C'est la question que seront amenés à se poser les héros de cette histoire, tout au long de ces deux premiers volumes de la nouvelle trilogie d'Haruki Murakami.

Enfin, pas si nouvelle que cela puisque ce roman est sorti en 2009 au Japon. Deux ans après, il nous est enfin possible de découvrir cette oeuvre depuis Août 2011, date de sortie des deux premiers volumes de la trilogie.

Depuis que je lis Haruki Murakami, je suis à chaque fois surprise par la diversité des mondes qui se peignent au fur et à mesure des livres, par la complexité des personnages de cet auteur de génie.

Pourtant, rien n'est comparable à 1Q84.

C'est avant tout l'histoire de deux héros solitaires et isolés, Aomame, professeur de fitness et Tengo, professeur de math et écrivain frustré. Le roman commence en 1984, sur une autoroute encombrée de Tokyo. Peu à peu, au fil des évènements, un monde différent s'éclaire, la fameuse année 1Q84. Cette année serait si semblable à 1984 si ce n'était pour cette lune qui prend un malin plaisir à se dédoubler et ces attaques terroristes qui semblent être sorties d'une autre époque, d'un autre univers.

Les deux premiers tomes permettent de suivre l'évolution de ces personnages qui sont liés, dans un même monde, dans une même institution. S'ils suivront des chemins opposés, leurs pas les mèneront toujours au centre de l'intrigue : les Littles People.

Résolument inspiré du célèbre 1984 d'Orwell, Murakami joue avec les mots pour nous transporter au coeur d'un monde nouveau, pas forcément si différent de celui dans lequel nous vivons. On y retrouve cette intrigue particulière sur le passé, l'effet du changement d'un élément du passé sur notre futur. Encore une fois, l'auteur y aborde la recherche de soi, la faiblesse de l'homme et la quête du pouvoir. On y retrouvé également cette critique efficace de la société contemporaine, cette critique si particulière à Haruki Murakami.

Une très jolie trilogie métaphysique à lire absolument, ou à relire encore et encore en attendant la sortie du troisième opus, prévue pour le printemps 2012 en France.

Je terminerai sur cette phrase du premeir chapitre du premier tome :

"Les choses ne sont jamais telles qu'elles semblent être. Ne vous laissez pas berner par les apparences".