qu'en pensez vous de ça?
57% des Français seraient
favorables à ce que les commerçants jouissent d'une plus grande liberté
en matière de soldes. (Photo Jean-Jacques Ceccarini/ Le Figaro).
La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a évoqué une nouvelle organisation des soldes, «en permanence disponibles dans
les magasins».
A
deux jours du coup d'envoi des soldes d'hiver, la ministre de
l'Economie semble chercher le fameux point de croissance qui manque à
la France. Alors que les soldes sont aujourd'hui strictement encadrés
et limités à une durée maximale de six semaines en hiver et en été,
Christine Lagarde a affirmé ce matin, sur Canal +, que «ça changera ».
Parmi les propositions évoquées par la ministre : les soldes
permanents. «Cela consiste à avoir dans une partie d'un magasin une
zone qui soit réservée à des articles soldés », a-t-elle précisé.
Tandis que de nombreux Français réalisent leurs achats vestimentaires
durant cette période, les soldes récurrents seraient, selon la ministre
de l'Economie, «propices à la consommation. Aujourd'hui, ce que nous
souhaitons, c'est encourager le moteur de la consommation, qui est un
de ceux qui marchent bien, et je pense que les soldes récurrents
seraient propices de ce point de vue là», a-t-elle poursuivi. Autre
proposition de la ministre : des «soldes plus répétés». Un avis qui
semble partagé par les Français. Selon une enquête menée par l'Ifop
pour «Ouest France», une majorité des Français souhaite (57%) que les
commerçants puissent «procéder aux soldes lorsqu'ils le souhaitent
plutôt que de maintenir le rythme actuel de deux périodes de soldes par
an».
Une banalisation des soldes
La déclaration de Christine Lagarde n'est pas du goût de tous les
professionnels du commerce. A l'Union du grand commerce du centre-ville
(UCV), on se dit contre tout ce qui «peut banaliser les soldes. C'est
un événement construit, qui ne correspond pas à un besoin. En
banalisant les soldes, on détruit son caractère magique». Surtout, les
soldes permettent aux commerçants de revendre les articles de fin de
série à perte. «Les commerçants perdent alors de l'argent,
justifie-t-on à l'UCV. Si comme le prétend Monsieur Attali, la revente
à perte fait baisser les prix, les commerçant vont eux déposer le
bilan.» Même refus de réformer les soldes à la Chambre de commerce et
d'industrie de Paris. Pour son vice-président, Philippe Solignac,
«cette réforme occulterait la notion de prix. Il serait facile pour le
commerçant de gonfler le prix des articles, alors qu'en période de
soldes, les consommateurs savent que c'est réglementé».
passez une bonne soirée et une bonne nuit......bisous