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Dans une grande surface à Rots, dans l'ouest de la France, en décembre 2008 (Photo Mychele Daniau/AFP)
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Jeudi 12 novembre 2009, 06h26
Les Européens devraient encore réduire leurs dépenses pour les fêtes cette année dans un contexte de crise et privilégier les cadeaux utiles et durables, voire d'occasion, tandis que les produits de marques de distributeur devraient régner sur les tables du Réveillon.
Les consommateurs vont toutefois se serrer la ceinture un peu moins fort: les dépenses consacrées aux cadeaux, à l'alimentaire et aux sorties devraient baisser de 3,8% dans l'ensemble de l'Europe, contre 6% en 2008, prévoit une étude publiée jeudi par le cabinet de conseil Deloitte.
Si les dépenses baissent de 6,3% en Europe de l'Ouest, elles progressent de 0,7% à l'Est. Le recul sera moins prononcé en France, où les consommateurs prévoient de réduire leurs dépenses de 3,5%, après -5,1% lors des fêtes 2008. Les restrictions seront plus accentuées dans les pays que la crise a touché de plein fouet comme l'Espagne (-9,1%) la Grande-Bretagne (-17,4%) et surtout l'Irlande (-22,4%).
Chaque Européen déboursera en moyenne 700 euros (650 euros en France).
A l'Ouest, on offrira moins de cadeaux, mais pour un peu plus cher (dix en France pour une valeur moyenne de 42 euros). A l'Est, on sera généralement plus généreux, avec la volonté de se rapprocher du mode de vie occidental.
Les deux tiers des Européens réduiront leurs dépenses à cause de la crise, bien que 80% d'entre eux ne craignent pas de perdre leur emploi.
Deux Européens sur trois vont privilégier les cadeaux utiles et deux sur cinq diminueront leurs achats d'impulsion.
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Le Père Noël, le 20 décembre 2008 à Tysons Corner (Virginie) (Photo Karen Bleier/AFP/Archives)
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L'argent est le cadeau dont rêvent 42% d'entre eux, suivi par les vêtements-chaussures (36%), à égalité avec le chèque-cadeau. Le livre, qui arrive en quatrième position des souhaits, devrait être le cadeau-roi de Noël 2009, puisqu'il est en tête des intentions d'achat (36%). Avantage: il ne coûte pas cher.
Les autres présents les plus fréquents devraient être les cosmétiques et parfums (29%), devant les CD et DVD musicaux (28%).
Au pied du sapin, les enfants devraient trouver de jeux éducatifs, des livres et des jeux de construction, et les adolescents d'abord de l'argent.
Près d'un tiers des Français (deux fois plus que les Européens) offriront des cadeaux d'occasion, dans un souci d'économies, mais aussi de recyclage. Ils seront aussi deux fois plus nombreux que leurs voisins (19%) à revendre leurs cadeaux, notamment sur internet, par manque d'argent ou par insatisfaction.
Les distributeurs auront affaire à des clients exigeants, qui ont pris l'habitude de se focaliser sur le prix et qui sont mieux informés sur les avantages et les inconvénients des produits, internet aidant.
Noël "est une période forte" pour les distributeurs, qui y réalisent une grosse partie de leurs ventes annuelles, souligne Gilles Goldenberg, responsable de l'étude. "La chasse aux clients est ouverte et l'arme des prix est importante".
Les hypermarchés devraient tirer leur épingle du jeu, dans une période où "il faut se dépêcher pour acheter beaucoup de choses", prévoit-il. Quant à internet, ce devrait être le deuxième magasin de France pour les achats de cadeaux.
Les produits alimentaires de marque de distributeur, plébiscites tout au long de l'année, devraient aussi être de la fête. "Il ne faut pas penser que les consommateurs seraient différents au moment de Noël, surtout quand on veut faire un Noël plus rationnel", souligne-t-il.
Etude réalisée dans 18 pays auprès d'un échantillon de 17.567 personnes âgées de 18 ans et plus, entre septembre et octobre.