Tri sélectif : évitez les erreurs !

Trier les déchets est devenu un geste quotidien pour la plupart d'entre nous. Pourtant, nous commettons encore des erreurs qui ont un impact sur l'efficacité et le coût du tri sélectif. Afin d'identifier ces mauvaises habitudes et comprendre leurs conséquences, nous avons rencontré Sylvain Pasquier, animateur de secteur à l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME), Département Organisation des Filières et Recyclage.

Quelle sont les erreurs de tri sélectif les plus courantes ?
 
Sylvain Pasquier : Elles sont de différentes natures. Il y a les étourderies et les systématiques... Le plus courant étant de trouver dans le bac de tri sélectif des emballages plastiques autres que des bouteilles et des flacons. En effet, pots de yaourts, barquettes de viande ou suremballages de viennoiseries, qui sont pourtant des blisters très propres,

ne doivent pas être jetés avec le sélectif. Ce n'est pas une question de propreté mais de recyclage, car tous les types d'emballages plastiques ne sont pas encore recyclables.
 
Avons-nous d'autres mauvaises habitudes en ce qui concerne le tri sélectif ?
 
Sylvain Pasquier : La question du « bien vider » ou de la différenciation propre/sale est une autre erreur très fréquente et pourtant lourde de conséquence. Au départ, pour simplifier la compréhension du tri sélectif, il y a parfois eu une utilisation malheureuse de l’expression « emballage propre ».

Certains ont compris qu’il fallait laver, à la main ou au lave-vaisselle, les emballages avant de les jeter. Or d'un point de vue environnemental, c'est une catastrophe. Il se produit un transfert de pollution vers les stations d'épuration, sans compter la consommation d'eau et/ou d'énergie. Il ne faut pas laver les emballages ! Il suffit de bien les vider.
 
Que faire alors des emballages « sales » ?
 
Sylvain Pasquier : Une boîte de conserve à moitié vide, une barquette de viande souillée, une seringue d'automédication ou encore une boîte de pizza imbibée d'huile ne doivent pas être jetées dans le bac de tri sélectif, mais dans celui des ordures ménagères. En effet, jeter des déchets sales dans le bac de tri sélectif alourdit considérablement la gestion des déchets...
 
Quelles sont les conséquences de toutes ces erreurs de tri sélectif ?
 
Sylvain Pasquier : Cela engendre avant tout des coûts supplémentaires. En effet, ces déchets non recyclables sont retirés du centre de tri – par des machines ou par des hommes – et ensuite renvoyés en incinération ou en décharge.

Au coût de la collecte sélective, déjà plus chère que la résiduelle, s'ajoute celui du retraitement (transport, incinération, etc.). In fine, les dépenses sont doublées. D'où l'importance de mieux connaître et appliquer les consignes du tri sélectif. D'autant plus que ce « refus de tri » oscille entre 15% et 35% de ce qui entre dans un centre.
 
Un conseil pour éviter les erreurs de tri sélectif dorénavant ?
 
Sylvain Pasquier : En cas de doute ou d'hésitation sur un objet ou un emballage, préférez toujours la poubelle résiduelle – celle des ordures ménagères. Vous pouvez aussi consulter le site http://tri-recyclage.ecoemballages.fr/ pour y trouver les réponses à toutes vos questions sur le tri sélectif.
 
Article publié le 12/06/2009

par David de Sun

Bravo, pour vous écologie rime avec économie ! Consultez les réponses ci-dessous ; on ne sait jamais, vous découvrirez peut-être une nouvelle astuce.

1. Pour décongeler un aliment, le mieux est de...

Laisser décongeler un plat au réfrigérateur ne consomme aucune énergie. Quant au micro-ondes, il est moins gourmand que le four traditionnel.

2. Si vous ne dégivrez pas votre réfrigérateur...

Une couche de givre de 4 mm d'épaisseur double la consommation de votre réfrigérateur. À dégivrer 2 fois par an !

3. Lors du cycle d'une machine à laver, ce qui consomme le plus d'énergie, c'est le moteur qui fait tourner le tambour, la température de l'eau ou l'essorage ?

Sélectionner un programme à 40 °C ou moins économise environ 50 % d'énergie et votre linge sera aussi propre que vous le souhaitez.

4. Laisser les appareils électriques de la maison en veille 24 h sur 24 h...

Les appareils en veille consomment énormément. Les multiprises avec interrupteur permettent de les éteindre d'un seul geste.

5. Pour mieux laver son linge, il faut utiliser plus de produit.

C'est faux. Mettre plus de produit ne lave pas mieux le linge. Suivez les instructions de dosage au dos de votre lessive ou adoptez des produits pré-dosés.

6. Combien de litres gaspille, en une année, un simple robinet qui goutte ?

Un robinet qui goutte gaspille environ 35 000 l d'eau par an, l'équivalent d'une piscine de 35 m3 ! Faites la chasse aux fuites dans toute la maison.

7. Combien dépense en moyenne une famille de quatre personnes pour l'eau des WC chaque année ?

L'eau des WC coûte en moyenne 170 € par an, à raison de 9 l par chasse. L'idéal est d'installer un système à double commande : 9 l ou 3 l.

8. Maintenir de l'eau en ébullition dans une casserole demande 4 fois moins d'énergie avec un couvercle.

C'est vrai, il faut cuire couvert ! Un geste tellement simple que tout le monde devrait y penser...

9. Il faut jeter les bouteilles en plastique avec leur bouchon, le verre est recyclable à 100 %, un emballage en carton peut être recyclé une dizaine de fois... Laquelle de ces trois affirmations est juste ?

Ces trois affirmations sont justes ! Et saviez-vous qu'avec 27 bouteilles en plastique, on peut fabriquer un pull en maille polaire ?

10. Faire sa vaisselle au lave-vaisselle plutôt qu'à la main permet en moyenne d'économiser :

L'utilisation d'un lave-vaisselle avec de bons produits tels que Sun est 3 à 4 fois plus économe en eau qu'une vaisselle faite à la main. En moyenne, vous économisez donc 12 000 l par an*.

* Source : GIFAM, janvier 2004

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