Pourtant, elles ne sont pas nées avec une protection quelconque au niveau génétique et elles ne parlent d’aucun secret spécial transmis de mère en fille. Cette particularité est tout simplement due à leur alimentation très riche en soja.

Le soja est utilisé dans l’alimentation depuis des siècles en Asie. Il appartient à la famille des légumineuses, il faisait parti des 5 plantes sacrées avec le riz, le froment, l‘orge et le millet. Le soja contient des substances actives, les isoflavoles, une molécule très proche des oestrogènes, les phytoestrogènes. Les différents troubles de la ménopause sont liés à cette diminution de la sécrétion des oestrogènes par les ovaires pour la plupart des femmes du monde.
Contrairement aux japonaises qui grâce à leur consommation d’environ 50 à 70 gr de soja par jour pallient leur déficit en oestrogènes physiologiques par les phytoestrogènes du soja. Une absorption de seulement 25 gr de soja par jour suffirait pour agir de manière efficace contre les risques cardio-vasculaires et les troubles de la pré-ménopause ou de la ménopause. Tout en permettant de rétablir l’équilibre entre le bon cholestérol HDL et le mauvais cholestérol LDL et en diminuant aussi son taux total mais aussi celui des triglycérides dans le sang.

En plus de ces bienfaits déjà très intéressants, le soja aurait un effet antioxydant et anti-radicaux libres. Les radicaux libres sont les substances produites dans notre organisme lors de réaction d’oxydation. Ils sont dus au stress et à une mauvaise hygiène de vie. Son action anti-oxydante jouerait donc un effet de protection au niveau de la peau et permettrait de ralentir le vieillissement cutané en préservant l’élasticité de la peau. Cette action anti-radicaux libres en plus de son rôle de protection au niveau de la peau apporterait bien sur une protection à l’ensemble de l’organisme. Les phytoestrogènes du soja ont un effet de protection sur le cancer du sein, principalement les cancers du sein du type hormonaux dépendants.

L’action des oestrogènes du soja dans la protection du cancer, réside principalement dans le fait qu’ils sont capables de diminuer les risques de division et de reproduction cellulaire incontrôlée. D’après des études, il s’avère qu’au Japon, les femmes ont beaucoup moins de cancers du sein qu’en Occident du au fait qu’elles sont protégées par leurs consommations de soja entre autres. Mais il arrive quand même que certaines femmes japonaises soient atteintes par cette maladie, mais lorsqu’elles le sont, le cancer est beaucoup moins prolifique que pour les femmes occidentales atteintes.

Comme on peut le voir le soja possède de nombreuses vertus intéressantes pour la femme, mais ses qualités nutritionnelles ne sont pas non plus négligeables. Sa richesse en protéines, la plus riche du monde végétal, qui lui a valu le surnom de viande végétale, permet d’être le remplaçant idéal pour des protéines d’origine animale riches en graisse. Avant toute chose, il faut bien faire la distinction entre les différents produits que l’on trouve actuellement sur le marché : la graine de soja, le germe et la pousse de soja.
La pousse de soja ou germe de soja, longue et blanche que l’on rencontre dans les différentes préparations chinoises comme les salades, etc... sont en fait des haricots Mungo germés. Ces haricots n’ont absolument rien à voir avec la graine de soja. Dans le commerce, on vend généralement ces haricots Mungo sous le nom de pousses de soja alors que ses qualités nutritionnelles, même si elles sont riches en protéines, n’ont rien à voir avec les qualités nutritionnelles et thérapeutiques de la graine de soja.

Le soja en fait se trouve principalement dans le commerce sous différents formes :

 Le Tonyu, le lait de soja. On l’appelle lait de soja mais en fait c’est du jus de soja extrait de la graine de soja. Ce lait est obtenu à partir du trempage et du broyage de la graine. Il peut être bu nature ou aromatisé et remplace facilement le lait de vache en cas d’intolérance au lactose. Cette intolérance au lactose, le sucre du lait, toucherait environ 20 à 40% de la population française. On peut s’en servir aussi pour confectionner des desserts de toutes sortes. On trouve dans les magasins de nombreuses préparations à base de lait de soja comme les yaourts et les crèmes. Celles-ci sont disponibles natures ou aromatisées aux fruits, au chocolat, à la pistache ou la vanille.

 Le tofu, le fromage de soja. Il est très riche en protéines et il est obtenu par le caillage du Tonyu. Il existe 2 variétés de tofu, le dur qui contient moins d’eau et qui est donc plus concentré en protéines et le mou qui lui contient un peu plus d’eau, il est donc un petit moins riche en protéines que le tofu dur. Le tofu se conserve facilement plusieurs jours au réfrigérateur et pour le conserver plus efficacement, il faut l’immerger dans de l’eau. Le goût du tofu n’est pas très prononcé mais c’est un aliment très sain, nutritif et d’assez bon marché. Il peut être consommé de différentes façons : cru, cuit, broyé. On peut facilement incorporer le tofu dans un dessert, une salade ou une omelette.

 Le Tempe : le steak de soja. C’est une pâte fermentée dont la richesse en protéine est équivalente à un steak de bœuf mais sans les matières grasses.

 Le Shoyu ou la sauce de soja. C’est un aliment typique de la cuisine chinoise et japonaise qui intervient dans la préparation de nombreux plats ou tout simplement pour assaisonner du riz.

 L’huile de soja peut être utilisée pour la cuisson des légumes, elle est particulièrement fluide et digeste. Elle est riche en vitamine E et sa richesse en acides gras essentiels en fait une huile très intéressante en cas d’excès de cholestérol.

 La farine de soja, elle reste encore peu répandue et elle est bien souvent mélangée avec d’autres farines.

Le soja grâce à sa variété de produits est un aliment que l’on peut facilement incorporer dans notre alimentation. Il apportera bien sur tous les bienfaits que l’on vient de voir, mais il sera aussi très intéressant pour nous aider à acquérir une alimentation saine et équilibrée. Car le soja, sous ses différentes formes, contient environ 40% de protéines, 38% de glucides, 5% de fibres et 4 % de micro-nutriments comme la vitamine E, vitamines du groupe B, magnésium, phosphore, zinc, calcium. Au niveau des acides aminés, il contient les 8 essentiels que le corps ne peut pas fabriquer. Il contient aussi des acides gras mono et polyinsaturés. Le soja est aussi à la fois dépourvu de cholestérol et actif contre le cholestérol existant.

Un autre bienfait du soja pour la femme est que lors de la ménopause, la chute des oestrogènes est responsable de l’ostéoporose. Le soja en apportant ses phytoestrogènes ainsi que du calcium en grande quantité pallierait ce risque en permettant d’augmenter la densité osseuse. Un verre de lait de soja équivaut à un verre de lait de vache et c’est ce qui correspond à 36% de l ’apport journalier recommandé. Chez les femmes pré-ménopausées le soja va favoriser à court et long terme la diminution des effets de la ménopause.

Afin de pouvoir se protéger efficacement du vieillissement, des problèmes hormonaux et de la diminution de nos oestrogènes, l’idéal serait d’en consommer 60 gr par jour. Pour varier les plaisirs, on trouve sur le marché actuellement comme il a été dit de nombreuses préparations à base de soja : yaourt, crème, lait, sauce, tofu, steak ainsi que des biscuits, gâteaux, etc...