouillat de rien) et là c'est négatif, on a une bonne et simple raison de se dire que ça ne va pas. Débile, je confirme.

Question alimentation, je suis toujours et resterai une vraie gourmande, qui apprécie les plaisirs culinaires avec une passion assumée pour le chocolat. Mais je me dois d'assumer aussi être revenue dans un contrôle de ce que je mange, en premier lieu parce que après une gastro carabinée j'ai eu du mal à remanger et ensuite à ne pas souffrir de maux de ventre au moindre "excès" (sûrement dans la tête tout ça) et ça c'est le début du contrôle alimentaire, j'ai déjà connu, on maigri parce qu'on ne mange plus ayant perdu l'appétit pour des raisons physiologiques, et ensuite comme on a perdu du poids l'inconscient met en marche le mécanisme de pensée détraquée. Bon, là, je fais plutôt attention à ne pas exagérer les quantités mais je ne m'interdis pas des aliments, ni d'utiliser des matières grasses pour cuisiner, je m'accorde des plaisirs gourmands, oh mais je sens bien que  je dois rester vigilante, mon mode de pensée n'est pas au top.

Tiens par exemple là, je sens mes adipocytes en liesse me remercier de cette délicieuse tarte framboise amandine du déjeuner familial ce midi. Alors que je devrai me sentir libre de manger ce que je veux... Je ne suis pas libre comme je le voudrai.

D'ailleurs, on ne parle que de régime, on n'entend toujours cette phrase assassine sur le tiers absent "oh t'as vu comme elle a grossi" ou bien la belle mère/mère/soeur/copine dire "oh j'ai pris un  kilo, j'arrive pas à le perdre, faut vraiment que je maigrisse", etc... j'en passe et des meilleures/pires, mais aurait-on oublié que manger est un besoin physiologique nécessaire à notre vie, que le seul problème que nous devrions avoir c'est de savoir si notre assiette sera remplie pour pouvoir y satisfaire?

Se réconcilier avec soi même et les aliments, voilà tout un programme!!