Il n'y a pas si longtemps, Paris, Rome et New York formaient un pôle très fermé et très attractif pour les chefs cuisiniers. Il faut aujourd'hui compter sur des villes comme Hong-Kong ou Singapour, qui constituent à présent un pôle attractif pour les chefs souhaitant s'installer à leur compte. 

Dans une interview accordée à CNN en avril dernier, Mario Batali, un chef américain de 52 ans, indiquait son envie d'étendre son activité au continent asiatique. Ce spécialiste de la cuisine italienne affirme avoir eu besoin d'une zone "hybride" entre la Chine et les Etats-Unis, afin de s'imposer peu à peu dans l'empire du Milieu. Son choix s'est porté sur Hong-Kong, ville qui élève la nourriture au rang de religion. Il a ainsi ouvert un restaurant familial où il propose des plats simples : gnocchis au fenouil, pâtes ricotta, ect... En juillet dernier, c'est au tour du chef Nicolas Le Bec, doublement étoilé, d'annoncer l'ouverture de deux restaurants gastronomiques à Shanghaï.

Mais attention au choc culturel ! Comme dans tous les domaines, le choc culturel peut toucher le monde de la gastronomie et faire fermer un restaurant plus vite qu'on ne le croit. Ainsi, le cadre des restaurants est très important en Asie : confort, faste, le consommateur chinois est très sensible au décor. En Asie, il faut également composer avec des goûts et des équipes aux façons de faire différentes. Vincent Lauria, un chef américain de 28 ans, indique que le consommateur asiatique a besoin d'être choyé, de s'habituer progressivement aux plats proposés. Il raconte aussi que son équipe vient de pays très différents et parlent 5 langues différentes. 

Enfin, la compétition entre les restaurants est énorme. Ainsi, Singapour connait une explosion de chefs et de restaurants étoilés, une offre de restaurant excédentaire face à la demande, sans compter que plus le chef est étoilé, plus les prix sont chers.

Que pensez-vous de cet engouement pour la gastronomie et la cuisine en général ?