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Thomas d'Ansembourg
La communication non-violente
Ancien conseiller juridique, Thomas d'Ansembourg est aujourd'hui thérapeute et formateur en communication non violente, selon la méthode de Marshall Rosenberg, son fondateur.
Il est également l'auteur de "Cessez d'être gentil, soyez vrai" (Ed. De l'Homme)
flaunes > Une enfance agreable mes entouree de parents autoritaires et dominateurs je pratique cette meme formule on ne parle pas on crie on est tetu et blessant. Parfois mes enfants s' y perdent ds le ton de ma voix un peu eleve (aussi due a un probleme d' ouie).
Je n'ai jamais su exprimer par les mots justes l'attitude juste et le ton juste mes choix mes desirs mes peurs mes envies mes decisions et deceptions et c'est terriblement frustant car je n'arrive plus a avancer je pleure et mes fait souffrir moi meme blesse mon entourage proche parfois.
Cette reaction et cette incapacite de dire les choses comme je les ressents reellement n' apparaissent uniquement avec ma famille que je crains de decevoir et pas peur de m'opposer a eux. Malheureusement cette agressivite (heureusement pas ts les jours) me penalise et me laisse ds une insatisfaction que je n'arrive plus a surmonter.
Thomas d'Asembourg > Peut-être aimeriez-vous sentir plus de force et de paix intérieures en sorte d'être moins à la merci des circonstances extérieures. Ces besoins, force et paix intérieures, vont de pair avec l'estime de soi qui est la clé de la capacité à nouer des rlations harmonieuses avec les autres.
Sans écraser ni s'écraser.Bonne nouvelle : l'estime de soi, cela se jardine ! Comme des carottes ou des potirons : si vous en prenez soin, cela ne peut pas ne pas pousser !
catimini34 > Qu'est-ce qu'une communication VIOLENTE ?
Thomas d'Asembourg > Bonjour, Pour moi, une communication violente est une communication qui comporte une contrainte sur l'autre ou sur soi-même. Ce qui résulte souvent par
: je t'écrase ou je m'écrase ! En CNV, nous considérons que quatre habitudes de language comportent cette contrainte sur soi-même ou sur l'autre : - jugement : tu es un égoïste / je suis nulle - préjugé : tu n'y arriveras jamais / on est tous comme ça dans ma famille - pensée binaire : pour être fort, je dois me couper de ma sensibilité
nassi > aujourdh'hui à 36 ans je comprend bien le comportement de mes parents qui est à mon sens une conséquence logique de l'éducation qu'ils ont eu mais je n'arrive toujours pas à communiquer avec eu sans qu'une envie de les blamer me serre la gorge.ça fini toujours dans la violence verbale.comment changer ça?
Thomas d'Asembourg > Bonjour, Je supposerais bien que votre envie de blâmer vos parents soit au fond l'expression du besoin de leur faire comprendre que vous avez souffert de certains aspects de leur éducation. Pour pouvoir obtenir de la compréhension de leur part, sur ce sujet aussi délicat, la CNV recommande d'exprimer ses besions sans critiques ni blâmes précisemment.
et c'est bien cela qui est difficile tant que la colère ou l'amertume est forte. Donc, nous proposons un processus en deux étapes : - prendre le temps de clarifier quels sont tous les sentiments désagréables que vous vivez (colère, révolte, solitude, découragement...) et les besoins insatisfaits que ceux-ci renseignent (compréhension, écoute, respect de votre identité, considération, tendresse, sens...).
Cette écoute de vous-même s'appelle auto-empathie. Elle peut prendre beaucoup de temps. J'ai personnellement passé près de 6 mois à écouter ma colère et à tenter de comprendre mes besoins avant de trouver les mots justes qui me permettent de l'exprimer à mon propre père : je voulais être vrai, sans être agressif. Cette rencontre a été l'occasion d'un dialogue d'une profondeur inattendue pour moi, comme pour lui et a confirmé encore notre profond amour mutuel.
Toute la difficulté est d'une part, de "récupérer" ce qui nous appartient. et ne pas en attribuer la responsabilité à l'autre, d'autre part, de pouvoir reconnaître que l'autre aussi a des besoins de compréhension et de respect et tenter de se connecter à la beauté de son intention.
Et le quatrième : le langage déresponsabilisant : il faut que tu... je me dois de...un bon père... une bonne épouse... devrait, doit etc... Ces 4 pièges contraignent l'expression de la vie en nous ou en l'autre. leur violence est d'autant plus difficile à discerner que leur pratique est chevillée à nos habitudes, non seulement de langage mais de pensée.
gidro > mon problème, c'est "l'évitement" de l'autre, c'est une forme de CNV mais tout aussi blessante et dévastatrice qu'un affrontement direct. Que faire devant l'évitement de l'Autre?
Thomas d'Asembourg > Que ressentez-vous par rapport à ça ? Si c'est de la colère, et le besoin d'authenticité, de responsabilités et de conscience, pourquoi ne pas faire une bonne colère non violente ? Dites-lui par exemple, sur le ton de la colère que vous ressentez : "franchement, j'en ai marre,
j'ai vraiment besoin d'aborder les vrais enjeux en toute franchise. Et quand tu me dis on en parlera une prochaine fois, je ne suis pas rassuré qu'on réaborde effectivement le sujet. Voudrais-tu me dire si tu es d'accord qu'on en parle franchement ?"
eleve > qu'est ce que la communication non violente ?
Thomas d'Asembourg > C'est une communication qui est dépouillée autant que possible de ce qui génére habituellement contrainte, division, rapport de force, culpabilité...
Une attention particulière est ainsi portée au langage, non pour le langage en soi, mais pour la conscience que celui-ci véhicule. Nous pouvons choisir des véhicules de guerre (langage qui ferme, arrête, bloque, divise, écrase...) ou des véhicules de paix (langage qui ouvre, encourage, réunifie, rassemble, promeut...).
soleil > Il faut un certain recul pour pratiquer la communication non violente; on me reproche de toujours vouloir chercher l'explication là où il n'y en a pas; alors j'ai la sensation que ce n'est réservé qu'à l'élite des psy! pourquoi ?
Thomas d'Asembourg > effectivemennt, pratiquer une communication non violente avec nous-même et avec les autres, cela demande un certain recul. Je dirai que c'est démarche d'intériorité. Or, nous vivons dans un monde d'immédiateté et d'extériorité.
Donc, en cherchant à comprendre le sens des choses par l'intérieur, vous allez à contre-courant de cette habitude et ce n'est pas forcément confortable ni pour vous, ni pour vos interlocuteurs. Personnellement, j'ai à c?ur d'encourager la compréhension du sens de ce que nous faisons.
Cela me paraît une clé pour éviter le passage à l'acte de la violence. Au-delà du bien-être personnel, il me semble que le bien-être collectif passe par la capacité de chacun à se remettre en question et à développer plus d'intériorité plutôt que de se précipiter dans l'action.
Vinie > Comment être direct, donc vrai en cessant d'être gentil mais tout en restant respectueux ?
Thomas d'Asembourg > C'est une pratique régulière qui permet petit à petit d'arriver à dire pratiquement exactement ce qu'on ressent dans des mots qui évitent autant que possible l'agressivité et bien sûr le manque de respect.
C'est donc un apprentissage. Si nous arrivons à jongler sur Internet, ou avec une langue étrangère ou encore un sport difficile, nous sommes bien capables de faire cet apprentissage-là ! Si nous le voulons...
floss > Que répond-t-on à une ado qui tance : "de toute façon tu ne comprend jamais rien !" pour couper court à la conversation ?
Thomas d'Asembourg > En ouvrant vos oreilles du c?ur, vous pouvez capter dans cette phrase les sentiments et les besoins de l'autre. Et donc vous mettre en empathie avec elle : "est-ce que tu es en colère (sentiment) parce que ça fait longtemps que tu aimerais que je te comprenne (besoin de compréhension) ?".
Vous risquez bien d'avoir une réponse du même ordre, du style "ben évidement tu comprends jamais rien !". et là, la difficulté est de continuer dans l'empathie donc sans revenir à soi par une phrase d'argumentation commme "mais si je te comprends" qui vise non à comprendre l'autre mais à avoir raison. Se maintenir dans l'empathie supposera que vous puissiez rester encore quelques étapes avec l'autre : "t'es franchement déçue et sans doute triste parce que ça fait apparemment longftemps que tu ne te sens pas comprise ?".
Nous ne sommes pas habitués à quitter le rapport d'argumentation "qui a tort, qui a raison" pour entrer dans un rapport de connection : "est-ce que je te comprends bien , est-ce que tu veux bien me comprendre ?". la capacité d'écoute de l'autre suppose que nous acceptions de nous mettre un moment de côté, non pour nous écraser, mais pour permettre à l'échange et à la connection d'avoir lieu, à un niveau clarifiant.
psychee26 > 
zorro > Aujourd'hui mon ménage s'écroule après 20 ans de mariage et 3 enfants. J'ai un caractère dominant agressif,
je ne bats pas mon épouse ni mes enfants mais quand je suis acculé à la limite à la frontière de ce que je peux accepter alors j'éclate des paroles méchantes, je peux prendre tout ce qui se trouve près de moi et le jeter violemment Heureusement je n'ai pas cette attitude tous les jours ni toutes les mois mais je ne parviens pas à me contrôler. Nous sommes au bord de la séparation et c'est la première fois que nous arrivons à cette limite en 20 ans. Le dialogue est fermé et je ne sais plus quoi faire.
Thomas d'Asembourg > Je vous recommande chaleureusement de vous consacrer du temps à vous-même afin de comprendre où s'enclenche cette colère. Changer de vie de couple ne changera pas le rapport à vous-même.
S'asseoir avec sa colère et tous les besoins insatisfaits qu'elle renseigne, ça n'est pas nécessairement confortable. Mais comment voulez-vous être heureux et contribuer au bonheur de vos proches si vous explosez à l'occasion en perdant la maîtrise de vous-même. Votre colère vous renseigne :
il y a une grande vitalité en vous qui n'est pas écoutée et donc ne trouve pas sa place. Cela n'a rien à voir avec les autres. Ceux-ci et leurs attitudes sont justes des stimulus qui sont l'occasion pour vous de prendre conscience que vous êtes hors de vous, et qu'il est peut-êttre temps de revenir à vous-même. Ce retour à soi, au respcet de l'être profond en nous, peut être difficile sans aide. Avec mes chaleureux encouragements.
lys_blanc > dans une relation amoureuse, doit on accepter l'autre tel qu'il est ou pouvons nous exprimer nos souffrances dues aux réactions de l'autre afin qu'il les minimise. si oui, comment bien le communiquer ?
Thomas d'Asembourg > C'est l'un et l'autre. Pas l'un ou l'autre. Je veux dire qu'on peut accepter l'autre tel qu'il est tout en nous exprimant tels que nous sommes. Tout le travail consiste à exprimer vos souffrances en parlant de vous et de vos besoins (ce que l'autre, en principe, a des chances de pouvoir comprendre car il a les mêmes besoins même s'il les exprime autrement que vous) sans critique ni reproche.
Par exemple : plutôt que de dire "tu es en retard", tentez de clarifier votre point : "je comprends que tu sois passionné par ton travail et aies du mal à le quitter le soir, en même temps, j'aimerais beaucoup que les rendez-vous fixés soient respectés, car j'aime faire un usage plus satisfaisant de mon temps que d'attendre.
serais-tu d'accord à l'avenir de respecter nos rendez-vous ?" je ne dis pas que ce genre de réponse soit magique évidemmment. c'est tout un processus d'échange à mettre en place. Mais je peux témoigner que sortir de la tragique argumentation je m'écrase ou tu t'écrases est source d'un profond bien-être.
catimini34 > pourquoi pas mettre en place des stages de psychodrame pour apprendre à mieux communiquer ?
Thomas d'Asembourg > Je vous rejoins tout à fait : je recommande même de contribuer ensemble à ce que des apprentissages de cet ordre-là figurent dans tous les programmes scolaires avec la même évidence que les trois piliers fondamentaux que sont lire, écrire et calculer.
helenemon > comment rester calme face à une personne qui essai de vous faire sortir de vos gonds principalement au travail et qui malgré des conversations pour essayer de travailler en harmonie refuse de se remettre en question
Thomas d'Asembourg > Si vous n'avez pas d'autres solutions pour le moment que de rester en rapport de travail avec cette personne, c'est peut-être une occasion de travailler la force et la paix intérieures pour maintenir votre état de bien-être et de joie malgré cette circonstance inconfortable.
ce qui peut bien aider, c'est d'une part de vous donner régulièrement de l'empathie pour vos sentiments et besoins, et d'autre part, de prendre du temps pour vous mettre silencieusement en empathie avec cette personne, c'est-à-dire tenter de comprendre ses propres sentiments et besoins.
Attention : il s'agit de comprendre les besoins fondamentaux, ceux qui nous rassemblent tous et non les envies ou désirs. Ainsi, pensez "elle a besoin de foutre la merde" ce n'est pas rejoindre son vrai besoin, mais se référer seulement à la stratégie qu'elle emploie. Son vrai besoin ne serait-il pas de reconnaissance, d'avoir sa place, voire même d'appartenance...? Lorsque nous parvenons à toucher du c?ur le vrai besoin qui anime l'autre, même si son comportement nous déplaît, cela nous ouvre à plus d'humanité.
nassi > dans la cnv tout est besoins insatisfais manifestés violament et essai de les identifier et de les dire autrement.tout le monde est donc bon et aucune place au mal.je veux dire qu'en serait t-il de la religion et de l'histoire du bien et du mal?
Thomas d'Asembourg > C'est tout un programme ! j'aborde ces différents sujets dans mes deux livres et compte les explorer encore dans un troisième. Je peux vous recommandere la lecture d'un petit ouvrage de Marshall Rosenberg qui s'appelle "Fondements spirituels de la CNV? édité en anglais. Vous pouvez également aller voir le site Marshall Rosenberg.
zorro > Effectivement je dois me remettre en question. Pendant tout un temps (5 ans au moins) j'ai fait un effort sur moi même et je me suis pris en charge mes proches ont remarqué ce changement je me suis senti beaucoup mieux mais un facteur "déclencheur" a provoqué cette dernière dispute J'ai surpris cadeau, message, rendez-vous de mon épouse avec une amie "lesbienne" et j'ai été très jalou car de relation saine (mais trop fréquente à mon goût) mon épouse est passé à des contacts d'amie mais en cachette car mon épouse constatait bien que j'appréciais pas trop.
Donc j'ai "pêter les plombs" et une grosse colère de jalousie est sortie même si mon épouse affirme n'avoir qu'une relation d'amie (et je la crois) j'ajouter que dans l'autre couple "lesbienne" l'autre persoone est aussi jalouse et a réagit aussi dans le couple. Mon épouse voudrait garder sa copine, pour garder mon épouse je serais prêt à accepter mais je ne voudrais jamais la voir. Malheureusement, l'abcès n'est crevé et nous nous sommes envoyés toutes les vilaines choses à la figure. Pardon d'être si long.
Thomas d'Asembourg > il semble que vous viviez quelque chose comme un grand nettoyage de la relation. Cette traversée de la tourmente, pour inconfortabe qu'elle puisse être, peut être l'occasion d'une renaissance pour les trois êtres vivants que comporte le ccouple, pour autant qu'elle soit l'occasion d'une ouverture de c?ur et de conscience. il y a tros peronnes dans un couple : toi, moi, nous. Nous naît, nous grandit, nous s'épanouit, nous fleurit, nous tombe malade, nous flétrit, et nous pourrait mourir si nous (toi et moi) ne prenons pas soin de nous !
lys_blanc > utilisée à petite dose, la colère ne peut elle pas être bénéfique afin d'exprimer nos limites ?
Thomas d'Asembourg > Mais bien sûr ! Je suis personnellement convaincu que nous serions tous plus en paix si nous apprenions à exprimer ce que nous ressentons (dont nos colères) plus tôt (soit sans attendre l'explosion ou l'implosion de la cocotte minute).
psychanne > Je pratique la communication non violente depuis environ un an. Je vois d'importants progrès dans ma relation à moi-même : connaissance de mes besoin.
En revanche, je ne constate pas la même progression dans mes contacts avec les autres, notamment les proches, et je communique encore sur un mode agressif. J'ai l'impression parfois inconfortable d'avoir perdu des repères sans avoir trouvé totalement les nouveaux.
Dans votre expérience
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Chez moi c'est un temps pourri et froid toute la journée ...un boudin de nuages sur la Baie ...ca change des jours d'avant ....
Bonne soirée ma belle et gros bisous ...
Je te fais un gros bisous vivement que orange arrive hi hi hi.
Isa
j'espère que tu as meilleur temps que moi (la pluie pour moi snif) et mon fufu est en rut et s'attaque aux autres animaux de la maison en ce moment grrr quand je le lache je te dis pas !!!! et mon toutou qui couine parce qu'il y a les femelles en chaleur qui passent en bas, mon rouquin qui rentre tous les deux ou trois jours seulement (quand il a faim le coquin , à midi on a partagé mes crevettes iiiii), heureusement que les hamsters sont tranquilles iiiiii j'espère que tes protégés ressentent moins le printemps que les miens gros bisou mimi