Hier, nous avons réveillonné à la maison, mon mari a fait l'homme orchestre pour nos invités. Il a joué de l'accordéon, puis chanté avec sa guitare et a terminé au piano.
Pour ma soeur, il a chanté la "plate prière" d'Anne Sylvestre (car elle l'adore), je l'avais déjà mise sur mon blog en août, mais je ne résiste pas à vous en remettre les paroles car sur un site de régime, je trouve qu'elle est parfaite. Il m'a également chanté la chanson qu'il a composée exprès pour moi au tout début de nos amours, mais celle là, je ne vous la mettrais que demain ou lors de mon prochain article. Pour l'heure, je vous propose donc la plate prière d'Anne Sylvestre :
Plate prière
Seigneur, délivrez-nous de ces filles sans fesses
qui regardent les nôtres avec réprobation.
Seigneur, délivrez-nous de ces tristes drôlesses,
ou donnez-nous au moins quelques compensations.
Faites qu'autour de la table on leur réserve le banc:
c'est assez inconfortable sans un certain répondant;
et faites que la salade, la tomate et le citron
rendent beaucoup plus malade qu'un modeste miroton;
et dans votre bonté, faites aussi que le thé
donne plein de calories, Vierge Marie.
Faites que dans les boutiques on regarde de travers
leurs silhouettes étiques nager dans les pull-overs;
qu'essayant la plus banale des robes, on leur dise un peu:
"On fait les tailles normales" sur un ton très dédaigneux;
et dans votre justice, faites que dans leur 36
on les prenne pour des salsifis, ô Sainte Sophie.
Faites que tous ces jeunes hommes, les invitant à dîner,
(suite dans le commentaire)
je ne connaissais pas cette chanson, elle est très drôle!mais il faut bien avouer qu'on ne se voit pas en brioche appétissante mais plutôt en haricot légèrement arrondi aux " bons" endroits!
bises!
Faites que tous ces jeunes hommes, les invitant à dîner,
cessent un peu d'être économes et veuillent imaginer
qu'en ouvrant les bras plus larges, ils y gagneraient un peu:
- les filles avec une marge, ça fait beaucoup moins de bleus -
et faites qu'une fois, privés de contrepoids,
ils se foutent la gueule par terre, ô grand Saint-Pierre.
Faites que les magazines payent le papier moins cher,
- c'est pour cela, j'imagine, qu'on voit été comme hiver,
rangés à douze par page des sardines très mini,
des haricots sur la plage ou d'élégants spaghettis -
et que les photographes, dégoûtés des girafes,
découvrent les trois dimensions, Saint Timoléon.
Seigneur, gardez-vous bien de leur donner des fesses:
nous porterons les nôtres avec sérénité.
Seigneur, ne croyez pas surtout que ça nous blesse:
abondance de biens n'a jamais rien gâté.